Article publié le samedi 6 avril 2019.
Le
SE-Unsa a été reçu au cabinet du ministre dans le cadre du projet de
crĂ©ation d’Établissements publics des savoirs fondamentaux, L’occasion,
pour le SE-Unsa, de développer ses arguments justifiant son refus de
cette structure imposée.
Le ministère lance (enfin !) les discussions sur l’article du
projet de loi pour une « École de la confiance ». Le SE-Unsa a Ă©tĂ© reçu
vendredi 22 mars. Ă€ l’issue du vote de l’AssemblĂ©e nationale et avant
l’examen du texte au Sénat la semaine du 30 avril, le SE-Unsa considère
que le texte contient des dispositions inacceptables :
-
Les acteurs des communautés éducatives que sont les enseignants et
les parents d’élèves n’apparaissent pas dans le processus de création
de l’établissement. Pour le SE-Unsa, l’avis favorable des conseils d’école et des conseils d’administration est indispensable.
-
En transférant les compétences du directeur d’école au chef
d’établissement, l’écriture actuelle du texte suppose la disparition des
directeurs. Pour
le SE-Unsa, la présence des directeurs dans les écoles est une
nécessité, tant du point de vue du fonctionnement de l’école que des
relations avec les partenaires.
-
Dans l’article de loi, le chef d’établissement a un chef d’établissement adjoint en charge des classes du 1er
degré. Il s’agit donc d’un personnel appartenant au corps des
personnels de direction, qui ne serait donc plus professeur des Ă©coles
et qui, comme tout personnel de direction, aurait un lien hiérarchique
envers les enseignants. Pour le SE-Unsa, le supérieur hiérarchique doit rester l’IEN.
Même si les discours ministériels et parlementaires se veulent
actuellement rassurants, notamment sur le maintien des directeurs, le
SE-Unsa considère que l’écriture actuelle du texte ne présente pas de
garanties. Pire, l’article de loi, en allant plus loin que les
regroupements physiques écoles-collège qui existent aujourd’hui sur la
base de constats et d’objectifs souvent partagés par tous les acteurs,
prend le risque d’enrayer des projets de territoire.
Le SE-Unsa
poursuit donc son travail auprès du ministère, des parlementaires, des
représentants nationaux des collectivités et des parents d’élèves. Avec d’autres organisations, il propose aux équipes et aux parents d’élèves d’interpeller les élus (lire
ici).