Article publié le vendredi 1er février 2019.
Le
projet de décret portant création d’une deuxième heure supplémentaire
hebdomadaire non refusable a été présenté au Comité technique
ministériel de l’Éducation nationale (CTMEN) du 30 janvier 2019. Ce
texte, qui porte à deux heures, au lieu d’une actuellement, le nombre
d’heures supplémentaires pouvant être imposées aux enseignants du second
degré a été rejeté par l’ensemble des organisations syndicales siégeant
en CTMEN.
Le SE-Unsa s’est à nouveau exprimé sur les effets collatéraux de
cette décision pour laquelle ni les personnels ni les élèves n’ont à y
gagner.
En effet, dans des établissements déjà en tension dans un contexte de
réduction de postes, imposer une deuxième heure supplémentaire
engendrerait une nouvelle dégradation des conditions de travail. Le
SE-Unsa a également souligné que cette mesure entraînerait des
inégalités entre les genres alors que nous venons de signer le protocole
égalité professionnelle dans la Fonction publique. Ceci est également
discriminant pour les personnels qui ne peuvent pas faire d’heures
supplémentaires.
La pĂ©tition du SE-Unsa pour refuser cette heure supplĂ©mentaire a dĂ©jĂ
recueilli 20 000 signatures, montrant ainsi le refus clair de la
profession. Les enseignants ne souhaitent pas « travailler plus pour
gagner plus », ils veulent travailler dans de meilleures conditions.
Pour une réelle avancée salariale, il est nécessaire d’obtenir des
garanties sur le dégel du point d’indice de la Fonction publique. Ce
projet de décret, rejeté à l’unanimité, sera à nouveau présenté au CTMEN
dans les prochains jours.
Espérons que M. Blanquer entende nos arguments et retire son projet.
Ce serait un signal fort du bon fonctionnement du dialogue social. Notre
ministre a les cartes en main.