Monsieur le Directeur Académique,
Messieurs et mesdames les membres de la commission,

Ce CTSD nous donne un aperçu des priorités « prioritaires » pour la rentrée 2019.
Concernant le dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire, nous ne pouvons qu’y être favorables, d’autant plus dans le cas de réels dédoublements, avec 12 élèves (voir 13 comme annoncé l’an passé) et un enseignant dans une classe indépendante. Nous constatons ici ou là le développement des classes à 24 (ou 26) élèves, avec 2 enseignants. Cette configuration, nous avons pu le constater, n’est pas sans poser quelques difficultés.
L’UNSA Education est d’autant plus inquiète pour cette rentrée et l’application de cette réforme au niveau suivant : les CE1 en REP.
En effet, les interrogations qui émergent du terrain et que nous portons ce jour à votre l’expertise sont les suivantes :
- Partage de classes avec 24, 26 élèves à 2, voir 3 enseignants dans le cadre par exemple de temps partiels,
- Difficulté du tuilage entre les différents enseignants dans cette configuration,
- Affectation des collègues sur ce dispositif : volontariat ? décision de l’IEN ?
- Le remplacement des enseignants sur ces dispositifs : nous avons vu ici ou là le remplacement de 2 enseignants par un seul collègue…
- Les locaux collectifs (BCD, salles informatiques) s’amenuisent en conséquence. N’est-ce pas regrettable ?
- Les remplacements sur ce dispositif sont-ils prioritaires ? Au détriment des classes de cycles 1 et 3 ? Des écoles hors éducation prioritaires ? 
- La multiplication des doubles ou triples niveaux …
- Les PES dans ce dispositif : Qu’est-il prévu ?
La profession est, à juste titre, inquiète.

Concernant la carte scolaire, l’UNSA Education saluera toutes les ouvertures de classe mais défendra toutes les situations limites pour les fermetures. Nous rappelons que nous ne sommes pas dogmatiques et que toutes les situations que nous porterons seront explicitées par des éléments compliqués gérés par les équipes dans les écoles :
- Inclusion sans réels moyens dans les classes,
- Développement des AESH mutualisées, les équipes étant amenées en conséquence à gérer la pénurie,
- Gestion de plus en plus fréquente de situations difficiles, d’enfants perturbateurs, sans que ne soient apportés aux équipes de solutions adéquates et pérennes,
- Equipes épuisées, enseignants qui « craquent »,
- Non prise en compte des ULIS, UPE2A et du travail qui en découle pour les équipes et les Directeurs de ces écoles,
- Différences de rythmes scolaires sur le département,
- Inclusion en maternelle (en particulier en PS) de plus en plus compliquée….

Nous vous remercions pour votre attention.
L’UNSA Education