La mise en place du corps des Psy EN en 2017 et la nouveauté de la gestion des Psy EN EDA par le rectorat de Versailles a été laborieuse.Le passage dans le 2nd degré a été injuste pour les psychologues affectés en REP+,qui ont ainsi vu leur traitement baisser de 578 euros annuels.Ce problème n’est toujours pas résolu.

Le se-unsa a interpelé le DASEN sur plusieurs problématiques que rencontre la profession :

Gestion des postes vacants, des congés longs et des compléments de temps partiels  :

Lors du dernier groupe de travail de l’année scolaire 2017/18 concernant l’affectation à titre provisoire des psychologues non titulaires, la DPE nous a d’emblée signalé que le 1er degré n’avait pas été pris en compte dans ce processus qui permet d’affecter des contractuels sur les compléments de postes à temps partiel ou les postes vacants. La DPE nous a également informés qu’elle n’avait pas les moyens techniques de le faire, n’ayant pas de remontées des services des DSDEN.

Nous nous trouvons donc dans la situation, où malgré la création d’un corps unique, il y a une différence de traitement entre les Psy EN EDO et les Psy EN EDA pour la gestion des remplacements. Il n’est pas acceptable que les IEN continuent d’imposer aux Psy EN de leurs circonscriptions la répartition de la charge de travail de collègues absents ou de postes non couverts.

Le se-unsa réclame un alignement des procédures de remplacement et de complément de temps partiels sur l’ensemble du corps.

Le DASEN entend notre requête mais n’y apporte pas de solution. Il constate les difficultés de fonctionnement entre le rectorat et la DSDEN . Il semble que la réponse soit à chercher auprés de la nouvelle rectrice de l’académie de Versailles.

Création de postes de Psy EN :

Si l’on regarde l’évolution des effectifs du 1er degré sur les 4 dernières années scolaires (2014 2018) dans le Val d’Oise, on constate une forte augmentation de la population scolaire : + 4376 élèves. Sur la même période, le nombre d’enfants scolarisés avec un Projet Personnalisé de Scolarisation a fortement augmenté, accroissant un peu plus la charge de travail des psychologues. Au regard de cette évolution démographique, il n’y aurait pas eu plus d’1 création de poste de Psy EN (voire aucune).

Le se-unsa demande au DASEN s’il y aura des créations de postes en 2019, un rattrapage étant indispensable.

Le DASEN reconnait qu’il n’y a eu que des créations de postes d’enseignants. Il va faire valoir la nécessité de créer des postes de Psy EN mais sans aucun engagement de sa part.

Financement du matériel de travail des psychologues :

Un nombre croissant de communes rechigne à financer le matériel psychométrique nécessaire au travail des psychologues. L’actualisation de ce matériel est indispensable pour la validation des analyses effectuées. Actuellement, la MDPH reçoit des comptes rendus d’examens psychologiques réalisés avec du matériel souvent obsolète.

Le se-unsa demande une mobilisation institutionnelle sur cette question récurrente du financement du matériel psychologique qui reste sans réponse et souhaite une modification législative pour lever toutes les ambigüités de ce financement.

Le DASEN dit qu’il existe un courrier « type » adressé par les IEN aux maires pour demander le financement du matériel psychométrique et évoque la possibilité de prélever la somme nécessaire sur le budget élèves. En l’absence de législation claire et contraignante pour les maires, le DASEN ne peut pas les obliger à effectuer ce financement.

Le se-unsa regrette, en conclusion, que pour les Psy EN EDA, il soit actuellement plus intéressant d’être détachés dans le corps des Psy EN plutôt qu’intégrés. Cela montre que la mise en œuvre de ce nouveau corps ne répond pas aux attentes des collègues.

Le se-unsa regrette également qu’il n’y ait aucune proposition concrète et engagement de la part du DASEN sur les points évoqués.Cela agrave les difficultés de la profession dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader.