SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
Tél. 09 64 06 73 29 - Por. 06 56 84 65 68 - 95@se-unsa.org
Sondage Ifop/SE-Unsa : Des enseignants plus heureux de leur métier que de la politique ministérielle
Après un an rue
de Grenelle, le ministre Jean-Michel Blanquer n’a pas gagné le
pari de la confiance auprès des enseignants.
Le SE-Unsa a confié à l’IFOP le soin d’étudier l’état d’esprit des enseignants à l’issue de la première année scolaire de la nouvelle majorité gouvernementale. Comment perçoivent-ils la nouvelle politique éducative ? Quelles sont leurs attentes pour mieux vivre leur métier ?
Cette enquĂŞte
révèle que, loin des propos du ministre sur des critiques
n’émanant que d’ « une minoritĂ© de professionnels de la
dĂ©fiance », ce sont 63% des enseignants qui jugent que sa
politique ne va pas dans le bon sens. Cette proportion culmine
à 72% chez les professeurs en lycée général et technologique.
Seuls les enseignants en Ă©ducation prioritaire expriment Ă une
courte majorité leur satisfaction (53% de réponses
favorables).
Malgré ce
contexte politique négatif, les enseignants se disent très
majoritairement (82%) « heureux d’exercer leur mĂ©tier ».
Toutefois, plusieurs catégories se distinguent par un vécu
plus difficile. C’est le cas des enseignants en éducation
prioritaire qui se déclarent heureux seulement à 67%, et
surtout des enseignants en lycée professionnel (60%). Au
moment oĂą le ministre annonce un plan de transformation de la
voie professionnelle, il est nécessaire qu’il n’oublie pas le
volet « personnels » de cette rĂ©forme.
Selon l’enquête,
la première marque de reconnaissance pour un enseignant, c’est
qu’on lui fasse confiance dans ses choix pédagogiques. Après
la sĂ©quence ministĂ©rielle « recommandations pĂ©dagogiques en
lecture-Ă©criture », il est clair que le ministre n’a pas pris
le meilleur chemin pour construire avec les enseignants
l’école de la confiance qu’il appelle de ses vœux.
Pour plus de 90% des enseignants interrogés, la reconnaissance passe aussi par une meilleure rémunération. Les attentes sont fortes à deux semaines du rendez-vous salarial pour la Fonction publique.
Pour se sentir
bien dans leur métier, les enseignants demandent à être mieux
accompagnés en cas de difficultés professionnelles et en fin
de carrière et souhaiteraient à 75% pouvoir expérimenter
temporairement d’autres fonctions /métiers en vue d’une
mobilité professionnelle.
L’agenda social annoncé par le ministre pourrait lui permettre de répondre concrètement à ces attentes mais les transformations profondes envisagées pour toute la fonction publique n’encourageront pas les enseignants à l’optimisme alors que pour 91% d’entre-eux, leur statut de fonctionnaire est indispensable à la sérénité de leur métier.
Pour le SE-Unsa, les résultats de cette enquête doivent être observés de près par le gouvernement alors qu’il multiplie les remises en cause de ce qui constitue la fonction publique. Les enseignants, comme les autres fonctionnaires, ont à cœur de bien faire leur métier. Ils attendent soutien et reconnaissance de leur employeur.