La fusion des académies est en marche. Malgré les alertes portées par les personnels, le gouvernement semble décidé à achever la réforme territoriale.

Ce projet est en gestation depuis longtemps et un développement progressif, pour ne pas dire sournois, s’était déjà mis en place avec l’installation des recteurs de région académique et la multiplication des services inter-académiques.

Le calendrier est d’ores et déjà fixé et on se demande dans quelle mesure tout n’est pas arrêté d’avance. Le gouvernement est fidèle à ses principes de pseudo-concertation qui consiste plutôt à annoncer des plans pré établis et discuter de quelques détails d’ajustement.

Notre académie, considérée comme peu étendue, risque de se retrouver en première ligne. Pourtant, une telle organisation est dangereuse sur plusieurs plans.

D’abord, les conditions de travail des personnels se retrouveraient menacées. En effet, quid des conditions de travail, des mutations intra académique, des déplacements, des formations ?

Par ailleurs, la notion de proximité, préalable à un service public de qualité, serait sérieusement remise en question. On ne semble pas tenir compte de la réalité des territoires, de leur maillage et des disparités locales.

Enfin, à l’instar des restructurations dans la formation continue, il ne faudrait pas que ces projets précipités de fusion n’entament l’indispensable relation de confiance entre l’administration et ses personnels.

Le SE-Unsa sera particulièrement vigilant quant à l’évolution de ce dossier et n’hésitera pas à s’opposer à tout projet qui dégraderait les conditions de travail et la qualité du service public auquel nous sommes tant attachés.

Mohamed ATTIA, Secrétaire Académique du SE-Unsa