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Rassemblement contre la suppression des contrats aidés et des EVS
Article publié le jeudi 28 septembre 2017.
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Rassemblement du 27 septembre devant la DSDEN :

Ils étaient nombreux les collègues qui se sont réunis ce mercredi 27 septembre devant la DSDEN pour manifester contre la suppression des contrats aidés et plus particulièrement des aides administratives auprès des directeurs d’école…

Directeurs, PE, EVS, parents élus… Tous étaient là pour crier leur désaccord, accompagner vos délégués, réunis en intersyndicale, pour dénoncer collectivement l’annonce du ministère.

Les AVS, EVS, ont appris Ă  la fin de l’étĂ© la suppression progressive des contrats aidĂ©s. Les directeurs d’écoles du dĂ©partement ont Ă©tĂ© destinataires en date du 15 septembre dernier d’un courrier : « Il n’est plus possible d’autoriser le recrutement ou renouvellement de contrats CUI sur une mission d’assistance administrative aux directeurs d’école. Â»

Au cours des dernières années, la simplification des taches des directeurs était également une priorité. Pour rappel, les directives passées auprès des recteurs afin que ce dossier soit effectivement traité.

Les directrices et directeurs du dĂ©partement, les AVS, EVS, les collègues des Ă©coles, par respect pour leurs missions et investissements, mĂ©ritent mieux que cela… Ils ont la volontĂ© de bien faire leur travail, de rĂ©pondre aux attentes du public, de relever les dĂ©fis qui feront la rĂ©ussite de l’école de demain. 

Le directeur : clĂ© de voute et de la rĂ©ussite des diffĂ©rents dispositifs

Les taches des directrices et directeurs ne se sont pas simplifiées, loin de là… Elles se sont densifiées et accumulées au fil du temps et des réformes.

L’amĂ©lioration du service d’éducation n’est elle pas une prioritĂ© ?

Les Ă©coles en rĂ©seau d’éducation prioritaire. N’est ce pas Ă©galement une prioritĂ© ?

Les ULIS, avec l’accueil des enfants en situation de handicap, N’est-ce pas une prioritĂ© ?

Comment imaginer tout cela sans les directeurs, véritables clés de voute de l’ensemble de ces dispositifs ?

Il est vrai que la mise en place des contrats aidĂ©s, avec un volet EVS, a Ă©tĂ© une petite bulle d’air pour ceux qui ont eu la chance d’en profiter et une lueur d’espoir pour toute la profession. Car toute Ă©cole, y compris la plus petite perdue au fin fond du Vexin, devrait pouvoir bĂ©nĂ©ficier d’un moyen humain :

-      aide administrative

-      accueil au public (tĂ©lĂ©phonique et Ă  la porte de l’école)

-      assistance aux Ă©lèves et aux Ă©quipes…

Comment expliquer par ailleurs que certaines écoles, comptant 18 classes et plus, avec plus d’élèves que certains collèges, ne bénéficient d’aucun moyen alors que ces mêmes collèges disposent de moyens de secrétariat, de comptabilité, de CPE ?

En tout état de cause, à l’impossible nul n’est tenu.

On ne peut pas demander Ă  une directrice, un directeur qui est en classe de :

-      rĂ©pondre au tĂ©lĂ©phone

-      ouvrir Ă  un Ă©lève en retard sans interrompre ses apprentissages et prendre des risques pour le reste de sa classe

-      ouvrir Ă  un taxi ou un intervenant pour une prise en charge d’enfant en situation de handicap (en laissant ses Ă©lèves seuls dans la classe)

-      recevoir un parent dans de bonnes conditions….

-      prendre indĂ©finiment sur ses soirĂ©es, week-ends, vacances pour faire le travail qu’aurait pu accomplir une aide administrative et qu’il n’a pas eu le temps de faire pendant sa journĂ©e, après son temps de classe

-      rĂ©pondre aux injonctions

-      innover, mettre en place des dispositifs qui seraient utiles pour les Ă©lèves, les collègues, l’école.......

Une dĂ©lĂ©gation reçue par l’administration :

Une délégation, composée de différents élus de l’intersyndicale et d’une EVS, a été reçue en audience par l’IENA, le Secrétaire général et la DRH.

Au cours de cette rencontre, nous avons pu exposer l’inacceptable pour la profession et les collègues, nos craintes, revendications. Nous avons alertĂ© l’institution sur la nĂ©cessitĂ© d’entendre l’ensemble de la profession : instaurer la confiance pour Ă©viter la dĂ©fiance.

La prĂ©caritĂ© des emplois aidĂ©s a Ă©tĂ© mise en avant : la surprise de la fin d’étĂ©, la maltraitance qui en dĂ©coule, l’avenir des personnels concernĂ©s.

L’administration a rappelĂ© que la prioritĂ© du gouvernement Ă©tait l’accompagnement des enfants en situation de handicap. Actuellement, 400 Ă©lèves du dĂ©partement seraient en attente d’une AVS. L’administration a Ă©galement indiquĂ© qu’une conversion en poste d’AVS Ă©tait possible pour les EVS, sur candidature et après entretien (encore un !) afin de vĂ©rifier la motivation et compĂ©tence des candidats. Comme si les EVS n’avait pas idĂ©e du travail des AVS qu’ils ou elles cĂ´toient quotidiennement dans les Ă©coles……

Les personnes concernées (EVS) seront informées de cette possibilité par courrier au fur et à mesure des fins de contrat annoncés.

POLE EMPLOI aurait également été destinataire d’une liste des personnels concernés afin qu’une attention particulière leur soit portée…

Ce que nous demandons :

- Le maintien de postes d'assistant(e)s administratif(ve)s auprès des directeurs

- La pérennisation de ces emplois : contrats longue durées avec un véritable statut

- La création de postes d'agents administratifs, y compris pour les petites écoles au fin fond du Vexin

- La réelle possibilité pour les EVS volontaires de basculer sur un poste d'AVS handicap, sans sélection (ne pas oublier que les EVS côttoient quotidiennement dans les écoles les AVS et élèves à besoins particuliers et n'ont pas besoin qu'on leur explique le travail.....)

Nos recommandations :

Les aides administratives ne relèvent pas du confort mais bien d’une nĂ©cessitĂ©. De fait, avec leur disparition, les directeurs devront prioriser leurs actions :

-      PrioritĂ© aux Ă©lèves,

-      PrioritĂ© aux collègues

-      PrioritĂ© Ă  l’intĂ©rĂŞt de l’école

Cette manifestation n’est pas une fin en soi. Il convient de poursuivre le mouvement : actions locales, actions fĂ©dĂ©ratrices et intersyndicales.

Des actions, au niveau national, se mettent Ă©galement en place.

Personnel des Ă©coles, parents d’élèves, manifestez-vous : motions en conseils des maĂ®tres, en conseils d’écoles, mails, courriers, rien n’est Ă  exclure.

Pour les directeurs, priorité aux élèves, aux enseignants, au fonctionnement de l’école. L’administratif, l’injonction de présentation d’une version numérique du PPMS pour le 9 décembre (60 pages) c’est si on a le temps.

Et pourquoi pas une remise des clĂ©s OTP aux IEN ?

Les fédérations de parents d’élèves ont également un rôle important à jouer.

Peut-ĂŞtre que le « raisonnement par l’absurde Â», efficace en mathĂ©matiques mais pas seulement, aura raison de la dĂ©raison.

Ensemble, battons-nous pour un service public de qualité, une école au service des élèves qui, rappelons-le si besoin, sont au cœur du système.

 
 
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