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Rassemblement du 27 septembre devant la DSDEN :
Ils étaient nombreux les collègues qui se sont réunis ce mercredi 27 septembre devant la DSDEN pour manifester contre la suppression des contrats aidés et plus particulièrement des aides administratives auprès des directeurs d’école…
Directeurs, PE, EVS, parents élus… Tous étaient là pour crier leur désaccord, accompagner vos délégués, réunis en intersyndicale, pour dénoncer collectivement l’annonce du ministère.
Les AVS, EVS, ont appris à la fin de l’été la suppression progressive des contrats aidés. Les directeurs d’écoles du département ont été destinataires en date du 15 septembre dernier d’un courrier : « Il n’est plus possible d’autoriser le recrutement ou renouvellement de contrats CUI sur une mission d’assistance administrative aux directeurs d’école. »
Au cours des dernières années, la simplification des taches des directeurs était également une priorité. Pour rappel, les directives passées auprès des recteurs afin que ce dossier soit effectivement traité.
Les directrices et directeurs du département, les AVS, EVS, les collègues des écoles, par respect pour leurs missions et investissements, méritent mieux que cela… Ils ont la volonté de bien faire leur travail, de répondre aux attentes du public, de relever les défis qui feront la réussite de l’école de demain.
Le directeur : clé de voute et de la réussite des différents dispositifs
Les taches des directrices et directeurs ne se sont pas simplifiées, loin de là … Elles se sont densifiées et accumulées au fil du temps et des réformes.
L’amélioration du service d’éducation n’est elle pas une priorité ?
Les écoles en réseau d’éducation prioritaire. N’est ce pas également une priorité ?
Les ULIS, avec l’accueil des enfants en situation de handicap, N’est-ce pas une priorité ?
Comment imaginer tout cela sans les directeurs, véritables clés de voute de l’ensemble de ces dispositifs ?
Il est vrai que la mise en place des contrats aidés, avec un volet EVS, a été une petite bulle d’air pour ceux qui ont eu la chance d’en profiter et une lueur d’espoir pour toute la profession. Car toute école, y compris la plus petite perdue au fin fond du Vexin, devrait pouvoir bénéficier d’un moyen humain :
- aide administrative
- accueil au public (téléphonique et à la porte de l’école)
- assistance aux élèves et aux équipes…
Comment expliquer par ailleurs que certaines écoles, comptant 18 classes et plus, avec plus d’élèves que certains collèges, ne bénéficient d’aucun moyen alors que ces mêmes collèges disposent de moyens de secrétariat, de comptabilité, de CPE ?
En tout état de cause, à l’impossible nul n’est tenu.
On ne peut pas demander Ă une directrice, un directeur qui est en classe de :
- répondre au téléphone
- ouvrir à un élève en retard sans interrompre ses apprentissages et prendre des risques pour le reste de sa classe
- ouvrir à un taxi ou un intervenant pour une prise en charge d’enfant en situation de handicap (en laissant ses élèves seuls dans la classe)
- recevoir un parent dans de bonnes conditions….
- prendre indéfiniment sur ses soirées, week-ends, vacances pour faire le travail qu’aurait pu accomplir une aide administrative et qu’il n’a pas eu le temps de faire pendant sa journée, après son temps de classe
- répondre aux injonctions
- innover, mettre en place des dispositifs qui seraient utiles pour les élèves, les collègues, l’école.......
Une délégation reçue par l’administration :
Une délégation, composée de différents élus de l’intersyndicale et d’une EVS, a été reçue en audience par l’IENA, le Secrétaire général et la DRH.
Au cours de cette rencontre, nous avons pu exposer l’inacceptable pour la profession et les collègues, nos craintes, revendications. Nous avons alerté l’institution sur la nécessité d’entendre l’ensemble de la profession : instaurer la confiance pour éviter la défiance.
La précarité des emplois aidés a été mise en avant : la surprise de la fin d’été, la maltraitance qui en découle, l’avenir des personnels concernés.
L’administration a rappelé que la priorité du gouvernement était l’accompagnement des enfants en situation de handicap. Actuellement, 400 élèves du département seraient en attente d’une AVS. L’administration a également indiqué qu’une conversion en poste d’AVS était possible pour les EVS, sur candidature et après entretien (encore un !) afin de vérifier la motivation et compétence des candidats. Comme si les EVS n’avait pas idée du travail des AVS qu’ils ou elles côtoient quotidiennement dans les écoles……
Les personnes concernées (EVS) seront informées de cette possibilité par courrier au fur et à mesure des fins de contrat annoncés.
POLE EMPLOI aurait également été destinataire d’une liste des personnels concernés afin qu’une attention particulière leur soit portée…
Ce que nous demandons :
- Le maintien de postes d'assistant(e)s administratif(ve)s auprès des directeurs
- La pérennisation de ces emplois : contrats longue durées avec un véritable statut
- La création de postes d'agents administratifs, y compris pour les petites écoles au fin fond du Vexin
- La réelle possibilité pour les EVS volontaires de basculer sur un poste d'AVS handicap, sans sélection (ne pas oublier que les EVS côttoient quotidiennement dans les écoles les AVS et élèves à besoins particuliers et n'ont pas besoin qu'on leur explique le travail.....)
Nos recommandations :
Les aides administratives ne relèvent pas du confort mais bien d’une nécessité. De fait, avec leur disparition, les directeurs devront prioriser leurs actions :
- Priorité aux élèves,
- Priorité aux collègues
- Priorité à l’intérêt de l’école
Cette manifestation n’est pas une fin en soi. Il convient de poursuivre le mouvement : actions locales, actions fédératrices et intersyndicales.
Des actions, au niveau national, se mettent Ă©galement en place.
Personnel des écoles, parents d’élèves, manifestez-vous : motions en conseils des maîtres, en conseils d’écoles, mails, courriers, rien n’est à exclure.
Pour les directeurs, priorité aux élèves, aux enseignants, au fonctionnement de l’école. L’administratif, l’injonction de présentation d’une version numérique du PPMS pour le 9 décembre (60 pages) c’est si on a le temps.
Et pourquoi pas une remise des clés OTP aux IEN ?
Les fédérations de parents d’élèves ont également un rôle important à jouer.
Peut-être que le « raisonnement par l’absurde », efficace en mathématiques mais pas seulement, aura raison de la déraison.
Ensemble, battons-nous pour un service public de qualité, une école au service des élèves qui, rappelons-le si besoin, sont au cœur du système.