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THEORIE DU GENRE : JournĂ©e de Retrait des Ă©lèves de l’Ă©cole !
Article publié le mardi 28 janvier 2014.
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Nous apprenons que des activistes sous appellation « JRE 2014 » tractent et créent l’émotion devant certaines écoles de notre pays.

Nous attirons votre attention sur le fait que, pour les parents d’élèves impliqués dans « ce combat », il s'agit de déscolariser leur(s) enfant(s) une fois par mois.

Notre département ne fait pas exception d’après des retours directs de nos collègues. Ces groupuscules prennent comme prétexte le dispositif expérimental «ABCD de l’égalité» qui serait, selon eux, un moyen de faire la promotion de l’homosexualité à l’école. Cet amalgame sans fondement jette le trouble chez certains parents d’élèves et provoque une agitation qui déstabilise l’Ecole publique.

Dans quelques Ă©coles, des parents d’élèves, apeurĂ©s par une campagne menĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux, ont retirĂ© leurs enfants de l’école pour protester contre l’enseignement de la « thĂ©orie du genre Â». Cette initiative revient Ă  dĂ©scolariser les Ă©lèves une fois par mois, sans souci de la continuitĂ© des apprentissages, au nom d'une idĂ©ologie rĂ©actionnaire et paranoĂŻaque qui enferme les filles et les garçons dans des rĂ´les stĂ©rĂ©otypĂ©s. Pour le SE-Unsa, il est inacceptable que des extrĂ©mistes instrumentalisent les Ă©lèves pour mener leurs luttes politico-religieuses au sein mĂŞme de l’École de la RĂ©publique.

Combien de fois faudra-t-il le rĂ©pĂ©ter ? La « thĂ©orie du genre Â» n’existe pas, Ă  l’École pas plus qu’ailleurs. Il n’y a aucun complot Ă  l’Éducation nationale pour enseigner l’homosexualitĂ© aux Ă©lèves. Ce qui existe, ce sont les « gender studies Â» ou Ă©tudes de genre, initiĂ©es dans les annĂ©es 70 aux États-Unis, qui questionnent les rapports entre les sexes au sein des sociĂ©tĂ©s, le rĂ´le assignĂ© Ă  chacun en vertu de son sexe et les inĂ©galitĂ©s qui en dĂ©coulent. C’est aussi la rĂ©alitĂ© des violences exercĂ©es par sexisme ou homophobie dans notre sociĂ©tĂ©.

Pour le SE-Unsa, l’École publique est à sa place quand elle dénonce les inégalités, lutte contre les préjugés et les stéréotypes de genre, donne à chaque enfant, sans discrimination, les mêmes chances de réussite, en même temps que des clés de lecture pour comprendre la société dans laquelle il vit.

L’École publique a pour mission d’instruire mais aussi d’éduquer. Ce faisant, elle permet de former des citoyens respectueux d’eux-mêmes et des autres, prêts à accepter la différence comme une richesse et non comme une menace. Cela passe notamment par l’affirmation de l’égalité entre les sexes, par l’éducation à la sexualité et à la contraception dans le respect des programmes.

Le SE-Unsa dĂ©nonce avec vigueur les amalgames et les mensonges portĂ©s par la mouvance extrĂ©miste Ă  l’origine de cette action. Il a obtenu du Ministère que des consignes fermes soient donnĂ©es aux recteurs afin que la sĂ©rĂ©nitĂ© de l’École publique ne soit pas troublĂ©e et qu’un dĂ©menti soit apportĂ© Ă  cette campagne de dĂ©sinformation qui entache une profession tout entière. 

Propager de telles fausses informations peut s’avérer potentiellement dangereux pour les écoles concernées et pour les enseignants qui sont en première ligne face aux réactions épidermiques de certains parents.

Les réactions particulièrement adaptées et professionnelles des directeurs (trices) et des équipes enseignantes ont pu éviter jusqu’à présent que la situation ne dégénère. Cependant, il y a un risque élevé que ces militants poursuivent leurs actions. Ils manifestent l’intention d’agir devant le plus grand nombre possible d’écoles.

Devant ces agissements, et avant qu’ils ne s’étendent, le SE-Unsa 95 demande que l’administration, à tous ses échelons, prenne la mesure de la situation, sensibilise et protège les collègues et les établissements face au risque potentiel que représente cette propagande. Face à ces attaques, le SE-Unsa et l’Unsa Education se trouveront toujours aux côtés des directrices et directeurs et de leurs collègues pour défendre le service public d’Education, et en refusant que la laïcité soit détournée de son sens noble par diverses confessions…

« Les programmes en vigueur ne font aucune référence aux théories
 évoquées. Les consultations nationales sur les contenus des nouveaux 
programmes, auxquels les enseignants ont contribué, et qui entreront
progressivement en vigueur jusqu'en 2017, n'y font pas davantage
 référence ».

Par ailleurs, il convient de rappeler que le fait de priver les enfants 
d'une journée de classe revient à les priver des apprentissages 
nécessaires à leur développement et à leur formation et à rompre une
semaine d'acquisitions fondamentales programmées ; cela va à l'encontre
de toute logique éducative et de l'obligation légale de fréquentation
scolaire.

A ce jour, dans les écoles publiques de France, les professeurs ne sont 
autorisés à dispenser aucun enseignement que véhiculent les réseaux 
sociaux qui sèment la panique. L'école demeure le lieu
 apaisé des apprentissages conformes aux programmes en vigueur.

 
 
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