Le SE-Unsa avait relayé cette enquête sur le climat scolaire en avril et mai 2011. Elle a recueilli près de 12 000 réponses qui ont été analysées par Éric Debarbieux et Georges Fotinos dans le cadre de l'Observatoire international de la violence à l'École.

Les résultats de cette enquête montrent une très grande diversité dans le ressenti et le vécu de la violence.

Les faits de violence restent majoritairement de nature verbale (menaces, injures) : 10% de ces faits proviennent des élèves alors que plus de 30% proviennent des parents.

Dans le 1^er degré, il n'y a pratiquement pas de faits d'intrusion.

Pour le SE-Unsa, il n'y a pas vraiment de surprise dans les résultats de cette enquête.

Les personnels exerçant en éducation prioritaire sont deux fois plus exposés à la violence. De même, les personnels spécialisés sont davantage victimes de faits de violence répétés.

Le SE-Unsa souhaite que l'administration considère aussi avec attention les 37% de collègues qui signalent des problèmes importants avec des élèves gravement perturbés pour qui une orientation vers un établissement spécialisé est d'ailleurs souvent demandée.

Si, globalement, 90% des enseignants qui ont répondu estiment exercer leur métier dans un climat scolaire plutôt bon, 81% critiquent leur hiérarchie et notamment la manière irréaliste et bureaucratique de la mise en place des réformes. À cette perte de sens du travail s'ajoute un malaise sociétal avec ce sentiment très fort de ne pas être respectés par les familles.

Le climat scolaire est donc loin d'être serein.