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Pour le SE-UNSA. « Nicolas Sarkozy oublie l'école maternelle et élémentaire. Le dispositif de 'revalorisation' ne s'applique qu'au secondaire alors que les enseignants du primaire gardent un niveau de salaire parmi les plus faibles au niveau européen », considère Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa. Pour lui, le président de la République a « totalement occulté l'école primaire où tous les apprentissages se jouent ». « Le fait qu'il ait oublié de mentionner la suppression du un sur deux dans le premier degré dans son discours est sans doute significatif », estime-t-il, rappelant que « c'est son entourage qui a parlé de cette mesure ».
Pour les enseignants du secondaire, Christian Chevalier estime que cette mesure s'apparente à « un miroir aux alouettes ». « Vous allez travailler 45 % de plus et être payé 25 % supplémentaires. Je ne suis pas sûr que cela soit réellement attractif sachant qu'un enseignant qui ferait huit heures supplémentaires pendant un an gagnerait 10 000 euros supplémentaires contre 6 000 euros avec la mesure proposée ». Christian Chevalier poursuit : « d'autre part, le candidat stigmatise les enseignants aux yeux de l'opinion publique en mélangeant sciemment le temps de service et le temps de travail.
Le temps de travail comprend également le temps de préparation, de correction, de concertation ou encore de réunion avec les parents. Or d'après le ministère lui-même, ce temps de travail s'élève plutôt à 40 heures par semaine. » Interrogé sur l'arrêt du 'un sur deux' dans le primaire, Christian Chevalier répond : « Cela veut dire que les suppressions de postes porteraient entièrement sur le secondaire. Ce n'est pas possible sauf si on généralise les 26 heures de temps de service pour tout le monde ». Le secrétaire général calcule que faire passer tous les enseignants du secondaire à 26 heures de temps de service « permettrait de supprimer 130 000 postes, soit un tiers des profs du secondaire ». Par ailleurs, il souligne que « le moratoire sur le premier degré était déjà prévu pour la rentrée 2011 et n'a pas été mis en oeuvre ».