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RĂ©fĂ©rendum sur les chĂ´meurs : attention casse-cou !
Article publié le vendredi 17 février 2012.
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La proposition de Nicolas Sarkozy d’organiser un référendum sur les conditions faites aux chômeurs est extrêmement inquiétante. D’abord parce que, encore une fois, elle contournerait totalement les partenaires sociaux qui sont les gestionnaires de l’assurance chômage. Mais, surtout, parce qu’elle pourrait avoir des répercussions sociales dramatiques.

On sent bien, là encore, l’inspiration du « modèle » allemand, en particulier des réformes Hartz qui, entre 2003 et 2005, ont totalement dérégulé le marché du travail en Allemagne, et notamment, le système d’indemnisation du chômage.

A quoi a-t-on abouti en Allemagne ? La durée du versement des allocations y est passée de 32 à 12 mois, avec, au-delà de 12 mois le versement d’une allocation réduite à 364 € par mois. On y a abandonné l’aide aux chômeurs en fin de droits. On a introduit aussi l’obligation d’accepter des emplois en deçà de sa qualification et à faible rémunération, avec le développement des « mini-jobs » et des travaux d’utilité publique. Les « mini-jobs », c’est un salaire mensuel de 320 puis 400 € par mois. Les travaux d’utilité publique, c’est une rémunération à 1 € de l’heure.

Le résultat ? 7,3 millions de salariés allemands sont aujourd’hui faiblement rémunérés. Est-ce qu’on souhaite cela pour la France ?

Quant à la formation à donner aux chômeurs, l’UNSA revendique depuis longtemps son amélioration afin de faciliter la rencontre entre offre et demande. Mais en faire une condition liée à l’acceptation forcée de toute première offre de travail, sous peine de suspension des allocations, c’est oublier que, depuis 2008, la loi, qui fait obligation d’accepter une seconde offre d’emploi raisonnable, n’a donné aucun résultat probant.

En vérité, derrière ce référendum, rôde l’idée que les chômeurs sont les premiers responsables du chômage. Qu’en est-il ? En décembre dernier, toutes catégories confondues, il y avait, en France métropolitaine et d’outremer, 4.537.800 inscrits à Pôle Emploi. A la même date, il n’y avait, que 213.900 offres d’emploi déposées à Pôle Emploi. 4.537.800 demandes d’un côté, 219.900 offres de l’autre : le problème, c’est bien d’abord qu’il n’y a pas assez d’emplois en France, le problème c’est bien la croissance !

 
 
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