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DECLARATION UNSA EDUCATION CTSD 2/12/2011
Aujourd’hui est installé un Comité Technique nouvelle formule. Il a perdu sa parité mais doit devenir un élément de la régénération du dialogue social dans l’Education nationale. Cette volonté a été clairement affirmée par le Président de la République et a trouvé pour la fonction publique sa concrétisation dans les accords de Bercy que l’UNSA a paraphé.
Le parcours du salarié citoyen pour voter aux dernières élections professionnelles a été particulièrement complexe et le taux de participation est en grande partie le reflet de l’ensemble des difficultés : calendrier inapproprié et trop restreint, multiplicité de codes, serveur inaccessible à certains types d’ordinateur ou avec le logiciel JAVA….
Le dialogue social est un marqueur du fonctionnement démocratique d’une société moderne et cela d’autant plus, lorsque la crise frappe de plus en plus durement. Il ne suffit pas d’invoquer le dialogue social, pour qu’il prenne corps.
Ainsi, l’instauration d’une journée de carence dans la fonction publique, l’annonce de revalorisation de début de carrière des jeunes enseignants et une amélioration du régime indemnitaire des directeurs d’écoles : Dans quelles instances, au cours de quelle concertation ces annonces ont-elles été débattues? Aucune ! La décision est unilatérale et les acteurs sociaux sont mis devant le fait accompli. Ignorés, dédaignés ou dans le meilleur des cas, prévenus quelques instants avant la communication ministérielle.
La purge continue avec la suppression de 14.000 emplois et le ministre, avec constance, nous assène que l’on peut encore poursuivre la politique d’économies de moyens conduite depuis quatre ans. Une orientation qui pourtant ravage notre système éducatif et met l’ensemble des personnels du premier et du second degré que nous représentons dans des situations de plus en plus intenables : gestion quotidienne de la classe, augmentation des tâches pour les équipes, relations école et familles difficiles qui accentuent une dégradation des conditions de travail.
C’est pourquoi l’UNSA EDUCATION pour les dossiers en cours, soutiendra les collègues pour l’aboutissement de leur demande de formation continue, leur mutation, l’octroi des temps partiels correspondant à leur besoin… sacrifiés par manque de moyen qui sont un réel besoin de gestion de leur carrière professionnelle.
Pour la rentrée prochaine, quels seront les choix pour notre département ?Quelles sont les directives du recteur et les pistes de travail ?Quelles catégories d’emplois seront touchées par ces décisions ? Quelles dispositions seront prises en faveur des directeurs d’école maternelle et élémentaire ?
Ce ne sont pas les multiples dispositifs médiatiques destinés à masquer l’impact de toutes ces suppressions qui permettront la réussite de tous les élèves :
- Dans notre département, depuis la rentrée, des centaines d’élèves n’ont pas d’enseignants faute de remplacement,
- Quels moyens seront donnés aux équipes pour l’aide aux élèves le plus en difficultés ? Quels départs en formation seront possibles pour renouveler et créer des postes des personnels spécialisés ?
En ce qui concerne, l’appréciation professionnelle des enseignants, nous sommes évidemment solidaires du texte de l’interfédérale et nous appelons à la grève le 15/12/12. Au-delà du projet qui est inacceptable en l’état. tant du coté des modalités proposées pour cette appréciation, que de celui des perspectives de carrière envisagées, comment voulez vous que nous acceptions une évolution de carrière basée sur l’avancement à l’ancienneté et défavorable pour nos collègues sur sa durée?
Là où nous attendons une revalorisation promise, c’est une dévalorisation qui nous attend en faisant des économies sur notre dos, alors même que notre pouvoir d’achat baisse alors que les enseignants sont les plus mal rémunérés des pays comparables de l’OCDE.
Quelle belle illustration de l’absence de dialogue social avons-nous là . Un vrai cas d’école !
L’UNSA-Éducation, refusera toute logique qui portera un éclatement des équipes et un modèle de management qui est le prélude à une mise en concurrence des établissements et des écoles. Ce n’est en effet pas notre projet pour l’École de la République.