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SE-UNSA 94


 Par SE094

Le Maire de Saint-Maur veut imposer une fusion !

 

 

Alerté par la directrice et le directeur des écoles maternelle et élémentaire Diderot de Saint-Maur le vendredi 13 janvier, le SE-UNSA puis le Snudi-FO et le Snuipp se mobilisent auprès des équipes pour défendre leurs droits et l'intérêt des élèves.

Quelques éléments pour comprendre ainsi qu'une chronologie rapide des faits.

Ce projet de fusion a été présenté aux directions d’école, vendredi 13 janvier, par l’Adjoint au Maire en charge des écoles, et par l’Inspectrice de l’Education nationale de la circonscription. Selon cette dernière, il s’agirait d’une décision municipale.

Si cette fusion était effective, l’école maternelle (7 classes) et l’école élémentaire (13 classes) disparaitraient et seraient remplacées par une école primaire avec une seule direction, pour un effectif global d’environ 500 élèves et 20 classes, soit une perte d’un tiers de décharge, puisqu’à ce jour l’élémentaire dispose d’une décharge complète et la maternelle d’un tiers de décharge.

La Municipalité de Saint-Maur-des-Fossés justifie cette fusion par l’impossibilité de procéder à un agrandissement des écoles et donc par la nécessaire flexibilité des locaux dans leur utilisation : des classes de maternelle ou d’élémentaire pourraient être installées dans une partie ou l’autre de la future école, si nécessaire. Or, cette flexibilité est déjà une réalité au sein des écoles Diderot, et existe dans de nombreux groupes scolaires du département.

Si nous partageons, toutes et tous, le même objectif d’assurer un accueil des élèves le plus confortable pour assurer les enseignements les plus efficaces possibles, à ce jour, ni les équipes enseignantes, ni les autorités académiques, ni les représentants des personnels n’ont pu avoir un seul élément concret qui expliquerait en quoi la fusion permettrait d’améliorer la qualité d’accueil et d’enseignement. Non seulement, une fusion des écoles n’a aucun impact sur le nombre d’élèves accueilli et n’engage pas la Mairie à réaliser des éventuels travaux pour améliorer le bâti scolaire mais, de plus, les équipes enseignantes devraient accepter la perte d’une direction pour un nombre d’élèves bien supérieur, la détérioration de leurs conditions de travail, la dégradation des conditions d’accueil des élèves et des familles, ainsi que la perte de leurs postes, ceux-ci étant obligatoirement supprimés par la fermeture administrative des deux écoles.

Au regard de la brutalité de l’annonce, sans aucune concertation préalable, ce qui est pourtant la démarche systématiquement engagée dans ce type de projets et constatant la détérioration des conditions d’accueil et d’enseignement, les équipes enseignantes des écoles maternelle et élémentaire ont fait savoir leur refus, par écrit, au Maire de Saint-Maur-des-Fossés, à la Directrice académique, à l’Inspectrice de l’Education nationale.

Vendredi 20 janvier, la directrice de l’école maternelle et le directeur de l’école élémentaire ont été reçus en présence de trois représentants des personnels du SNUDI-FO, de la FSU-SNUipp et du SE-UNSA par Madame l’Inspectrice de l’Education nationale de la circonscription. La délégation a défendu le mandat unanime des collègues : abandon immédiat du projet de fusion des écoles maternelle et élémentaire Diderot. Madame l’Inspectrice a confirmé avoir été informée de ce projet de fusion, comme seule volonté de la Municipalité. L’IEN s’est engagée à faire remonter à la Directrice académique l’exigence d’abandon du projet municipal de fusion, et les arguments, nombreux, énoncés par la délégation.

Les organisations syndicales ont rappelé que cette fusion était contraire à la circulaire n°2003-104 du 3 juillet 2003 qui précise : « (…) La fusion de deux écoles comporte nécessairement la fermeture de l’une d’elles et, le cas échéant, une modification de l’implantation des classes issues de la fusion. Une décision de la commune concernée est nécessaire dans tous les cas. Toutefois, dans la mesure où la réunion de deux écoles implique la suppression d’un emploi de directeur, une telle décision ne peut être prise qu’en étroite concertation entre l’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’éducation nationale, et la municipalité. La fusion de deux écoles, et en particulier d’une école maternelle et d’une école élémentaire, ne doit pas conduire à créer un ensemble d’une taille trop élevée, notamment en zone d’éducation prioritaire, et ne doit pas avoir pour effet de remettre en cause la spécificité de l’école maternelle ».

Il est impossible que cette fusion soit imposée par Monsieur le Maire. Nous ne pouvons l’accepter.  Ce projet de fusion doit être abandonné et ne doit pas être entériné par l’Education nationale.

 

Vendredi 13 janvier

Sous le prétexte d'évoquer la sectorisation, l'adjoint des affaires scolaires de St-Maur lors d'un rendez-vous avec l'IEN et les directeurs leur annonce que les écoles vont fusionner.

Les collègues contactent le SE-UNSA pour comprendre.

Samedi 14 janvier

Une demande d'audience en urgence est demandée à l'IEN par les 2 directeurs et le SE-UNSA. Nous proposons une réunion d'équipe lundi midi.

Lundi 16 janvier

Réunion d'équipe : face à la méthode, au calendrier et à l'absence d'arguments en faveur des élèves et aux conséquences lourdes pour les collègues, le refus de cette fusion est unanime.

Les parents d'élèves élus sont présents et s'associent à ce refus.

Mardi 17 janvier

Clément Peyrottes, en tant que secrétaire départemental SE-UNSA, contacte le cabinet du maire pour comprendre et s'étonner de l'absence de réponse à la demande d'audience des directeurs. 

Mercredi 18 janvier

Demande d'audience formulée par le SE-UNSA, le Snudi-FO et le SNuipp auprès du maire.

Vendredi 20 janvier

Audience avec l'IEN de Saint-Maur qui s'est engagée à faire remonter les inquiétudes des personnels à la DASEN et assure les équipes de son soutien. Toutefois, elle semble démunie, sans marge de manoeuvre et la mairie de St-Maur n'a semble t-il pas non plus souhaité associer l'IEN, au titre de représentante de l'Education Nationale, dans la réflexion sur leur projet...

Echange entre le SE-UNSA et la DASEN pour connaitre l'ensemble des éléments et les étapes dans la procédure et s'assurer de la position de la DASEN sur le fond de cette fusion et la méthode employée par le maire de St-Maur.

Mercredi 25 janvier

Nous sommes reçus par la Secrétaire Générale et l'adjointe de la DASEN. Elles confirment la seule volonté du maire et doivent préparer une éventuelle fusion, la décision ne leur appartenant pas.

Lundi 30 janvier 

Les équipes réunis ce midi avec le SE-UNSA et le Snudi-FO décident des actions à mener pour alerter sur la décision incroyable et unique en son genre d'imposer une fusion contre l'avis de tous les acteurs.

- Rassemblement jeudi 2 février à17h00 devant la mairie pour être enfin reçus par monsieur le Maire.

- Grève mardi 7 février : la totalité des enseignants seront grévistes et l'école fermée. Proposition que tous les enseignants de la ville puissent se mettre en grève également.