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Le vote en faveur de la loi, par une Assemblée Nationale désertée, illustre bien le mal de notre démocratie.
Comment une loi, si importante soit-elle pour nos enfants et l'avenir de notre société peut à se point s'écrire dans l'indifférence la plus totale ?
Où sont nos députés de gauche ? Où sont les députés de la majorité qui s'enorgueillissent de défendre les valeurs de l'école pour tous, qu'ils portaient lorsqu'ils étaient encore "de gauche" ?
La définition de la communauté éducative était complétée par un nouvel alinéa construisant « le lien de confiance » par « l’engagement et l’exemplarité » des personnels impliquant alors « le respect des élèves et de leurs familles ».
Mais de nombreux enseignants se sont émus de cet article, craignant pour leur liberté d’expression.
Le Conseil d’État a, pour sa part, demandé le retrait d’un article inutile.
Le ministre aurait pu alors retirer cet article comme signe de sa volonté d’apaisement. Il n’en est rien : l’article subsiste dans sa rédaction originale avec un renvoi à la loi de 1983 définissant les droits et obligations des fonctionnaires. Comme entrée en matière, on pouvait rêver mieux !
Un projet, une volonté, qui vient rompre un peu plus le lien entre l'ensemble de la communauté éducative et un ministre coupé de la réalité de l'école ou bien trop sûr de son objectif à atteindre : multiplier les établissements élitistes comme le sont les écoles européennes et ainsi offrir sur un plateau l'école primaire au privé, avec comme accompagnement de choix : l'obligation pour les collectivités, donc l'Etat, donc l'argent public de financer tout ça...
Si l'instruction obligatoire dès 3 ans est une revendication que le SE-Unsa porte depuis 2004 pour éviter tout remplacement de l'école maternelle par des jardins d'éveil et pour permettre de scolariser les quelques élèves qui ne le sont pas actuellement pour des questions de fragilité sociale ou territoriale, sa mise en oeuvre au sein de cette Loi si mal nommée de la confiance, portée par Jean-Michel Blanquer, est un retour en arrière néfaste pour notre Ecole.
Cette mesure nécessaire de sécurisation et de reconnaissance de l’école maternelle doit conduire à des améliorations concrètes pour l’École publique, et ceci sans effet d’aubaine pour l’enseignement sous contrat.
Par ailleurs, d'autres mesures contribueront à renforcer les inégalités entre les élèves comme la création d’un statut dérogatoire au statut des EPLE : l’EPLE international, qui accueillera des élèves sélectionnés.