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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  mardi 3 mai 2011

La fin de l’ambition d’un collège pour tous ?

 

Le projet de circulaire de rentrée 2011, dont a fait état l’AEF dans une récente dépêche, propose deux nouvelles expérimentations qui ne peuvent qu’inquiéter tous ceux qui défendent le principe d’une scolarité obligatoire commune jusqu’à la fin du collège.

La première porte sur une évaluation nationale de deux compétences du socle (maîtrise de la langue et mathématiques ?) en fin de classe de 5ème et la deuxième sur une classe de « 3ème prépa-pro à partir de l’actuel module de découverte professionnelle 6 heures ».

Les effets pervers que pourrait entraîner la généralisation d’une évaluation nationale en fin de classe de 5ème devraient faire réfléchir certains « apprentis-sorciers » de la DGESCO : réduction caricaturale du socle commun à deux disciplines, enseignement modélisé par les protocoles d’évaluation, recours aux résultats des évaluations pour « pré-orienter » les élèves dans des classes de 4ème différenciées. Et l’apparition de la classe de 3ème prépa-pro confirme le choix d’une évolution du collège vers « une certaine diversification des parcours », aux antipodes du projet que le SE-Unsa défend pour construire le collège de demain, fondé sur des contenus rénovés et une organisation réellement pensée pour tous. Le renoncement à mettre enfin en œuvre un collège pensé pour tous constituerait un recul notable, contradictoire avec l’objectif affiché dans la loi d’orientation de 2005 d’un socle commun maîtrisé par l’ensemble d’une classe d’âge.

Pour le SE-Unsa, l’ « école du socle commun » ne doit pas être seulement une expression politique branchée mais devenir au plus vite une réalité.