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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  mardi 3 mai 2011

Harcèlement : des annonces restreintes pour des assises réussies

 

En ouvrant le 2 mai les assises du harcèlement à l’École, Eric Debarbieux, président de l’Observatoire international de la violence à l’École, aura braqué le projecteur sur un phénomène mal connu dont les effets souvent dévastateurs touchent 10% des élèves. Pour une fois, on nous aura épargné une vision répressive de l’École et la présence du Ministre de l’Intérieur, contrairement aux États généraux de la sécurité à l’École, il y a un an.

 

La souffrance des victimes engendre des dégâts considérables sur leur équilibre psychique, leurs résultats scolaires et l’estime de soi. Il ressort que repérer les indices du harcèlement, prendre en charge les « harcelés », agir sur les « harceleurs » relève d’un travail patient de l’ensemble de la communauté éducative.

 

Pour autant, il ne suffit pas d’identifier un problème pour qu’il soit réglé. Au delà de la prise de conscience, il est de la responsabilité de l’État de mettre en œuvre une politique volontariste pour en réduire les effets néfastes.

 

Pour le SE-Unsa, si le Ministre a le mérite d’avoir donné de la visibilité au harcèlement à l’Ecole, le catalogue des mesures annoncées, certes utiles, manque pour le moins d’ampleur pour traiter sur le fond et la durée cette question. Les plaquettes de sensibilisation, les sites internet dédiés ne suffiront pas à eux seuls à éradiquer en profondeur le phénomène. L’indispensable formation initiale et continue des enseignants est, quant à elle, courageusement renvoyée par Luc Chatel…à Valérie Pécresse qui devra inciter chaque université à s’emparer de ce thème.

 

A défaut du plan global attendu, il faudra se contenter d’une poignée de mesures trop éparses. Pour le SE-Unsa, la politique budgétaire néfaste plombe, encore et toujours, toutes les initiatives ministérielles. 
 

 

Paris, le 3 mai 2011

 

Christian CHEVALIER
Secrétaire Général