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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  vendredi 18 octobre 2013

Rythmes Communiqué de l’Unsa Education

 

Rythmes : nous ne danserons pas au bal des hypocrites !

Communiqué de l’Unsa education

  • Alors que la pression monte autour de la réforme  des rythmes, multipliant sans aucun recul les attaques et le catalogue des  dysfonctionnements, l’UNSA Éducation ne s’associe pas aux complaintes de  l’alliance de tous les conservatismes qui, par calcul politicien ou opposition  systématique, veut avant tout affaiblir la mise en œuvre d’une nouvelle  approche de l’Éducation, plus juste, plus bienveillante, plus  partagée.

    Pourquoi nous ne mêlerons pas  notre voix aux gémissements souvent hypocrites de ceux qui veulent l’échec de  cette réforme :

    - Non par une naïveté excessive qui  nous ferait ignorer les difficultés. Depuis le début du débat, nous avions dit  que plusieurs points de vigilance devraient être pris en compte dont le  déséquilibre entre les territoires, la nécessaire formation des animateurs,  l’accompagnement des projets et des équipes. Mais nous avions aussi  privilégié -comme beaucoup à l’époque qui semblent l’avoir oublié depuis-  l’intérêt des enfants, du trop grand nombre d’heures de classe en trop peu  de jours, du non-respect de sa chronobiologie, de la nécessité d’articuler les  différents temps éducatifs scolaires et hors  scolaires.

    - Pas davantage pour soutenir  mordicus le ministre de l’Éducation nationale avec qui nous aurions passé un  quelconque pacte. Mais effectivement, nous soutenons la Refondation parce  qu’elle permet de faire évoluer notre système d’Éducation afin qu’il soit  davantage celui de la réussite de toutes et tous. Cela ne nous empêche en  rien de regretter, notamment, qu’elle n’aille pas assez loin dans une approche  éducative globale.

    - Encore moins pour rejeter la responsabilité aux  seules collectivités territoriales. Notre engagement dans l’appel de  Bobigny, là encore comme d’autres qui depuis l’ont bien abandonné, nous place  résolument du côté d’une Éducation partagée, articulée et co-construite,  qui nécessite des moyens, de la formation pour tous les acteurs, un  accompagnement des territoires par une action coordonnée des services de  l’État (ex Jeunesse et Sports, Éducation nationale, Culture, politique de la  Ville…) et s’appuyant sur les expertises des réseaux associatifs (des villes  éducatrices, des mouvements d’éducation populaire…)

    - Certainement pas parce  que toute réforme venant de la gauche serait bonne à prendre et impossible à  critiquer. Notre indépendance syndicale n’est plus à prouver. Mais nous  croyons réellement que l’Éducation est un choix politique, un choix de  société. Nous savons combien les attaques contre notre système d’Éducation  ont été destructrices durant les deux mandatures précédentes. Nous savons  aussi qu’elle sera le projet éducatif futur en cas d’alternance. Nous n’en  voulons résolument pas.

    Nous nous engageons donc pour la  réussite de la réforme en cours avec les aménagements qui seront nécessaires  et déjà se mettent en place pour ceux qui ont commencé cette rentrée.  L’heure est à la construction de projets plus cohérents et mieux partagés pour  ceux qui ont choisi une année supplémentaire pour réfléchir, et non pour  s’opposer, en espérant repousser chaque année  l’échéance.

    L’UNSA Éducation  reste mobilisée pour corriger les dysfonctionnements là où ils se présentent  et diffuser et valoriser les bonnes  pratiques.