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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  vendredi 21 juin 2013

Compte-rendu de l’alerte sociale du 17 juin 2013

 

Compte rendu de l’alerte sociale du SE Unsa du 17 juin 2013

Le SE Unsa 93 a déposé une alerte sociale au sujet de

  1. la direction d’école
  2. le mouvement départemental
  3. la situation départementale

Direction d’école

Pour le SE Unsa, il est désormais urgent de répondre à la difficile situation des directeurs-trices d’école. Le SE Unsa au niveau national a également déposé une alerte au ministère.

Il y a déjà un an, une enquête lancée par le  SE-Unsa avait montré que leur malaise avait viré à la souffrance au travail : http://www.se-unsa.org/spip.php?article5013

Cette situation continue pourtant de s’aggraver. Aux tâches et missions qui ne cessent de croître et de se complexifier, s’ajoute désormais l’organisation de la semaine de quatre jours et demi qui place les directeurs-trices en première ligne et vient alourdir encore des emplois du temps déjà largement surchargés.

Dans le même temps, les académies annoncent qu’à la rentrée prochaine, les rares emplois d’aide administrative qui subsistent encore ne connaîtront pas de renouvellement. Mais les discussions que le ministre avait lui-même annoncées en octobre sur la direction ne sont toujours pas concrétisées. Ce choix de la priorité au primaire doit mobiliser tous les acteurs et toutes les équipes d’école. Les directeurs-trices ont, dans ce cadre, un rôle majeur à jouer. Pour le SE-Unsa, ils doivent dès lors bénéficier de moyens en temps, en formation et en personnel administratif pour y parvenir.

Le SE Unsa a  demandé au DASEN :

1. que les directeurs/trices et écoles  bénéficient de cette aide administrative. Nous avons rappelé que dans un collège, il y a une équipe de direction avec un principal, un principal adjoint, une secrétaire et un gestionnaire. Certaines de nos écoles dépassent la taille d’un collège mais il n’y a qu’une seule personne pour la direction.

2. d'aider les directeurs qui n'ont pas de décharge totale et/ou plus d'aide administrative en les déchargeant quand des ZIL sont disponibles surtout en début et fin d’année scolaire.

3. qu’une formation continue à la gestion de crise, aux situations de violence leur soit dispensée

4. qu’il y ait une harmonisation des inspections : les taches des  directeurs non déchargés sont   considérablement  alourdies par la tenue de la classe ce qui doit être pris en compte.

Le SE Unsa a demandé un bilan détaillé chiffré de la situation des aides administratives dans les écoles :

Réponses de la DSDEN : la dotation change sans cesse et dépend des décisions politiques.

1er juillet 2010 : sur 1 100 CUI, 250 aides administratives

31 décembre 2011 : sur 1 400 CUI, 350 aides administratives

1er janvier 2012 : sur 973 CUI, 200 aides administratives

A l’heure actuelle, 230 aides administratives dans les écoles. La priorité est donnée aux directeur-trices non déchargés.

Mouvement départemental

Le SE Unsa a demandé que les règles du mouvement concernant les directeurs et DEA soient clairement écrites dans la circulaire. Selon les années, des pratiques ont lieu et changent ce qui provoque l’incompréhension ou le sentiment d’injustice des collègues.

Réponses de la DSDEN : la circulaire sera revue en ce sens.

SITUATION DÉPARTEMENTALE

Le SE Unsa est particulièrement inquiet quant à la prochaine rentrée car des aujourd’hui il manque 90 PES.

La situation de la rentrée dernière (215 classes sans  enseignants) risque de se répéter, voire de s’aggraver.

Sur 4000 inscrits au CRPE de Créteil, 3147 se sont présentés au concours d’admissibilité, et seulement 1500 inscrits pour l’admission, tous ne sont pas venus, pour 1055 places.

Pour le SE Unsa, la problématique du 93 est son manque d’attractivité.

Créer des postes ne suffit pas à attirer les jeunes à Créteil : le problème est la ressource humaine qui n’est pas assez importante pour occuper les postes créés.

Un enseignant sur trois demande à quitter le département. Seulement 6% parviennent à le quitter ce qui engendre découragement, rancœur et  à des situations parfois dramatiques.

Pour le SE Unsa, la stabilité et la fidélisation des personnels, relèvent d’une politique interministérielle, en tenant compte des difficultés de logement et des prix élevés dans le 93. Mais aussi et surtout de la volonté d’améliorer les conditions de travail.

Au-delà des postes, le SE Unsa revendique des mesures de gestion des ressources humaines et financières :

- une augmentation des possibilités de mobilité et de reconversion professionnelle.

- des avantages financiers importants

- la prise en compte des difficultés d’exercice en abondant la durée d’assurance dans le calcul des pensions

- un accompagnement en début de carrière avec des stages et le suivi par un MAT et les CPC

- les missions des CPC allégés pour qu’ils puissent se consacrer aux jeunes enseignants

- le droit à muter : le SE Unsa revendique la prise en compte importante de l’ancienneté dans le barème des permutations.

- le SE Unsa revendique un mouvement intra académique pour réguler les demandes dans l’académie.

Réponses de la DSDEN : La DSDEN s’attelle au problème avec la cellule logement. Beaucoup de mairie sont réticentes à loger des enseignants alors que cela favoriserait la mixité dans la commune et la stabilité des équipes scolaires.

Les personnes avec de l’ancienneté sont favorisées en EXEAT par rapport au rapprochement de conjoints.

Le SE Unsa : cet avantage n’a pas eu lieu cette année du fait du nombre très faible d’exeat accordé au regard de la situation déjà tendue de la rentrée 2013.