Luc Chatel vient de dévoiler son « plan sciences ». Il fait suite à la dernière enquête PISA qui révèle que les élèves de 15 ans ont un niveau moyen en mathématiques et que leur maîtrise de la culture scientifique s’avère médiocre.
Pour y répondre, le ministre vient d’extraire de sa mallette pédagogique une ribambelle de recettes censées redonner le goût de la science aux élèves.
Au primaire, il préconise un entraînement quotidien, des séquences régulières de calcul mental et le « par cœur » des tables. Or ce n’est pas cela qui est évalué par PISA, mais bien les compétences des élèves et en particulier leur capacité à résoudre des problèmes en mobilisant leur aptitude à raisonner. Ceci dépasse largement la maîtrise des automatismes.
Au collège, il propose d’étendre l’expérimentation de l’enseignement intégré des sciences et de la technologie. Cette approche transversale pourrait avoir du sens, mais comment y croire alors même que la possibilité de dédoubler les classes a disparu et que les restrictions budgétaires interdisent tout retour à ce dispositif ? Quant à la proposition du professeur unique de sciences-physiques, chimie, SVT et technologie, on reste là dans la déclaration d’intention tant les implications sont lourdes. Quels horaires ? Quelle formation des enseignants ? Quelles reconversions éventuelles ? Quels nouveaux programmes ? A moins que l’objectif essentiel ne soit de réduire un peu plus les emplois.
Paris, le 31 janvier 2011
Christian CHEVALIER
Secrétaire Général
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