Rémunération des enseignants

Les enseignants français sont les seuls en Europe à connaître une  baisse régulière du niveau de vie depuis plus de 10 ans !!

Deux études internationales (rapport de l’OCDE et annuaire européen Eurydice) le montrent :

les professeurs français ne sont plus les seuls à voir baisser leur rémunération. Mais ils sont les seuls en Europe à connaître une baisse régulière de pouvoir d'achat depuis plus de 10 ans.

Globalement les salaires de début des enseignants français sont parmi les plus bas d'Europe de l'ouest. Par contre les salaires de fin de carrière sont comparables à la plupart des pays européens. La particularité de la France c'est que ses enseignants sont beaucoup plus jeunes que ceux des autres états européens. Le salaire moyen est donc en retrait par rapport à nos voisins.

Les inégalités salariales sont aussi importantes en Europe. Ainsi un professeur des écoles luxembourgeois va gagner de 65 000 à 116 000 euros par an quand son homologue français ne touchera que 23 à 45 000. Et l'écart existe aussi entre enseignants allemands (40 à 53 000) et français.

Mais la principale particularité de la rémunération des enseignants français c'est son évolution. De 2000 à 2010, les enseignants français et japonais sont les seuls de tous les pays de l'OCDE a avoir régressé. Partout ailleurs les enseignants ont gagné en niveau de vie, en général autour de 20% parfois beaucoup plus comme en République tchèque où les salaires ont doublé.

Depuis 2010, les enseignants français ont continué à voir leur niveau de vie décroitre.

Le dernier point remarquable, c’est l’écart entre le salaire d’un enseignant français et le salaire moyen d'un diplômé de l'enseignent supérieur. Il y a des pays où être enseignant permet de gagner plus que ce que l'on obtiendrait dans une entreprise ( c’est le cas en Espagne, en Allemagne, en Angleterre). En France, quand on est diplômé du supérieur, on perd en rémunération en devenant enseignant.

L’avis du SE-Unsa : suite à la présentation du projet de décret sur les rythmes scolaires par le Cabinet du Ministre (5/12/12), la question de la compensation financière de la perte du pouvoir d’achat, entre autres, reste toujours en suspens. Cette question fera l’objet de négociations avec les organisations syndicales.