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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  vendredi 7 décembre 2012

Scolarisation des 2 ans

 

Scolarisation des 2 ans : nouvelle impulsion du Ministère

Une circulaire sur la scolarisation des enfants de moins de trois ans à l’école maternelle est en préparation. Le SE-Unsa a rencontré le Cabinet du Ministre le 5 décembre 2012 pour discuter du contenu de ce texte qui paraîtra au BO en janvier.

Nous avons salué l’initiative de redonner du souffle et du sens à la scolarisation des tout-petits au regard du mauvais traitement qui lui avait été infligé ces dernières années. Cela doit pleinement participer de la Refondation de l’Ecole. Le Ministère l’entend bien ainsi et réaffirmera cette priorité dans le rapport annexé de la loi d’orientation à venir ainsi qu’à travers les dotations de carte scolaire, discutées au CTM du 20 décembre prochain (au cours de la mandature, 3000 emplois y seront consacrés).

Concernant le texte proprement dit, nous avons fait valoir la nécessité d’une démarche qualitative pour cette scolarisation. Les équipes auront besoin d’accompagnement institutionnel, c’est un levier essentiel pour bien réussir cette première scolarisation. Le Ministère a indiqué qu’un document d’accompagnement type vadémécum serait mis à la disposition des équipes. Pour le SE-Unsa, le document de la Dgesco « Pour une scolarisation réussie des tout-petits », élaboré en 2003, pourrait en être l’ossature.

Le SE-Unsa a proposé plusieurs modifications/pistes sur les champs suivants :

Territoires concernés : Nous avons demandé qu’au-delà de l’éducation prioritaire et du rural isolé, apparaissent expressément les territoires et départements d’Outre-mer.

Conditions matérielles spécifiques : nous avons insisté sur la présence d’une ATSEM à temps plein, sur des effectifs allégés (15 élèves maxi dans une section de tout-petits), des locaux et matériels adaptés. On ne doit pas assister à un décalque pur et simple des autres classes. Cela doit être lisible et visible !

Temps éducatifs et pédagogiques : les emplois du temps doivent offrir de la souplesse concernant les heures d’entrée/de sortie, les périodes et moments d’accueil, les temps de repos…

Partenariats : les liens avec les dispositifs de la petite enfance sont primordiaux mais il ne faut pas oublier que la puissance publique doit aussi agir pour les enfants qui ne fréquentent pas, à cet âge-là, un mode d’accueil ou de garde et notamment ceux issus de milieux sociaux très défavorisés. Les modalités de concertation, la prise de décision, les instances de régulation… tout cela doit être absolument clarifié !

Participation des parents : la co-éducation est primordiale pour la tranche d’âge 2-3 ans. Il y a effectivement nécessité à impliquer le plus possible les parents dans l’élaboration du projet d’accueil de leur enfant et donc de ses modalités. En revanche, il nous semble que le projet de classe doit bien relever de l’équipe enseignante.

Poste : nous refusons que ces postes soient des postes à profil. Certes ils doivent être identifiés dans le mouvement pour que les enseignants intéressés postulent en toute connaissance de cause. Pour autant, la répartition des classes doit bien être discutée en conseil des maîtres. 

Formation des enseignants : un volet est prévu dans le texte ministériel. C’est effectivement indispensable.