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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  vendredi 13 janvier 2012

L’école publique au bord de l’explosion

 

L’Ecole publique au bord de l’explosion

Suite au comité technique ministériel du 4 janvier 2012, la carte scolaire se dessine, bien sombrement.

  • La rentrée 2012 va s’effectuer avec 5100 postes d’enseignants en moins dans le 1er degré. Même si, de l’aveu-même du ministère, les effectifs vont augmenter de près de 3000 élèves. Pour tenir la promesse présidentielle de ne pas fermer de classes, l’administration prévoit de supprimer des remplaçants, « d’optimiser » les moyens des réseaux d’aide, de scolariser moins d’enfants de moins de trois ans et… d’augmenter les effectifs par classe. Oser prétendre qu’il n’y aura pas de dégradation de la situation relève de l’hypocrisie la plus totale.
  • Dans le 2nd degré, 5550 emplois sont supprimés. La poussée démographique, continue depuis trois ans en collège, va se poursuivre avec plus de 29 000 élèves supplémentaires attendus. Les LEGT devraient voir leurs effectifs augmenter de 12 000 élèves, pour moitié en pré-bac, pour moitié en STS et CPGE. Conséquence de la réforme du bac pro en trois ans, les LP devraient connaître une baisse de près de 39 000 élèves… Augmentation des effectifs par classe des collèges hors éducation prioritaire, diminution des moyens de remplacement et des décharges non statutaires, réorganisation de l’offre de formation en lycée sont les principales pistes « de gain de productivité » évoquées. Les LP ont tout à craindre.

Jusque dans les mots utilisés, tant la méthode que les arguments évoqués démontrent l’unique préoccupation gestionnaire du gouvernement.

L’école n’est plus qu’un gisement d’économies. Le SE-Unsa condamne vigoureusement cet amoindrissement du service public d’éducation et appelle tous les personnels à se mobiliser sur le terrain pour faire obstacle à cette politique destructrice.