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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  lundi 12 février 2018

CTSD de repli du 9 février 2018 : Dédoublements en Education prioritaire oui ! Mais à quel prix ?

 

 CTSD de repli du 9 février 2018 :

466 créations de postes - 90 ouvertures de classes - 73 fermetures –

Delta : + 17 classes dans le département

Ce vendredi 9 février 2018 a eu lieu le comité technique de repli permettant les ouvertures et les fermetures de classes en fonction des besoins pour la rentrée 2018.

Le total des mesures prononcées à ce jour est donc de :

90 ouvertures et 73 fermetures de classes,

Vous trouverez en PJ les documents relatifs au CTSD de repli du 9 février 2018.

Au départ du CTSD,  il y avait 87 ouvertures et 80 fermetures.

Suivant les propositions syndicales, le DASEN a annoncé les mesures supplémentaires suivantes :

   • Aubervilliers 1 : Maternelle Dolto, pas de fermeture

  • Pierrefitte : Elementaire Joliot Curie 1, pas de fermeture

  • Saint Denis 1 : Elémentaire Robespierre, pas de fermeture

  • Saint Denis 3 : Elémentaire Sorano, pas de fermeture

  • Le Blanc Mesnil : Elémentaire Audin, pas de fermeture

  • Bobigny : Elémentaire Rousseau, pas de fermeture

  • Bobigny : Elémentaire Delaune 1, pas de fermeture

  • Pantin : Maternelle Jaurès, ouverture

  • Livry Gargan : Elémentaire Bellevue, ouverture

  • Noisy le Grand : Elémentaire Dumas, ouverture

La Seine Saint Denis peut compter sur une dotation de 466 postes pour les écoles (500 postes en 2017) soit 68% de la dotation académique.

Très attendu par l’ensemble des personnels, ce comité technique de février traite des moyens. Cette année, celui-ci présente la première carte scolaire du nouveau ministère. La promesse de campagne de l’actuel Président de la République de la création de 4 000 à 5 000 emplois enseignants devait trouver sa traduction dans les cartes scolaires successives sur le quinquennat.

Budgétairement, c’est une carte scolaire positive en valeur absolue. Pour le 93, C’est une dotation positive de 466 postes dédiés au premier degré qui connaît pourtant un ralentissement démographique. Le gouvernement Macron respecte là son engagement de prioriser le primaire et l’éducation prioritaire.

Bien-sûr, nous savions que les dédoublements CP Rep et les dédoublements CE1 Rep+ allaient consommer la majorité de ces postes, voire plus. C’est le cas, car environ 400 postes seront alloués à la mise en place du dispositif. Cependant, l’ensemble est très complexes car plusieurs paramètres sont à prendre en compte : la démographie, les ressources humaines, les moyens alloués et la disponibilité des locaux. L’ensemble des CP en REP seront dédoublés et un maximum des CE1 en REP+. Il faudra attendre la rentrée 2019 pour avoir une situation stable du dispositif. Cependant le DASEN s’est engagé à ce qu’aucun CE1 Rep+ ne soit en effectif plein sur une semaine entière.

A l’Unsa, nous nous inquiétons réellement des conséquences de la mise en place de ce dispositif et les difficultés liées aux réalités du terrain qui ne sont pas toujours en cohérence avec un calcul mathématiques.

Pour l’Unsa, la mise en œuvre des dédoublements de CP Rep et CE1 Rep+ ne se fera pas sans incidences sur les conditions d'apprentissage pour les élèves et d'exercice pour les personnels hors dédoublement : effectifs par classe hors dispositif, suppression progressive des postes de PDMQDC, effectifs en maternelle, scolarisation des enfants de moins de 3 ans, optimisation du remplacement.

Pour l’Unsa, la mise en œuvre des dédoublements est importante mais ne règle pas à elle seule la question de la difficulté scolaire car une partie des élèves en difficulté ne sont pas scolarisés en éducation prioritaire. La prise en compte de toutes les écoles est donc une nécessité.

A l’Unsa, nous regrettons donc l’absence totale de création de poste RASED mais également le manque important d’AVS pour les enfants avec notification MDPH, comme les nombreuses places manquantes en IME.

Par ailleurs le DASEN a confirmé que les taux de décharge des postes de direction ne seraient pas remis en cause mais que les dédoublements CP et CE1 seront bien considérés comme des dispositifs et non comme des classes. Pour l’Unsa, il semble que la considération des dédoublements comme des classes aurait été un geste fort dans la prise en compte de la difficulté de la fonction de directeur d’autant plus qu’aujourd’hui les CUI d’aide à la direction sont en voie de disparaître.

Il affirme cependant que les écoles qui seraient diminuées par la transformation des classes de CP et/ou de CE 1 en dispositif, particulièrement quand une mesure de fermeture de classe intervenait, garderaient leurs décharges actuelles « dans l’attente de la stabilisation de l’ensemble des dispositifs ».

C’est sur cet aspect qualitatif que l’Unsa Education s’inquiète. Indemnités, dotation en postes, pondération pour les enseignants, autant de volets à ne pas négliger. Pédagogiquement parlant, les intentions poursuivies avec le dédoublement des CP en REP+  sont tout à fait louables, mais à quel prix ? Au prix d’un redéploiement des postes consacrés au « plus de maîtres que de classes » ! Ceux-ci ont vu leur nombre chuter à la rentrée 2017 en comparaison à la rentrée précédente. C’est l’illustration de l’application d’une annonce tardive qui, prise individuellement, ne peut qu’obtenir l’assentiment de tous, surtout de l’opinion publique, sans que les conséquences n’en soient perçues.

Xavier LIOTE

Représentant Unsa Education 93