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SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  mardi 15 octobre 2013

Rythmes scolaires : vers la double peine dans le primaire !

 

Concernant les rythmes scolaires la déception grandit dans le monde enseignant.

De belles ambitions au départ, mais à l’arrivée qu’en reste-t-il ? Le "gagnant-gagnant" qu’on nous promettait semble s’orienter vers un "NON GAGNANT" pour les élèves et un "PERDANT" pour les profs des écoles.

"non gagnant" pour les élèves : PAS de coupure le mercredi pour "souffler", PAS de réelle diminution des autres journées d’école (1/2 heure seulement...). Comment croire qu’ils seront moins fatigués en fin de semaine et en fin de période ? L’objectif de départ n’était-il pas l’allègement des journées et une meilleure répartition annuelle ?

"perdant" pour les profs des écoles : AUGMENTATION du nombre de jours travaillés : 36 jours de plus à l’école, AUGMENTATION du temps de service hebdomadaire devant toute la classe : passage de 24h à 25h en classe entière et mais pas de retour à la maison le mardi soir pour ceux qui sont éloignés de leur domicile !

Encore une fois la montagne accouche d’une souris...

Quand on a de l’ambition, il faut s’en donner les moyens !!! Et ça n’est pas en demandant encore plus de sacrifices aux enseignants du premier degré que ça va fonctionner.

Attention monsieur le Ministre, la colère monte !

Le SE-UNSA, syndicat réformiste, sait s’opposer mais aussi proposer ! Et c’est, encore une fois ce qu’il fait !

Le SE-UNSA propose : (plus de détails ici : http://www.se-unsa.org/spip.php ?article5026)

-  Diminuer les obligations de service d’une heure (passer de 24h à 23h)

-  Revoir les 108h

-  Retrouver la sérénité (simplification des formulaires et protocoles, STOP au flicage)

-  Des contreparties financières au surcoût engendré.

En savoir plus :

Compte-rendu des annonces de V. Peillon sur les rythmes : http://www.se-unsa.org/spip.php ?article5037 Article du café péda : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/10/17102012Article634860460566227813.aspx Vidéo "double peine dans le primaire" (du site du café pédagogique) :

http://www.youtube.com/watch ?v=jOhlKVb6L3E&list=HL1350649956&feature=mh_lolz

(ci dessous : 18/10/2012 - Statut Facebook de Christian Chevalier, secrétaire général du SE-UNSA)

30 petites minutes....

L’histoire avait bien commencé ce matin de mai, dans les jardins des tuileries, au pied de Jules Ferry. Le temps était chagrin. Les mots prononcés venaient soulager les bleus de l’École de la République et réchauffer le cœur des éducateurs maltraités et malmenés depuis trop longtemps. Le verbe était hardi, le projet courageux et l’ambition au rendez vous. On nous a martelé la priorité à l’école primaire, la grande oubliée des décennies passées. La fille ainée de la République devait retrouver son lustre et les faveurs de la Nation. On devait lui redonner du souffle. On nous avait promis un projet innovant, jetant aux orties les frilosités du passé en posant sur le socle du renouveau l’objet de toute notre attention : l’élève. Le fer de lance de ce renouveau devait être la remise à l’heure des pendules scolaires. Étaler le temps, le raccourcir pour donner aux jeunes esprits le temps de se construire et de comprendre le monde. Avec promesses d’espace-temps pour développer des sensibilités culturelles, artistiques ou encore des talents sportifs. Concertation, discussions, débats, rapport, et finalement décision pour accoucher d’un projet rabougri, où chaque minute aura été pesée à l’aune de son coût sonnant et trébuchant. A l’arrivée, l’ambition racornie aura grappillé une petite demi-heure sur chaque journée. Exit le grand projet de ce nouveau temps éducatif consacré à l’évasion des esprits et des corps...les têtes blondes devront subir 30 minutes de garderie supplémentaire avant d’avoir, pour faire bonne mesure, préalablement été assommé de 30 minutes d’aide aux devoirs... Quand aux héritiers des hussards noirs, ils sont verts de rage, tant il est fait bien peu de cas de leur situation : une journée de plus dans leur emploi du temps et une obligation de service devant la classe entière qui passe de 24 à 25 h hebdomadaire. Pour tout remerciement une promesse encore bien vague de compensation financière de la Nation reconnaissante dans un contexte de pouvoir d’achat raboté. Dans cette affaire, les collectivités locales "puissantes et influentes", comme les présente le ministre, semblent avoir le dernier mot. Certes les temps sont durs, mais la politique est affaire de choix. Les élus locaux ne semblent pas décidés à sacrifier quelques rond-points ou kilomètres de bitume à l’École de la réussite. Les élèves resteront sur la touche ...et les enseignants joueront les variables d’ajustements de ce jeu de dupes. Quant à l’École de la République, elle passera son tour... pour 30 petites minutes.