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SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  vendredi 16 septembre 2022

Déclaration liminaire et compte rendu du CDEN du 13 Septembre 2022

 

DECLARATION LIMINAIRE DU CDEN DU 13/09/22

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Directeur académique,
Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

 

Tout d’abord, je voudrais, Monsieur le Préfet, vous souhaiter la bienvenue dans notre département, au nom de l’Unsa-Education.

Rentrée techniquement réussie... Oui si on n’y regarde pas de trop près.

Alors si parents, médias et autres peuvent y croire au moins provisoirement, les professionnels que sont  les enseignants et  personnels non enseignants  ne sont pas dupes et n’entrevoient pas d’évolution de la situation dans les semaines et les mois à venir. Nul besoin d’être devin pour cela, l’expérience des années passées suffit.

Petit tour d’horizon de la situation réelle qui n’est certes pas la situation idyllique qui est présentée à tout va par les autorités hiérarchiques à quelque niveau que ce soit :

- postes occupés par des contractuels non formés et sans doute peu accompagnés car les formateurs que sont les CPC et les EMF ne peuvent être partout à la fois ;

- moyens de remplacement largement insuffisants dont les conséquences seront une formation toujours exsangue pour les collègues notamment les directeurs/directrices, des remplacements en perspective qui ne seront pas assurés et donc des classes encore plus surchargées, des décharges statutaires non assurées, des journées de pondération aux oubliettes, etc.

- notifications MDPH pas ou insuffisamment couvertes pour répondre aux besoins réels de chaque élève avec pour conséquence des équipes et des classes en tension ;

- manque de considération des personnels du service public d’éducation. Par exemple, avec des délais longs pour  les collègues qui attendent de savoir s’ils ont été promus.

A l’occasion de ce CDEN, l’Unsa Education ne peut que déplorer que certaines situations d’école avec notamment des CP à plus de 24, ou des écoles avec multiples classes d’accueil d’élèves en situation d’handicap, n’aient pas donné lieu à des créations.  Sans doute paye-t-on la pénurie flagrante d’enseignants sur les postes.

Je souhaiterais clore cette intervention liminaire en vous assurant que quoiqu’il en soit, l’UNSA-Education et le SE-Unsa assureront les missions pour lesquelles les collègues les ont mandatés, à savoir être à la fois force de proposition et force d’opposition quand les circonstances l’exigent.

 

Merci pour votre attention.

 

Alain GAUMET

 

Compte-rendu du CDEN Ajustement carte scolaire du 13/09/22

Présidé par M. le Préfet

 

Déclarations liminaires des organisations syndicales et des fédérations de parents d’élèves FCPE, CAP 91 et PEEP.

Il est rappelé par une OS que 20 000 élèves ukrainiens sont accueillis sur le territoire français et qu’il convient d’intensifier les moyens dans les écoles/établissements.

Une OS déplore que le calendrier des élections des représentants de parents d’élèves soit avancé d’une semaine ce qui pose des problèmes pour s’organiser.

Les trois fédérations de parents d’élèves s’exprimant font un constat alarmant de la situation dans certaines écoles/établissements qui se retrouvent à flux tendu, écoles surchargées ; plus des élèves en redoublement de 3ème faute de place en lycée technologique ou professionnel, plus des redoublants de terminale en attente d’affectation en lycée.

Réponses du DASEN :

- conditions de rentrée au regard de la RH sont marquées par le bémol du rendement  de concours insuffisant sur Versailles.  On assiste à une désaffectation pour les concours de recrutement qui dépasse le cadre national.  C’est un phénomène européen (Allemagne, Suisse…) avec des éléments conjoncturels qui s’expliquent par le passage du master 1 au master 2, et des éléments structurels en matière de RH (enjeux de la revalorisation pour assurer une attractivité de la fonction d’enseignant). 

A souligner : la décision du président Macron pour un début de carrière à 2 000 euros nets.

L’Unsa Education avec les autres OS s’inquiète pour le milieu de carrière du 7 ème échelon (à 1 900 euros) qui serait en dessous du début de carrière.

Autre problématique : le recrutement des contractuels pour palier au manque d’enseignants dans l’académie.  Cela reste marginal selon le DASEN, inférieur à 3% en ETP par rapport aux postes d’enseignants.  Donc une situation de tension faible selon le DASEN.

Par ailleurs les contrats attirent 85% de personnes qui veulent se reconvertir et donc enrichiraient le monde enseignant.

Le DASEN observe un effort inédit de formation des contractuels dès le 26/08/2022 avec traitement autorisé par Bercy, plus un effort de tuilage-tutorat avec plus de PE maîtres formateurs.  A ajouter : la perspective d’un 3ème concours de recrutement en juin 2023.

Le 2ème point abordé par le DASEN concerne la question de l’affectation des post 3èmes.  Il s’inscrit en faux par rapport aux chiffres de la presse (900) et avance qu’aux grés des entrées sorties, on est sur 300 à 400 élèves en difficulté d’affectation.  A court terme, un suivi individualisé d’un an de ces jeunes est assuré par l’établissement d’origine conformément à la loi avec entre autre l’implication des CIO.  Un autre levier : les ajustements avec des dispositifs collectifs d’accompagnement notamment dans la voie professionnelle.                                                                                                           

Le DASEN observe qu’on doit tenir compte des critères de perspectives d’insertion professionnelle avec calibrage de formation en lien avec les perspectives professionnelles.  Il y a donc un enjeu qu’exprime la carte des formations.

Autre réalité : l’orientation en STMG à l’issue de la 2nde trop globale et trop importante au regard des débouchés et du manque de justificatifs.  Un enjeu de régularisation se pose au niveau des établissements avec des objectifs d’équité.

Autre problématique évoquée par le DASEN : l’enjeu des capacités d’accueil des établissements avec des contraintes physiques importantes et saturation d’occupation par exemple avec les salles d’informatique ou les plateaux techniques.  Faire que le réseau physique soit plus adaptable.

Par rapport aux interventions d’OS évoquant une politique libérale qui mettrait en concurrence les  établissements, le DASEN répond par la négative en expliquant qu’au contraire une plus grande marge de manœuvre est donnée aux établissements pour que l’initiative locale puisse définir les leviers de pistes d’action pour améliorer le système.  Des initiatives pédagogiques sont encouragées avec des financements publics.

Intervention du préfet pour évoquer le plan d’action départementale que l’Essonne a mis en place (rare département dans ce cas).  Un état major de la sécurité et de la prévention s’est constitué avant la rentrée scolaire avec différents intervenants dont le Conseil départemental et la Région (pour la partie transport).  Le travail de JES (jeunesse encadrement et sports) est à souligner.  Le préfet n’oppose pas la formation des citoyens avec l’enseignement général à l’insertion professionnelle.  Il faut selon lui de l’adaptation et se méfier de l’ « équationnisme » où la sortie du lycée professionnel déboucherait automatiquement sur une insertion dans le monde du travail.  Le cas du bassin d’emploi de Clermont Ferrand est pris en exemple avec l’effondrement des usines Michelin.

CARTE SCOLAIRE 1er degré.

Le DASEN expose trois champs :

- le taux d’encadrement à améliorer ;

- l’amélioration des décharges de directeur ;

- l’école inclusive et les AESH.

 

Présentation des mesures d’ajustement de la carte scolaire avec :

-  23 créations plus 3 complémentaires à Draveil, Vigneux et Bièvre ;

-    6 retraits à Corbeil-Essonnes (Jacques Bourgoin), Yerres ( les grands godeaux), Massy ( René Descartes et Louis Moreau), Ris Orangis (2 à la ferme du temple).

 

Vous pouvez nous contacter au 91@se-unsa.org pour plus de détails concernant votre école.

Selon le DASEN, nous sommes à des moyennes d’un E/C (élèves par classe) de 23,80 et 24,00 hors éducation prioritaire. Et nous sommes P/C (professeur classe) pour 100 élèves de 5,35.

Le constat de rentrée sera fait ultérieurement lors d’un prochain CTSD ce qui permettra d’avoir des données sur le nombre maximal d’élèves dans les classes et le nombre d’écoles impactées.

A la question d’une OS sur le nombre d’AESH et de classes sans AESH, la réponse sera donnée au prochain CDEN.                                                     

Vote de la carte scolaire :

- 13 contre à l’unanimité des OS et de 3 fédérations de parents d’élèves ;

- 1 abstention d’une fédération de parents autonome ;

- 5 pour des conseillers départementaux et représentants des maires.

 

Vote de l’organisation scolaire par commune :

- 0 contre ;

- 9 pour ;

- 11 abstentions

 

En conclusion, pour l’Unsa Education, l’humain, c’est-dire les élèves et la communauté éducative, ne doit pas s’effacer derrière des contraintes budgétaires ou des données chiffrées, notamment par période de crise sociale où les populations les plus vulnérables seront affectées.

Nous serons vigilants quant à l’évolution des effectifs sur certaines écoles en tension et au bord du seuil de création.

Nous ne pouvons que réaffirmer notre exigence  sur la carte scolaire du 1er degré qui doit être en adéquation avec les livraisons incessantes de logements dans certaines  communes. 

Notre vigilance s’impose sur le patrimoine scolaire laissé (parfois à l’abandon) qui ne répond pas toujours aux demandes des enseignants avec notamment des dédoublements des CP et des CE1 dans une même salle.