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SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  vendredi 13 mars 2020

déclaration liminaire CHSCTD du 12 mars 2020

 

Madame  la Directrice académique,

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs membres du CHSCT,                              Chers collègues,

Tout d’abord, je souhaiterais faire un retour sur la réforme des retraites qui va impacter tous les personnels de l’Education nationale, notamment les femmes aux carrières incomplètes et  les personnels les plus fragiles  aux situations précaires.  Faire travailler plus longtemps les personnels semble une option envisagée pour financer les futures pensions même si la solution de l’âge pivot des 62 ans est   enterrée, provisoirement pourrait-on dire.  Le passage au 49-3 de la réforme est un coup  lourd de conséquence porté aux débats démocratiques de notre représentation nationale. De ce fait, on ne pourra alors que déplorer les  conditions de travail des salariés obligés de travailler plus longtemps dans des conditions parfois plus difficiles, ou bien contraints à percevoir une pension de retraite plus faible.

 Dès le début des débats sur la réforme des retraites, l’UNSA a fait le choix de l’efficacité syndicale et de peser sur le contenu de la réforme par points, réforme que nous ne demandions pas. L’UNSA a eu la volonté de faire des propositions, de trouver les aménagements et les garanties indispensables.

Notre feuille de route a toujours été de défendre l’intérêt général de tous les salariés et les intérêts particuliers de ceux des secteurs les plus impactés.

            La politique de l’UNSA a été claire : Le refus de la stratégie du « tout ou rien »

Nous n’avions pas fait jusqu’à maintenant  le choix d’une opposition politisée exigeant le retrait complet, total et définitif de la réforme du gouvernement.

            L’UNSA s’était ainsi positionnée comme le 1er négociateur auprès de M. le ministre qui s’est engagé à ouvrir des négociations sur ce thème.

            Mais, à ce jour, nous ne pouvons  tirer aucune conclusion sur des discussions qui sont en cours.  Et, forts de la défiance de la population contre cette réforme, nous nous tenons prêts à envisager toutes formes d’actions pour défendre l’intérêt des personnels.

En ce qui concerne de la loi dite « 3D », Décentralisation, Différenciation, et Déconcentration, dite « Loi 3D », le premier ministre a défini le cadre de cette loi. Elle propose explicitement une gestion par les départements des personnels de santé de l’Education nationale.

Pour la communauté éducative, les conséquences seraient majeures : horaires de travail et missions impactées avec des latitudes données aux Conseils Départementaux pour appliquer leur politique locale, rupture d’égalité sur le territoire français, fin du recrutement et des mutations (choix exclusif de l’employeur), régime indemnitaire (IFSE, par exemple) selon la politique comptable de chaque département.

L’UNSA Éducation a toujours soutenu la nécessité d’une mission de promotion de la santé à l’École. Ce projet de décentralisation de la santé à l’École ne garantit pas la poursuite de la totalité de cette mission au sein de l’Éducation nationale. Comment vouloir atteindre les objectifs fixés avec un nombre de médecins scolaires réellement insuffisants ? L’ampleur de la tâche (au-delà même des visites) demandée aujourd’hui aux médecins avec un nombre de postes vacants qui ne cessent de croitre est inacceptable.

L’UNSA Éducation n’a eu de cesse d’alerter sur ce sujet mais aucun gouvernement n’a fait le choix de prendre des décisions radicales pour favoriser l’attractivité de la médecine scolaire en termes de revalorisation et de conditions de travail. On comprend aujourd’hui les interrogations des médecins sur leur avenir avec le manque de considération actuel au sein de l’Education Nationale.

En ce qui concerne la crise sanitaire mondiale causée par les effets du coronavirus ou COVID-19,  l’UNSA Education tient à évoquer les risques  accrus d’épidémie sur tout le territoire et qui tiennent en haleine tous les médias et nous-même. Nous remercions Madame  la Directrice académique pour les temps d’informations et d’échanges accordés aux représentants des personnels, notamment par des contacts téléphoniques et lors du dernier CTSD.  Nous sommes sensibles aux  mesures de précaution déjà prises. Nous notons que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour la protection des personnels selon les directives de l’ARS. L’Unsa Education demande une communication claire et précise de la DSDEN  qui permettra à tous les personnels, parents et élèves d’avoir la bonne démarche sans apporter plus d’anxiété.

 Continuons notre travail en commun pour que  notre employeur soit à l’écoute de nos alertes, pour garantir à nos collègues des conditions de travail respectueuses de leurs santés.