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SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  vendredi 10 janvier 2020

Retraite, avancées, inquiétudes et ligne rouge

 

L’UNSA n’appelle pas pour le moment à une nouvelle journée nationale de grève prenant acte d’ouvertures du Premier Ministre qui rejoignent nos propositions à l’issue de la réunion du 19 décembre.

Mais elle exige du gouvernement que les critères de pénibilité soient étendus, équitables et accessibles aux salariés des secteurs publics comme privé. L’UNSA maintient sa demande que le minimum des pensions soit porté au niveau du SMIC.

Sur les fins de carrière, suite à des négociations, la retraite progressive pourrait être permise dans la Fonction publique notamment pour les agents hospitaliers et les enseignants. l’UNSA se battra pour que d’autres catégories soient concernées.

 Sur les régimes spécifiques et les secteurs les plus impactés,l’UNSA  exige des garanties sectorielles : dans les transports, dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, chez les enseignants et pour les métiers exposés à la dangerosité et à la pénibilité

La revalorisation des enseignants a été réaffirmée et interviendra dès 2021. Une loi de programmation fixera le détail du calendrier et les montants engagés. L’UNSA poursuivra son action afin qu’il n’y ait pas de punis, non plus, chez l’ensemble des agents publics avec peu ou pas de primes, en particulier dans la territoriale et l’hospitalière. L’UNSA agira également pour obtenir des avancées pour les salariés du privé et les agents publics aujourd’hui sans réponse.

Sur les droits acquis, l’UNSA avait demandé et obtenu que 100 % des droits acquis dans le système actuel soient préservés au moment du passage au nouveau régime. Le Premier ministre s’est montré ouvert à un mécanisme avancé par l’UNSA plus favorable, notamment dans la Fonction publique, un calcul des droits sur les 6 derniers mois d’une carrière, proratisé au temps travaillé jusqu’en 2025. Cela fera l’objet d’un nouveau chantier de négociations.
Des avancées et des ouvertures donc sur tous ces sujets mais il sera nécessaire que les concrétisations et des garanties arrivent rapidement.

La ligne rouge de l’âge pivot à 64 ans, pénalisant dès 2022 l’ensemble des salariés, est toujours d’actualité. Le Premier ministre reste campé sur une volonté d’équilibre à court terme. Pour l’UNSA, si l’équilibre du régime par répartition est important, nous contestons son urgence et l’option choisie. Les modalités proposées aujourd’hui par l’exécutif sont donc inacceptables. Seul signe d’ouverture, une réunion où nous pourrons confronter les différentes hypothèses tant sur les besoins d’équilibre que sur les mesures pour y parvenir. Une chose est sûre, nous ne voulons pas d’une mesure punitive reposant sur les seuls salariés.

L’UNSA mobilisée sur tous les fronts.  Dès la semaine du 6 janvier, des réunions auront lieu sur tous ces sujets y compris sur l’équilibre financier du régime. L’UNSA y participera pour défendre l’intérêt des salariés et proposer des solutions. Notre action se déploiera également auprès des parlementaires.

En revanche, si le gouvernement s’obstinait sur la mesure paramétrique frappant les salariés dès 2022 et si les réponses attendues sur les autres sujets n’étaient pas au rendez-vous, l’UNSA amplifiera sa mobilisation.

Parallèlement aux discussions où elle agira, l’UNSA mènera le combat auprès de l’opinion publique. C’est un enjeu majeur et on a vu dans les sondages des derniers jours que notre stratégie avait un impact sur l’appréciation des Français, notamment sur la mesure d’âge.

La mobilisation de l’UNSA sera donc totale en restant sur un objectif strictement syndical et en visant l’efficacité. L’UNSA envisagera toutes les formes d’action nécessaires.