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SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  vendredi 29 novembre 2019

Déclaration liminaire CAPD formation continue/départ en stage

 

      CAPD  du  21  novembre  2019

        Formation continue / Départ en stage

Madame la Directrice Académique,

Mesdames et Messieurs les membres de la CAPD ,

C’est dans un contexte de rare intensité que se tient cette CAPD. Impossible de ne pas dire un mot des évènements tragiques qui ont touché notre profession ces dernières semaines. Le suicide d’une directrice d’école trois semaines seulement après la rentrée a fait l’effet d’un électrochoc. Pas seulement auprès des directrices et directeurs d’écoles qui auraient pourtant pu se sentir les premiers concernés , mais auprès de la profession tout entière et même au-delà.

Très vite le sujet des conditions de travail a été pointé du doigt. Le Ministre, en Comité Ministériel , a annoncé des mesures pour la direction d’école dont la création d’un groupe permanent de consultation des directrices et directeurs d’écoles à l’échelon départemental.C’est une bonne chose , mais pour le Se-Unsa cela ne suffit pas. Il faut des mesures d’urgence avec :

- l’octroi d’un temps de décharge supplémentaire pour permettre aux directrices et directeurs de ne pas supporter , durant les congés, le poids des tâches qui n’ont  pu être réalisées jusque-là ;

- la possibilité de report des tâches administratives non essentielles au fonctionnement de l’école ;

- la tenue régulière de réunions de directeurs sur le temps de classe dès à présent afin de leur permettre de sortir de l’isolement en partageant les problématiques qu’ils rencontrent et de consolider ensemble certaines réponses.

Si le sujet de la direction d’école est un sujet national , des décisions locales peuvent impacter de manière forte le quotidien de nos collègues ; à ce titre le Se-Unsa  demande la mise en place , très rapidement, d’un premier groupe de travail départemental afin de faire le point sur l’existant , de planifier la mise en œuvre de premières mesures et d’apporter concrètement des réponses au quotidien de plus en plus complexes de nos collègues.

Concernant les formations continues :

Lors des assises de la formation du 14 et 15 mars 2019, tous les constats des différents rapports furent partagés, y compris par le Ministre : 70 % des collègues estiment que la formation continue est insuffisante , inefficace et inadaptée.

Le Se-Unsa a, quant à lui, enquêté auprès de nos collègues du 1er degré , ce qui nous a permis de recueillir les avis sur un panel de 11 000 enseignants.

Ainsi, les attentes prioritaires de  formation se sont largement portées sur la prise en charge des élèves à besoin particulier et la prise en charge des élèves à comportement hautement perturbateur . Viennent ensuite la pédagogie et la didactique et dans une moindre mesure l’utilisation des TICE.

Mais, ce qui nous semble le plus important est une affirmation unanime de nos collègues interrogés : 97 % d’entre eux  souhaitent participer à l’élaboration de leur formation à partir des besoins qu’ils ont identifiés.

L’observation , le partage des pratiques et la mutualisation sont clairement plébiscités par les collègues au détriment des formats classiques et autres plateformes de formation.

Aussi pour le Se-Unsa, il faut encore progresser sur le décloisonnement : entre formation initiale et continue avec tout l’apport, pour les équipes, du travail des stagiaires , leurs mémoires par exemple, ou encore la possibilité de profiter ensemble de conférences et séminaires dans les INSPE .

De plus, sur les choix des formations , la majorité des collègues n’ont plus du tout la possibilité d’opter pour des formations choisies. Elles leur sont imposées depuis maintenant quelques années et concernent essentiellement les disciplines dites fondamentales que sont les mathématiques et le français. De ce fait, nous déplorons que cette restriction de la formation sur le temps scolaire  ne permet pas aux collègues de l’étendre à des champs au combien indispensables dans leur pratique tels que la gestion des  élèves à besoins éducatifs particuliers. Les collègues d’école maternelle ont également du mal à se retrouver dans l’offre de formation obligatoire . Elle peut être en décalage avec les difficultés inhérentes à la conduite quotidienne de la classe.

Au regard des évaluations nationales , qu’en est-il de l’auto-évaluation de l’Institution quant à ces formations disciplinaires développées en masse auprès de nos collègues ?

Concernant la question de la formation obligatoire pendant les congés qui a fait grand bruit,

le Se-Unsa salue la reconnaissance financière proposées aux enseignants volontaires. Ceux-ci s’engageraient de leur propre chef dans une formation qui se déroulerait pendant les congés.

Mais le Se-Unsa dénonce le risque sous-jacent d’imposer à quiconque une formation de cinq jours pendant les congés scolaires. Une politique de formation ambitieuse doit se doter de moyens de remplacement et non prendre sur le temps de congé des personnels. La formation ne doit pas s’ajouter à une charge de travail déjà lourde , y compris pendant les congés scolaires, en déséquilibrant encore une fois l’articulation compliquée entre vie professionnelle et vie personnelle.

En Comité Technique Ministériel, le Se-Unsa a obtenu la création d’un Conseil Académique de Formation. Pour nous, c’est pouvoir s’assurer que la formation soit réellement inter degré et dans une logique de continuum de formation que nous défendons depuis des années et nous nous en réjouissons.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

         

 

        

 

 

 

Madame la Directrice Académique,

Mesdames et Messieurs les membres de la CAPD ,

 

 

C’est dans un contexte de rare intensité que se tient cette CAPD. Impossible de ne pas dire un mot des évènements tragiques qui ont touché notre profession ces dernières semaines. Le suicide d’une directrice d’école trois semaines seulement après la rentrée a fait l’effet d’un électrochoc. Pas seulement auprès des directrices et directeurs d’écoles qui auraient pourtant pu se sentir les premiers concernés , mais auprès de la profession tout entière et même au-delà.

Très vite le sujet des conditions de travail a été pointé du doigt. Le Ministre, en Comité Ministériel , a annoncé des mesures pour la direction d’école dont la création d’un groupe permanent de consultation des directrices et directeurs d’écoles à l’échelon départemental.C’est une bonne chose , mais pour le Se-Unsa cela ne suffit pas. Il faut des mesures d’urgence avec :

 

- l’octroi d’un temps de décharge supplémentaire pour permettre aux directrices et directeurs de ne pas supporter , durant les congés, le poids des tâches qui n’ont  pu être réalisées jusque-là ;

- la possibilité de report des tâches administratives non essentielles au fonctionnement de l’école ;

- la tenue régulière de réunions de directeurs sur le temps de classe dès à présent afin de leur permettre de sortir de l’isolement en partageant les problématiques qu’ils rencontrent et de consolider ensemble certaines réponses.

 

Si le sujet de la direction d’école est un sujet national , des décisions locales peuvent impacter de manière forte le quotidien de nos collègues ; à ce titre le Se-Unsa  demande la mise en place , très rapidement, d’un premier groupe de travail départemental afin de faire le point sur l’existant , de planifier la mise en œuvre de premières mesures et d’apporter concrètement des réponses au quotidien de plus en plus complexes de nos collègues.

 

 

Concernant les formations continues :

 

Lors des assises de la formation du 14 et 15 mars 2019, tous les constats des différents rapports furent partagés, y compris par le Ministre : 70 % des collègues estiment que la formation continue est insuffisante , inefficace et inadaptée.

 

Le Se-Unsa a, quant à lui, enquêté auprès de nos collègues du 1er degré , ce qui nous a permis de recueillir les avis sur un panel de 11 000 enseignants.

 

Ainsi, les attentes prioritaires de  formation se sont largement portées sur la prise en charge des élèves à besoin particulier et la prise en charge des élèves à comportement hautement perturbateur . Viennent ensuite la pédagogie et la didactique et dans une moindre mesure l’utilisation des TICE.

 

Mais, ce qui nous semble le plus important est une affirmation unanime de nos collègues interrogés : 97 % d’entre eux  souhaitent participer à l’élaboration de leur formation à partir des besoins qu’ils ont identifiés.

 

L’observation , le partage des pratiques et la mutualisation sont clairement plébiscités par les collègues au détriment des formats classiques et autres plateformes de formation.

 

Aussi pour le Se-Unsa, il faut encore progresser sur le décloisonnement : entre formation initiale et continue avec tout l’apport, pour les équipes, du travail des stagiaires , leurs mémoires par exemple, ou encore la possibilité de profiter ensemble de conférences et séminaires dans les INSPE .

 

De plus, sur les choix des formations , la majorité des collègues n’ont plus du tout la possibilité d’opter pour des formations choisies. Elles leur sont imposées depuis maintenant quelques années et concernent essentiellement les disciplines dites fondamentales que sont les mathématiques et le français. De ce fait, nous déplorons que cette restriction de la formation sur le temps scolaire  ne permet pas aux collègues de l’étendre à des champs au combien indispensables dans leur pratique tels que la gestion des  élèves à besoins éducatifs particuliers. Les collègues d’école maternelle ont également du mal à se retrouver dans l’offre de formation obligatoire . Elle peut être en décalage avec les difficultés inhérentes à la conduite quotidienne de la classe.

Au regard des évaluations nationales , qu’en est-il de l’auto-évaluation de l’Institution quant à ces formations disciplinaires développées en masse auprès de nos collègues ?

 

 

 

Concernant la question de la formation obligatoire pendant les congés qui a fait grand bruit,

le Se-Unsa salue la reconnaissance financière proposées aux enseignants volontaires. Ceux-ci s’engageraient de leur propre chef dans une formation qui se déroulerait pendant les congés.

Mais le Se-Unsa dénonce le risque sous-jacent d’imposer à quiconque une formation de cinq jours pendant les congés scolaires. Une politique de formation ambitieuse doit se doter de moyens de remplacement et non prendre sur le temps de congé des personnels. La formation ne doit pas s’ajouter à une charge de travail déjà lourde , y compris pendant les congés scolaires, en déséquilibrant encore une fois l’articulation compliquée entre vie professionnelle et vie personnelle.

 

En Comité Technique Ministériel, le Se-Unsa a obtenu la création d’un Conseil Académique de Formation. Pour nous, c’est pouvoir s’assurer que la formation soit réellement inter degré et dans une logique de continuum de formation que nous défendons depuis des années et nous nous en réjouissons.

 

Je vous remercie de votre attention.