Retour à l'article normal

SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  mardi 7 mai 2019

Compte-rendu du CHSCT-D 91 du 11 avril 2019

 

       -          1) Approbation à l’unanimité des PV du CHSCTD du 27/09/2018 et du 14/02/2019 avec des rectificatifs apportés par une organisation syndicale.


-          2) Échanges sur les difficultés des enseignants sur le terrain.

-          Intervention de l’Unsa-Education  91 sur la souffrance au travail qu’engendrera l’imposition d’une 2ème HSA (heure supplémentaire à l’année) pour les enseignants du 2nd degré qui ont déjà des missions de plus en plus difficiles  du fait de classes à effectifs lourds et d’une pression sociale qui les impacte plus fortement (recrudescence d’élèves à besoins éducatifs particuliers…)

-          L’Unsa Education 91 intervient également pour apporter son soutien aux personnels non enseignants ( vie scolaire, administratifs et médico-sociaux)  en  demandant  des créations de postes  pour faire face à l’augmentation des effectifs à la fois des élèves et des enseignants (notamment avec plus de 600 PES et prés de 200 contractuels du 1er degré).

-          Nous n’avons dans notre département que deux assistantes sociales et deux médecins de prévention pour traiter plus de 8 000 enseignants du 1er et autant du 2nd degré.  Comment peuvent-elles aider les personnels ?  Comment peuvent-elles travailler elles-mêmes dans de bonnes conditions ?

-          Intervention d’une autre organisation syndicale à propos d’un élève ingérable dans une classe d’école élémentaire avec une réponse décalée de la cellule PAIRE 91 (Pôle d’Accompagnement Intervention Relation Equipe Elèves)qui renvoie à de la documentation ou à la constitution d’un « coin » pour cet enfant alors que la salle de classe est déjà surchargée.  Dans ce cas particulier, l’enfant se « sauverait » avec l’accord des parents,  avant la fin réglementaire de la journée de classe.   Qu’en est-il de la mise en place d’un PPS (projet personnalisé de scolarisation) si handicap ou d’un PAP ( projet d’accompagnement personnalisé).

-          L’Unsa Education 91 tient à faire la différence parmi les élèves à besoins éducatifs particuliers relevant  des AESH et les enfants perturbateurs avec parfois trouble du comportement pour lesquels aucune réponse satisfaisante n’est apportée.

-          Nous comprenons l’objectif de l’Ecole inclusive.  Mais nous déplorons le manque de moyens (et de formation) en AESH.  Certes les candidatures pour ces postes font défaut.  Mais il faudrait revoir les conditions de travail de ces agents payés à environ 600 euros pour être disponible toute la semaine et toute la journée, sur un mi-temps qui ne permet pas un autre mi-temps.

-          Aider à intégrer dans le circuit dit ordinaire les enfants à besoins éducatifs particuliers devrait aussi être l’œuvre d’une équipe éducative et pédagogique réelle comprenant le directeur, la directrice qui devraient  être libéré-e-s de leurs taches administratives pour se consacrer à l’appui aux collègues.  Le protocole  signé en 2006 par le SE-UNSA pour l’aide administrative aux directeurs permettait ce dégagement de temps qui est remis en cause du fait de réduction drastique des emplois vie scolaire( EVS).

Dans de telles situations d’encadrement d’élèves à besoins éducatifs particuliers, nous sommes face à trois problématiques :

-          l’élève lui-même à qui on ne propose rien et qui peut être en souffrance ;

-          la classe qui se retrouve perturbée où s’accumule du retard dans les apprentissages et la progression du programme;

-          l’enseignant qui souffre par rapport à son impuissance, son sentiment d’échec  lequel  impacte aussi le groupe classe et donc ses élèves.

L’Unsa Education 91 trouve regrettable d’enseigner et d’encadrer les élèves à besoins éducatifs particuliers sans l’appui réel d’enseignants et d’éducateurs spécialisés ou AESH formés.  Sans ces appuis, l’objectif de l’inclusion, louable en soi, est difficilement  atteignable et peut même remettre en cause la déontologie du fonctionnaire qui est d’agir avant tout pour le collectif et d’enseigner à tous les élèves équitablement.

-          Le ministère, qui prône l’Ecole, inclusive doit doter les écoles et les EPLE de réels moyens.  Cela passe par des postes avec des AESH réellement formés et rémunérés décemment.  Dans l’Essonne un manque de candidatures à la fonction d’AESH se fait ressentir du fait des conditions de travail liées à ce type de poste.   Comment vivre décemment avec un peu plus de 600 euros (traitement à mi-temps)  sur des amplitudes journalières et hebdomadaires qui ne permettent même pas de d’occuper un autre poste à mi-temps pour atteindre le SMIC.

-          Une autre organisation syndicale regrette que les RASED aient été réduits avec par exemple les  40 ou 50 maîtres spécialisés formés qu’on réinjecte dans les écoles, ce qui fait perdre des compétences et des envies, même si ces collègues apportent un plus dans leurs écoles.

-          La secrétaire générale de la DSDEN 91 intervient sur les obligations de résultats pour l’Ecole inclusive.  Elle souligne  l’intérêt de mettre en place des groupes d’analyse de pratique nécessaire pour une « hygiène professionnelle » avec de vrais professionnels pour les mener.

-          3) Point sur les informations du CHSCTA du 12 mars 2019.

-          M. CUNY, conseiller de prévention académique intervient pour évoquer la mise en place d’un groupe de travail de coordination chargé d’harmoniser les travaux des différents CHSCT de l’académie.

-          Il fait le point sur le CHSCTA (se référer aux différents CR de cette instance).

-          4) Retour sur l’analyse de l’accident de travail d’une collègue professeur espagnole.

-          Elle avait subi une agression-bousculade de la part d’un élève de 3ème à la sortie de son cours ce qui avait nécessité une prise en charge médicale et un arrêt de travail.

-          Un 2ème GT CHSCTD avait permis d’établir l’arbre des causes.

-          Elle avait accepté d’être auditionnée par un GT CHSCTD et de participer ainsi à des travaux de réflexion notamment sur les mesures à prendre au titre de la prévention.

-          Nous n’avons pas de nouvelles de cette collègue.

-          5) Répondre aux avis du CHSCTD.

-          Informations sur le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels).  Chaque école est une unité de travail dotée d’un DUERP à la charge des équipes éducatives.

-          Une formation  sur les risques professionnels est proposée aux directeurs dans certaines circonscriptions.

-          L’Unsa Éducation 91 propose, dans le cadre de l’autonomie du CHSCTD, un nouvel avis au CHSCTD qui est que les avis de cette instance remontent au rectorat et au ministère.

-          Cet avis  émis par l’Unsa Education 91 a été approuvé à l’unanimité.

-          L’Unsa Education est intervenu auprès des conseillères de prévention départementale après le CHSCTD pour évoquer deux situations qui doivent rester confidentielles pour l’heure.

-          Situation d’une PES qui subit une forme d’acharnement de la part de sa tutrice de terrain en connivence avec la directrice de son école.

-          Situation d’une CPE qui a dû gérer  l’évacuation d’un AED en pleine crise de nerf  relevant de la psychiatrie et s’est retrouvée en arrêt de travail.

-          Pour toutes ces situations, et les autres qui pourront surgir, l’Unsa Education  continuera à agir pour trouver des solutions satisfaisantes pour tous les personnels qu’ils soient enseignants ou non..

Pour tout problème relatif à vos conditions de travail, l’UNSA EDUCATION peut à la fois intervenir auprès de la DASEN, de la secrétaire générale et des conseillères de prévention,  voire se rendre sur place au titre du CHS-CT mais peut aussi relayer vos problèmes à ses syndicats notamment le SE-UNSA pour les enseignants, AI-UNSA pour les administratifs, le SNIES pour les infirmières , le SNASEN pour les assistantes sociales.

Alain GAUMET

Membre du CHSCT Départemental  91 pour l’UNSA Education