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SE-UNSA 91


 Par SE-UNSA 91
 Le  vendredi 1er mars 2019

Compte-rendu CDEN du 19/02/2019

 

Ce 1er CDEN depuis les élections professionnelles de décembre 2019 se situe dans un contexte très particulier et inédit en Essonne.

Ainsi, il fait suite à un CDEN boycotté par l’ensemble des organisations syndicales et une fédération de parents d’élèves (CAPE 91) qui avaient appelé à un rassemblement devant la DSDEN mercredi dernier.  Plus de 150 personnes avaient répondu présent.

En préambule de ce compte-rendu, je souhaite expliquer pourquoi nous en sommes arrivés à cette situation (lire également notre déclaration liminaire qui se trouve sur le site du SE-UNSA 91).

L’UNSA Education 91 qui se veut constructive et force de propositions, par rapport aux moyens alloués par le rectorat au département, s’est rendue à l’évidence que les comptes n’y étaient pas pour répondre aux besoins des EPLE et des écoles. 

Voici quelques mesures emblématiques qui font  monter la colère chez nos collègues enseignants alors que nous constatons une progression de + 1 177 élèves dans le département : supprimer des postes dans le second degré pour les transformer en de très nombreuses HSA (2ème HSA imposée) ; dans le 1er degré, réduire la brigade de remplacement, ainsi que les dispositifs « plus de maître que de classe », maintenir des classes de maternelles à plus de 30, engloutir la dotation des postes supplémentaires d’ajustement par les dédoublements des CP/CE1, ne pas consolider les RASED en moyen humain...

Les personnels d’encadrement (PERDIR et gestionnaires) ne sont pas épargnés dans leurs  conditions de travail de plus en plus difficiles avec notamment au niveau du Conseil départemental des décisions de sectorisation qui se prennent sans véritable concertation pour une rentrée forcée dans certains secteurs.  Par ailleurs, ils se sentent menacés dans leur rôle de représentant de l’État avec des transferts de gestion vers les collectivités territoriales qui se profilent.

Les personnels de vie scolaire et médico-sociaux restent à effectifs constants malgré la hausse démographique d’élèves sur le département, et malgré les conditions sociales de plus en plus difficiles dans  certaines zones.

1er point abordé : l’indemnité représentative de logement des instituteurs IRL.  L’administration propose de ne pas l’augmenter et de la reconduire à 2 808 euros pour l’année.  L’Unsa Education et les organisations syndicales déplorent cette stagnation qui est un recul au regard de l’augmentation du coût de la vie et des loyers depuis 10 ans.  Les 21 instituteurs non logés restant ne sauraient surcharger le budget des 15 communes concernées.

Nous avons voté unanimement contre.

 2ème point : évolution de la sectorisation des collèges.

Après  présentation de cette évolution et des enjeux avec powerpoint, nous avons procédé aux votes pour chaque situation concernée, à savoir :

- re-sectorisation  Juvisy, Savigny, Vigneux, Montgeron  que les organisations syndicales ont rejetée en raison notamment de la capacité d’accueil dépassée des élèves au clg Weiler ;

-  situation de Yerres et Crosne avec abstention des OS ;

- situation de Corbeil  et Villabé pour laquelle  ; l’Unsa Education s’est abstenue, conscient de la nécessité de rééquilibrer  les effectifs des territoires et de favoriser la mixité sociale mais pas à n’importe quel prix ; les autres OS ayant voté contre ;

-  Situation de Morsang avec les clg Jean Zay et Charles Péguy ; vote « pour » de l’Unsa Education dans la mesure où les équipes enseignantes ne s’opposent pas à la re-sectorisation ;

-  situation d’Etampes clg Guettard (avec Bouville, Puiselet et Valpuiseau redirigés vers le clg Camus de la La Ferté Alais).  Montée démographique pour Guettard, baisse pour Camus, maintien des liaisons de bus, temps de trajet sensiblement le même, d’où le vote «  pour »  de l’Unsa-Education .

Le CD a présenté le bilan  de la multisectorisation de Corbeil-Villabé impliquant les clg Louise Michel, la Nacelle, Rosa Park (phase 1) et l’intégration de Chantemerle en phase 2.

Le clg Senghor situé en éducation prioritaire à Corbeil n’a  pas été concerné afin de ne pas le fragiliser.

Voir la documentation du CD).

Problématique du déplacement des ouvriers professionnels (OP) des collèges vers des équipes mobiles décidé par le CD pour la prochaine rentrée, ce qui videra les EPLE de personnels « ressource », ce que nous déplorons.  Il y a 126 OP pour 100 clg ; pourquoi ne maintenir 100 OP avec 1/clg ?  Refus catégorique du CD.

 

3ème point : la carte scolaire 2019 du 1er degré

 Intervention de la DASEN sur les évolutions de la carte de l’éducation prioritaire pour la rentrée 2020 avec deux axes possibles, axe binaire prioritaire / hors prioritaire  ou axe infra-

départemental.  L’utilisation des typologies sera toujours active à la rentrée 2019.

Le 1er degré comprendra 146 663 élèves à la prochaine rentrée soit + 5 400 élèves sur 6 ans avec taux d’encadrement P/E qui passe 5 en 2014 à 5,30 en 2019.

La DASEN liste les enjeux pour l’avenir :

  1.  poursuivre les dédoublements CE1 et CP en REP avec le développement de l’éducation prioritaire ;
  2. Accompagner la croissance démographique ;
  3. Accompagner la scolarisation des – 3 ans ;
  4. Renforcer l’accueil des élèves allophones et des élèves en situation de handicap ;
  5. Consolider l’offre internationale à Evry-Courcouronne et sur le plateau de Saclay ;
  6. Poursuivre le déploiement du plan « mathématiques ».

A la question des « plus de maître que de classe », il nous a été répondu qu’il en restait 28 dont 12 en éducation prioritaire et 16 dans les écoles ordinaires.  Ainsi ce dispositif est maintenu l’an prochain.

                                                                                                                    Quant à l’accompagnement de l’évolution démographique dans les écoles qui pourrait supposer qu’on crée des postes, l’IENA  incite à la prudence notamment en ce qui concerne les inscriptions des petits en petite section en fonction d’une livraison de logements en cours variable.

Des moyens supplémentaires seront alloués à la rentrée si nécessaire comme par le passé.

La rentrée dans le 1er degré se profile avec + 624 élèves et + 143 postes, le 91 et le 95 étant en hausse démographique à la différence du 92 et du 78 en baisse

Les  OS dont l’Unsa Education, ont pu en suite défendre des situations d’école en flux tendu pour des créations de classe ou des levées de fermeture.  

Cependant, rien n’aura pu être acté en CDEN malgré notre chiffres confiés par les directeurs/directrices, malgré notre insistance et celle des parents d’élèves.

Concernant les fusions d’écoles, tous les conseils d’école ont été consultés.

A l’issue du CTSD :

196 Retraits ( dont 79 R pour des redéploiements) ;

72 Créations ;

12 suppressions de « plus de maître que de classe » ;

261 postes de « 100/100 réussite » ;

1,18 poste de décharge de direction ;

5 postes de formation ;

20 postes de brigades de remplacement supprimés ;

1 poste de ZIL REP+ créé ;

1 poste de directeur spécialisé supprimé.

Soit au total un seuil de balance des emplois à + 27,32.

Pour plus d’informations, se référer à notre CR de CTSD du 7/02/2019 sur le site du SE-UNSA 91

Vote unanimement contre des OS sur cette carte scolaire 1er degré, non pas pour remettre en cause le travail de la DSDEN 91, mais pour dénoncer une politique de régression de la part du ministère, politique qui impacte notre département.

 

4ème point : Le second degré.

 

L’académie accueille  + 5 212 élèves dont + 1 515 clg et lycée dans le 91, à l’exception des post bac, avec une tendance à la hausse sur les 4 départements.

Pour mémoire, au plan national, on prévoit plus de 32 000 élèves.

Cinq enjeux en matière de politique éducative sur le département sont présentés par la DASEN :

  1. Absorber la croissance des effectifs ;
  2. Mettre en œuvre la réforme du lycée ;
  3. Augmenter les capacités d’accueil des TPS ;
  4. Améliorer la scolarisation des élèves en situation de handicap ;
  5. Poursuivre l’expérimentation des classes lycées-étudiants.

La dotation prévisionnelle pour les collèges s’élèvera  à  76 710 heures  et 77 365 heures pour les lycées,

Soit + 1 765 h par rapport au constat de rentrée dont + 1 168 pour les collèges.

7 3508 h pour les clg et 3 202h  pour les Segpa correspondent donc bien  76 710 h.

Heures poste clg : 67 682    HSA : 5 826  total :  73 508       % HSA : 8 %

La typologie reste la même de type 1 REP+, type 2 REP, type 3 AEP, à type 4, 5 et 6.

Heures poste SEPPA : 3 010    HSA : 192    total :  3 202      % HSA : 5,9 %

(même schéma que l’an dernier.)

Heures poste lycée : 67 363    HSA : 10 001   total :  77 365      % HSA : 12,93 %   IMP : 864

On constate que le P/E a augmenté mais on est toujours dans le peloton des 10 derniers départements.

Quant au E/C on est dans les derniers.