Il s’agit d’une première visite d’établissement par des membres du CHSCTD départemental.

Ecole élémentaire Jean Jaurès ( 13 classes) en rénovation depuis fin février 2014.

Extension du bâtiment d’origine qui date de 1879 avec construction de nouvelles classes accolées à l’école, plus transformation des appartements en salles de classes.

Le chantier se déroule pendant le temps scolaire, mais il est délimité spatialement pour que les enseignants et élèves ne soient pas impactés.   On verra qu’il n’en est rien par la suite.

La délégation du CHSCT est composée de :  la SG DSDEN 91, la contrôleuse de gestion en charge du CHCt, l’inspecteur de santé au travail de l’EN et de 3 représentants du personnel (FSU, UNSA-EDUCATION et FO).

On peut déplorer l’absence de notre unique médecin de prévention.

Nous sommes accueillis par l’IEN assistée de sa CPC (qui est aussi assistante de prévention) et par la directrice. 

La Commune est représentée par son maire-adjoint, la responsable des services techniques, le responsable du chantier et une administrative du service scolaire.

Après un tour de table, les représentants de la  Commune font part de difficultés liées aux délais de fin de travaux repoussés.  Ainsi le gros ouvrage ne sera pas achevé avant le 17 octobre.  S’ensuivra les travaux de finition avec les bruits de perceuses et autres.  Le déménagement  se fera alors durant  les congés de Noêl .

La directrice n’a pas de problème relationnel avec la mairie et l’entreprise (conseils d’école avec information de la mairie)

La directrice est nouvellement nommée sur le poste (ainsi que celle de l’école maternelle à côté).  Son équipe a été renouvelée de moitié du fait de mutations et de départs à la retraite.   Ce qui semble être des facteurs à prendre en compte.

Par ailleurs il n’existe aucune salle de maîtres , ce qui pose problème pour la communication entre les collègues et consulter les affichages notamment syndical.

Une première visite de préfabriqués près  des travaux nous fait prendre conscience de nuisances sonores continues .

La secrétaire du CSH-CT nous fait part du retour de l’enquête adressée aux collègues.

10 enseignants ont répondu.

Points signalés :  problème de ventilation, thermique, d’exigüité des locaux, de nuisance sonore, de surcharge de travail, de gestion des conflits, de troubles de la voix, de troubles musculo-squelettiques, d’insomnie, de maux de tête et de ventre, de poussière, d’odeur, et d’angoisse par rapport au chauffage.

Nous, organisations syndicales, rappelons que nous intervenons en CHSCT pour défendre de bonnes conditions de travail avec le souci de la prévention.

La mairie a fait de la communication en conseil d’école avant les travaux.  Il apparait urgent de recommuniquer au plus tôt par rapport aux changements de calendrier.

Les organisations syndicales demandent à ce qu’une salle des maîtres soit attribuée à nos collègues.  La mairie en prend note.

2^ème séquence de visite  dans le bâtiment d’origine : une salle de classe du rez de chaussée près du chantier.  L’enseignante se plaint à nous de bruits quasi insupportables (qui lui procurent maux de tête et insomnie).  Par ailleurs l’armoire, qui a été déplacée maintes fois et remplie, ne tient plus avec ses étagères.  Les ouvriers mettent la radio qui gène la classe.

En plénière, l’Inspecteur du travail fait remarquer que le PGC (plan général de coordination et de sécurité de protection de la santé) n’est pas tenu à jour.  C’est pourtant un outil incontournable en direction des personnels.

Tous les enseignants nous rejoignent en plénière et nous font part de leurs difficultés :

• Déplacement incessant de mobiliers durant 4 jours en juillet ;
• Bruits de scie circulaire, marteaux piqueurs, chants et radio des ouvriers depuis la rentrée de septembre .

La SG DSDEN 91 fait remarquer qu’il n’y a pas eu de saisine du CHSCT par rapport aux nuisances ni en juillet ni en septembre.

La responsable administrative DSDEN du  CHSCT rappelle qu’il y a deux registres incontournables :

• Le registre de sécurité et santé au travail (dans le Bureau de la directrice) où il convient de noter tous les problèmes relatifs aux mauvaises conditions de travail et à la santé.  Il importe qu’il y ait traçabilité.  Outil de travail à l’attention des collègues et de la mairie.
• Le registre spécial (cas grave et imminent) déposé à la circonscription.

Le maire adjoint rappelle que la commission de sécurité doit visiter les lieux en fonction et valider avant leur appropriation par les usagers.

Les enseignants qui souffrent du fait de leur condition de travail ont la possibilité de consulter le médecin de prévention ( un seul pour tout le département du fait du départ du Dr LEBLANC non remplacé à ce jour)

Nous, organisations syndicales, avons pu avoir des échanges avec les collègues après la réunion.

De cela, il apparait qu’une collègue est en grande souffrance entre autre de par le bruit qu’elle doit supporter à longueur de journée, de l’impossibilité d’utiliser normalement l’échange oral avec ses élèves…

L'UNSA-EDUCATION 91 comprend les difficultés que la mairie rencontre dans le cadre de la rénovation de cette école. Rénovation qui se veut au service du bien être des élèves. Cependant, notre visite a fait apparaitre un mal être au travail pour les personnels enseignants et non enseignants. Les conditions de travail sont inacceptables malgré tout et engendre de la souffrance au travail.

L'UNSA-EDUCATION 91 continue à suivre ce dossier dans le cadre du CHST du 09/10/2014.

                                         Alain Gaumet

                                         Membre du CHS-CT-D