SECTION SE-Unsa de l'ESSONNE - 12 PLACE TERRASSES DE L AGORA - 91034 EVRY CEDEX
Tél. 01 60 79 10 05 - Fax. 01 60 77 54 73 - Por. 06 61 96 61 25 - 91@se-unsa.org

 
DĂ©claration liminaire pour le CDEN du 29 novembre 2021
Article publié le jeudi 9 décembre 2021.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

 

Un Conseil DĂ©partemental de l'Education Nationale s'est tenu lundi 29 novembre 2021 . L'ordre du jour Ă©tait le suivant:

- Le bilan de rentrĂ©e du 1er et 2d degrĂ© (schĂ©ma d'organisation  du temps scolaire dans les Ă©coles et bilan des effectifs de rentrĂ©e dans le second degrĂ©)

- Modifications des organisations scolaires rentrée scolaire 2021-2022

- Questions diverses

DĂ©claration liminaire:

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Directeur académique,

Mesdames et messieurs les membres du CDEN,

Ce CDEN se rĂ©unit Ă  un moment oĂą la situation sanitaire semble se tendre de nouveau. Alors que nous pensions Ă  la rentrĂ©e de septembre 2021, commencer Ă  reprendre une vie normale, sans pour autant retrouver « la vie d’avant Â», une 5eme vague touche notre pays comme elle frappe bien des pays en Europe et dans le monde.

Le plus inquiétant, semble être le fait que malgré un taux de vaccination de plus de 70%, la COVID frappe encore et dans des formes toujours sévères.

Nous voulons affirmer notre inquiétude face à la situation de pénurie qui paralyse notre service de santé de l’éducation nationale. Cette situation ne frappe pas uniquement l’éducation nationale mais aussi les collectivités. C’est donc au niveau national que ce problème gravissime doit être traité. Nous ne sommes que trop habitués maintenant aux décisions gouvernementales tardives et précipités qui mettent les personnels sous pression pour ne pas dire dans la difficulté et le stress.

Quoiqu’il en soit, nous tirons le signal d’alarme car il en va de la santĂ© de nos collègues !

Autre sujet : la laĂŻcitĂ©. Depuis 2015, le 9 dĂ©cembre est la journĂ©e de la laĂŻcitĂ© Ă  l’École, oĂą toute la communautĂ© Ă©ducative est rassemblĂ©e autour de ce principe fondateur de la RĂ©publique et de l’École. Comme ce fĂ»t le cas en 2015 et 2016, cette journĂ©e attend une impulsion ministĂ©rielle forte, pour se dĂ©ployer largement dans les Ă©coles et Ă©tablissements. Cela permettrait de donner corps Ă  la multitude de projets pĂ©dagogiques quotidiennement mis en Ĺ“uvre pour faire dĂ©couvrir et apprĂ©cier aux enfants et aux adolescents ce principe de libertĂ© et d’égalitĂ©. En 2021, la journĂ©e de la laĂŻcitĂ© Ă  l’École s’inscrit dans la continuitĂ© de l’hommage Ă  Samuel Paty. L’UNSA Éducation sera aux cĂ´tĂ©s des Ă©quipes Ă©ducatives pour les aider Ă  faire de cette journĂ©e un moment fort.


Concernant le bilan de rentrée, L’UNSA Education tient à rappeler son opposition aux choix gouvernementaux en matière budgétaire qui viennent dégrader année après année les conditions d’enseignement dans le second degré, accentuant la mise sous tension des établissements. La suppression de 160 postes et leur « compensation » par 95 emplois en HSA est un choix qui fait obstacle au fonctionnement des collectifs pédagogiques, ajoute de la pression pour des personnels surchargés et à la limite de la rupture.

Dans le cadre de la campagne du mouvement 2022, le ministère a décidé de façon unilatérale la création d’un dispositif expérimental de postes à profil intitulé POP. L’UNSA Education s’est fermement opposée à ce mode d’affectation hors barème entravant toujours plus le droit à une mobilité lisible et équitable, impactant les mouvements inter et intra et accentuant les disparités d’attractivité des territoires. L’UNSA Education a exigé le retrait de la totalité du dispositif des postes à profil envisagé. Au-delà d’amoindrir le droit à la mobilité de tous, alors qu’elle connait déjà des taux de satisfaction très bas, et de court-circuiter le mouvement intra, ce dispositif va à l’encontre des solutions à trouver pour pourvoir les postes des territoires les moins attractifs. Il risque au contraire d’accentuer le fossé déjà trop grand entre territoires sur-sollicités et territoires délaissés.

Par ailleurs, L’UNSA Education s’oppose à une extension de cette phase expérimentale qui vise à devenir un principe de fonctionnement. L’UNSA Education voit dans ce dispositif l’installation en force d’un mode de recrutement qui s’assoit sur tout principe d’équité et de transparence, à l’opposé d’une mobilité plus ouverte et plus respectueuse des agents «vendue» durant le Grenelle et d’une expérimentation pour pourvoir les postes des zones les moins attractives. Le poste à profil n’est clairement plus conçu comme une adéquation des caractéristiques d’un poste à des compétences particulières mais un moyen purement comptable de maitriser le recrutement sur chaque territoire et pourvoir les postes délaissés. Et ce, au détriment d’une réflexion sur les raisons du nombre grandissant de postes délaissés et sur les conditions à créer pour diminuer ce manque d’attractivité ! À l’heure où l’Éducation nationale n’a jamais autant peiné pour recruter, il y a là largement lieu de revoir la copie et se poser les bonnes questions sur les raisons du manque
d’attractivité de certains territoires, de réfléchir à créer les conditions favorables à l’exercice en envisageant la problématique de façon plurielle.

Autre sujet d’inquiĂ©tude : la rĂ©forme du bac et du lycĂ©e GT qui se dĂ©ploie depuis 3 ans maintenant dans des conditions difficiles voire dĂ©plorables (restrictions budgĂ©taires et inflation des heures sup, crise sanitaire, tensions dans les lycĂ©es Ă  l’occasion des premières E3C (Epreuves Communes de ContrĂ´le Continu), retards de la BNS (Banque National des Sujets), problèmes techniques... la liste est longue ! Conçue et mise en Ĺ“uvre dans la prĂ©cipitation, cette rĂ©forme Ă©volue, toujours dans la prĂ©cipitation, au fur et Ă  mesure que les problèmes apparaissent, laissant dĂ©sorientĂ©s enseignants, familles et Ă©lèves !

En ce qui concerne la rĂ©forme Blanquer de la formation « mieux formĂ©s et mieux rĂ©munĂ©rĂ©s pour plus d’attractivitĂ© dès 2022, contre laquelle l’UNSA Education a votĂ©, force est de constatĂ© que c’est un ratĂ©. Le choix d’une annĂ©e de stage Ă  temps plein pour les laurĂ©ats de concours des masters MEEF (mĂ©tiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) est difficilement acceptable, rĂ©duisant en cela la formation Ă  la pratique. Ce choix de placer en pleine responsabilitĂ© de jeunes enseignants et CPE qui n’auront, au mieux et pour certains, que pour seul bagage professionnel une annĂ©e d’exercice Ă  tiers temps, et pour d’autres seulement 18 semaines de stage d’observation et de pratique accompagnĂ©e, fait tomber l’argument du mieux formĂ© rabattu par le ministre. Les effets nĂ©gatifs qu’entraine cette rĂ©forme sur la qualitĂ© de la formation des enseignants et CPE, leurs conditions d’entrĂ©e dans le mĂ©tier et leur carrière, auront d’inĂ©vitables rĂ©percussions sur les conditions des Ă©lèves.

Enfin, l’UNSA Éducation dénonce l’opposition du gouvernement, lors du débat sur la loi de finances 2022 à l’Assemblée nationale, à étendre le bénéfice de la prime REP/REP+ aux personnels qui sont en outre les moins rémunérés : les Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et les assistants d’éducation (AED). Cette indemnité reconnait les conditions d’exercice difficiles. A ce jour, elle est versée à l’ensemble des personnels affectés dans les écoles et établissements en éducation prioritaire, à l’exclusion des AESH et AED. Pour l’UNSA Éducation, rien ne peut justifier que ces personnels soient écartés de cette rémunération d’où notre action devant le Conseil d’Etat pour rétablir l’équité.

L’UNSA-Education ne peut terminer cette déclaration sans évoquer le travail accru réalisé par les services administratifs et médico-sociaux de la DSDEN et des EPLE en cette période si compliquée de pandémie.

Je vous remercie pour votre attention.

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Concours
 
Baromètre Unsa Éducation
 
ALC