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déclaration intersyndicale CHSCTD du 9/4/2021
Article publié le vendredi 9 avril 2021.
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  Depuis des mois, nous, reprĂ©sentant·es CGT, CFDT, FSU, UNSA… des personnels de l’Education nationale de l’Essonne, siĂ©geant au CHSCTD, alertons l’administration, notamment dans le cadre du CHSCTD, sur les risques liĂ©s Ă  la situation pandĂ©mique actuelle. Les personnels se sont mobilisé·es pour dĂ©noncer les insuffisances en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail. Jusque-lĂ , l’administration n’a rĂ©pondu que par le dĂ©ni : le virus circule faiblement dans les Ă©tablissements scolaires, le nombre de cas est anecdotique… Comment est-il possible, par exemple que le Ministère ait pu tolĂ©rer que la dĂ©finition d'un cas contact Ă  l'Ă©cole ne soit pas la mĂŞme que celle utilisĂ©e par SantĂ© Publique France et la Caisse nationale d'Assurance Maladie partout ailleurs ? 

Les collègues lĂ©gitimement inquièt·es se sont vu·es refuser le droit de retrait et ont Ă©tĂ© sanctionné·es financièrement. Au lieu d’écouter les personnels et d’apporter des solutions aux questions soulevĂ©es, le Ministère et ses relais locaux ont opposĂ© systĂ©matiquement leur totem d’immunitĂ© : le protocole sanitaire vous protège. Mais voilĂ  les protocoles successifs ont montrĂ© leurs limites, notamment celles liĂ©es aux rĂ©alitĂ©s de terrain et au manque de moyens pour les faire appliquer. Le « si possible Â» a bien souvent permis Ă  nos supĂ©rieur·es hiĂ©rarchiques de s’exonĂ©rer de leur responsabilitĂ© en matière de protection de la santĂ© des personnels. Pourtant, nous avons vu chaque jour toutes les problĂ©matiques affĂ©rentes au non respect des distanciations, toutes celles liĂ©es aux masques, au lavage des mains, au brassage des Ă©lèves, aux manquements en matière d’hygiène des locaux... Aujourd’hui les faits donnent raison aux inquiĂ©tudes exprimĂ©es par les OS depuis des mois. Les rĂ©sultats publiĂ©s dans la littĂ©rature scientifique ont bel et bien mis en Ă©vidence que les Ă©coles jouent un rĂ´le dans la dynamique de l’épidĂ©mie.

 

C’est pourquoi, nous, reprĂ©sentant·es CGT, CFDT, FSU, UNSA… des personnels, exigeons des actions et des rĂ©ponses concrètes quant Ă  leurs conditions de travail et aux risques professionnels auxquels ils.elles sont exposĂ©.es.

 

Concernant le travail Ă  distance :

Nous dĂ©nonçons des injonctions disproportionnĂ©es et des pressions sur les personnels en « distanciel Â» : enseignants, AED et AESH. Contrairement Ă  ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© demandĂ© ces derniers jours, les enseignants n’ont aucune obligation Ă  crĂ©er des classes virtuelles : ils restent libres du choix de leur pĂ©dagogie. Pendant le premier confinement, les enseignants ont assurĂ© la continuitĂ© pĂ©dagogique avec leur matĂ©riel personnel, sans aucune formation et se sont adaptĂ©s du mieux possible Ă  cette crise. La continuitĂ© du service public a Ă©tĂ© possible grâce Ă  leur bonne conscience personnelle et aux nombreuses heures de travail fournies.

Il est donc impensable que la hiĂ©rarchie se permette d’exiger des « justificatifs Â» du travail effectuĂ© (cahier journal, planning des visios classes, supports utilisĂ©s, bilan du distanciel…), rajoutant encore des heures de travail aux personnels alors que le tĂ©lĂ©travail n’a fait l’objet d’aucune convention ni de formation. Il ne peut donc ĂŞtre en aucun cas obligatoire.

L’employeur doit prendre en compte les situations de télétravail dans l’évaluation des risques professionnels inhérents et prendre les mesures de prévention nécessaires. Il n’y a pas eu d’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des personnels, aucun équipement de travail voire un aménagement du poste de travail n’ont été fournis, alors que la réglementation en matière de télétravail le prévoit. Les communications avec son téléphone personnel ne peuvent être exigées. La semaine du 6 au 9 avril pourra se limiter à un lien scolaire avec les élèves (fiches de travail, révisions, lectures, jeux, activités ...).

Par ailleurs certains agents pouvant bĂ©nĂ©ficier d’une ASA (personnel ne pouvant ĂŞtre placĂ© en travail Ă  distance ou en cas de garde d’enfant), seront en droit de faire cette demande et n’auront donc aucun travail Ă  exercer.

 

Accueil des enfants des personnels prioritaires :

Là encore, rien n’a été anticipé. La liste des personnes concernées évoluant encore ce week-end de nombreux directeurs et CPC ont été obligés de gérer même le lundi de Pâques l’organisation de cet accueil en cherchant d’autres volontaires face à ces nouveaux besoins et en adaptant les plannings .

Mardi quoi qu’en dise la rectrice, tout n’a pas été facile et nombreux sont ceux qui ont dû faire face à des difficultés, des imprévus.

Mais là encore les enseignants en première ligne ont assuré au détriment parfois de leurs congés pourtant bien mérités et de leur santé.

De plus, certains collègues déjà en difficulté à gérer le distanciel et leurs propres enfants ont subis des pressions et ont été désignés d’office.

 

Concernant la reprise en prĂ©sentiel, nous exigeons de l’employeur qu’il :

- fournisse aux personnels des masques chirurgicaux, plus filtrants que les masques tissus ;

- mette en place les moyens de vĂ©rifier la bonne qualitĂ© de l’air (capteurs Co2, purificateurs d’air si besoin) ;

- teste en prioritĂ© les personnels et Ă©lèves des Ă©coles et Ă©tablissements dans lesquels des cas de covid ont Ă©tĂ© nombreux de façon Ă  repĂ©rer les personnes contaminĂ©es, et mette en place, dans ces situations, avec les autres services de l’État, une analyse des eaux usĂ©es :

- autorise pour tous les collèges, la reprise des cours le 3 mai en demi-jauges.

L’administration doit en outre proposer la vaccination et l’organiser pour les personnels des établissements scolaires, selon un calendrier prévisionnel, avant la reprise des cours en présentiel, soit le 26 avril pour le 1er ° et le 3 mai pour le 2nd°. La priorité doit être donnée au 1er ° et notamment aux écoles maternelles, mais aussi aux dispositifs ULIS et aux AESH.

Dans les situations de non remplacement, le brassage ne peut plus être la solution de pallier au manque de moyens puisqu’il représente un risque accru pour les personnels et les élèves. Nous exigeons qu’il soit mis fin à l’obligation de prise en charge d’élèves d’enseignants absents, ceci ajoutant de la difficulté et du stress aux collègues sur le terrain.

Nous exigeons la mise en place rĂ©elle du tryptique « tester-alerter-protĂ©ger Â» pour chaque collègue. L’administration doit mettre tous les moyens nĂ©cessaires pour aider l’Ecole Ă  s’adapter Ă  la situation Ă©pidĂ©mique, y compris avec un engagement des collectivitĂ©s locales et une meilleure harmonisation des règles de fonctionnement Ă©cole/collectivitĂ©. Enfin, une nĂ©cessaire rĂ©flexion devra se porter dans l’avenir sur l’impact de la crise sanitaire sur les Ă©lèves et les personnels enseignants et non enseignants, ses consĂ©quences, pour prĂ©parer la rentrĂ©e scolaire de 2021.  La fragilitĂ© des collègues sous forte pression, leur Ă©puisement, sont des Ă©lĂ©ments Ă  prendre en compte.

 

Les membres  CGT - FSU - SGEN CFDT - UNSA-EDUCATION  du CHSCTD 91

 

 
 
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