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COMMUNIQUE DE PRESSE DU 25 MARS 2021
Article publié le vendredi 26 mars 2021.
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Communiqué de presse

Boycott du CHSCT départemental

du 25 mars 2021

par les organisations syndicales

CGT, FSU, UNSA

qui dénoncent les manquements en matière de santé et de sécurité, le manque de dialogue social et le manque de prise en compte de la la réalité du terrain...

 

Voilà un an que l’ensemble de nos métiers se voit conditionné à la crise sanitaire et à une évolution incontrôlable de l’épidémie de Covid 19. Voilà un an que les personnel-e-s de l’Éducation Nationale vivent au rythme d’annonces, de FAQ, d’injonctions contradictoires et de protocoles renforcés, puis allégés, protecteurs pour les uns, mais pas pour les autres. Voilà un an que nous, membres du CHSCTD, interpellons sans relâche l’administration sur les difficultés rencontrées par nos collègues sur le terrain et sur les besoins qu’ils expriment en matière de santé et de sécurité.

Seulement voilĂ , les personnel-e-s que nous reprĂ©sentons ne se sentent pas protĂ©gé·e-s par leur employeur. L’épidĂ©mie rĂ©vèle et aggrave les fragilitĂ©s structurelles de la mĂ©decine de prĂ©vention dans notre dĂ©partement. Il n’y a de nouveau plus qu’un mĂ©decin dans l’Essonne pour 25 000 agents, ce qui ne peut suffire Ă  prendre en charge toutes les problĂ©matiques. Les personnel-e-s qui demandent une visite mĂ©dicale se la voient refuser. En commission de rĂ©forme, certain-e-s personnel-e-s se sentent maltraitĂ©-e-s. Les personnel-e-s bĂ©nĂ©ficiant d’une RQTH se voient refuser les amĂ©nagements de poste qu’on prĂ©conise pour eux, et bien souvent sans que ce refus ne soit motivĂ© ni adressĂ© au mĂ©decin de prĂ©vention.

Dans les écoles et les établissements, les mobilisations et réactions des personnel-e-s, inquièt·e-s quant à la propagation de l’épidémie, n’ont eu pour réponse que la répression financière, et ce même quand les annonces du premier ministre et du ministre Blanquer leur donnaient raison quelques jours plus tard. Lors du dernier point COVID, le DASEN n’a exprimé aucun soutien envers les personnel-e-s qui chaque jour assurent leur mission malgré le contexte extrêmement difficile, allant même jusqu’à ne pas prendre position sur l’éventualité de faire payer un euro aux personnel-e-s pour effectuer un test PCR.

Comment les personnels peuvent-ils comprendre qu’ils·elles ne doivent pas ĂŞtre rĂ©uni·e-s Ă  plus de 6 dans les conseils de classe alors qu’il leur est demandĂ© sous peine de sanction d’assister Ă  des formations en prĂ©sentiel Ă  plus de 6 ? Comment les enseignant-e-s de collège peuvent-ils.elles comprendre qu’on leur impose encore et toujours le dispositif « une salle, une classe Â» qui dĂ©grade en profondeur leurs conditions de travail et les Ă©puise depuis de nombreux mois, alors que les Ă©lèves sont brassĂ©-e-s dans d’autres espaces et qu’aucun indicateur ne vient prouver le bĂ©nĂ©fice d’un tel dispositif ?

Alors que les protocoles mis en place dans les établissements impactent fortement les conditions de travail et montrent leurs limites à endiguer la propagation du virus, nous sommes en droit d’attendre de la Direction départementale un plan d’action efficace pour protéger la santé des personnel-e-s. La multiplication des interlocuteurs-trices, la lourdeur administrative de certaines procédures, le renvoi des responsabilités entre les différents niveaux hiérarchiques ne font qu’augmenter sur le terrain les risques psycho-sociaux qui viennent s’ajouter à des risques biologiques d’une grande gravité. En CHSCTD, les réponses apportées aux situations menaçant la santé et la sécurité des personnel-e-s sont insuffisantes et sont loin de l’obligation de résultats qui incombe à l’employeur. Nous demandons à ce que les collègues qui ont saisi le registre SST puissent s’exprimer sur la réponse qui leur a été apportée.

Depuis plusieurs mois, les travaux engagés par les membres du CHSCTD sur l’accueil des élèves à besoins éducatifs particuliers sont à l’arrêt. L’enquête élaborée a fait remonter la souffrance et le désarroi des personnel-e-s face aux difficultés rencontrées ainsi que l’inadéquation des solutions apportées par l’administration. L’ensemble des organisations syndicales demande la reprise de ces travaux, ainsi que la mise en place de mesures prenant en compte les risques professionnels et de moyens adaptés visant à garantir la santé physique et mentale des salariés.

Enfin, nous tenons Ă  dĂ©noncer le ton employĂ© par M. le DASEN envers les reprĂ©sentant-e-s du personnel. Lorsque nous nous exprimons, nous le faisons sur la base des remontĂ©es de terrain, de nos lieux et de nos postes de travail. DĂ©noncer les carences en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© n’est pas ĂŞtre insultant-e-s envers les services, c’est pour nous un devoir et un honneur que de porter la parole de nos pairs. Nous savons très bien que les personnel-e-s des services font ce qu’ils·elles peuvent avec les moyens allouĂ©s. Nous  demandons Ă  M. le DASEN d’assumer des choix politiques et de revenir Ă  un dialogue apaisĂ© et constructif. Nous n’avons pas besoin d’entendre des Ă©lĂ©ments de langage que nous ne connaissons que trop bien, nous demandons des mesures concrètes en matière de prĂ©vention des risques. Les personnel-e-s que nous reprĂ©sentons ne se satisfont pas des rĂ©ponses Ă©vasives qui renvoient souvent la balle Ă  d’autres dĂ©cideurs-euses.

Les personnel-e-s, depuis un an et plus, ont montré leur attachement indéfectible au service public d’éducation nationale en le faisant tenir, à distance et en présentiel, et notamment en répondant présents pendant le confinement pour accueillir les enfants de personnel-es soignant-e-s malgré le sentiment d’abandon de leur hiérarchie.

 C’est pour toutes ces raisons et la mort dans l’âme que nous refusons de siĂ©ger au CHSCTD du jeudi 25 mars 2021 et demandons que la question du dialogue social soit portĂ©e Ă  l’ordre du jour quand il sera reconvoquĂ©

 

Contacts :      Christelle LEVARDON, CGT

                        Jean-François  FUSTEC, FSU 

                        Alain GAUMET, Unsa Education  

 
 
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