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Déclaration liminaire CDEN 19/02/2019
Article publié le mardi 19 février 2019.
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Déclaration liminaire de l’UNSA Education au CDEN de l’Essonne

19 février 2019

 

                    «  carte scolaire 1er degré et DGH 2nd degré Â»

 

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Président du Conseil départemental,

Madame la Directrice Académique,

Monsieur le Vice-président en charge de l'Education,

Mesdames, Messieurs,

 

Ce CDEN est, entre autres sujets, destiné à nous présenter l’état d’avancement des réflexions sur l'évolution de la sectorisation des collèges publics de l'Essonne.

Si la démarche engagée par le Conseil départemental est toute indiquée, concernant ses compétences, nous déplorons cependant qu’elle intervienne si tardivement, de manière brutale, pour une rentrée de septembre forcée dans certains secteurs.

Les chefs d'établissement, non associés au groupe de travail du CDEN, comme les personnels et les élèves, sont encore mis devant le fait accompli sans réflexion préalable à propos des enjeux pédagogiques, des structures travaillées avec la DSDEN,  des enjeux sur les postes et bien sûr les enjeux sur les projets des EPLE.

La sectorisation sur Corbeil est un exemple des difficultés rencontrées.

Dans le rapport 41800 du Président du Conseil Départemental, ce dernier rappelle  les difficultés multiples dans les compétences partagées entre le Conseil Départemental et les Chefs d'établissement. Nous profitons de ce préambule pour rappeler que les Chefs d'établissement représentent l'État au sein des EPLE et que les Adjoints gestionnaires sont aussi des personnels d'État.  Le SNPDEN UNSA et AI UNSA s'opposent fermement à un transfert de gestion de ces deux catégories de personnels vers le Conseil départemental ou le Conseil régional, ce  qui n'aurait qu'un objectif, réduire l'équilibre nécessaire au bon fonctionnement des EPLE entre l'État et les collectivités territoriales au profit de ces  dernières. 

En ce qui concerne la rentrée 2019 dans le 2nd degré, les suppressions de postes se traduisent par des taux d'heures supplémentaires importants.

La DGH relève  pour l â€˜essentiel d’un redéploiement de moyens entre académies. Le SE-Unsa dénonce cet effet d’annonce qui laisse entendre que rien  ne changera alors qu’il s’agit bel et bien de repérer des heures-postes pour les transformer en heures supplémentaires. Ces mesures vont mettre encore un peu plus sous pression les établissements alors que les enseignants ont exprimé leur opposition à la deuxième heure supplémentaire imposée, au travers de la pétition lancée par le SE-Unsa en septembre dernier.

Si le ministre défend un maintien des moyens d’enseignements, l’UNSA Education considère que le quotidien sera dégradé pour les élèves comme pour les enseignants, à un moment où les établissements vont devoir accueillir environ      32 000 élèves de plus et mettre en Å“uvre la réforme du lycée général et technologique ainsi que celle de la voie professionnelle.

L’UNSA Education, à plusieurs reprises, a répété à nos dirigeants  que le temps de l’éducation est un temps long. Attention à cette marche forcée de la réforme des lycées et ses conséquences non encore appréhendées par tous les acteurs !   Nous regrettons une telle précipitation dans la mise en Å“uvre de la réforme des lycées qui est  porteuse d’un vrai changement de paradigme que les personnels se devront d’intégrer avant d’en informer les usagers.

L'UNSA Education déplore que la gouvernance du système éducatif soit encore et toujours trop injonctive et autoritaire.

L’UNSA Education de l’Essonne réaffirme l'importance de l’autonomie des établissements.

 

En ce qui concerne le 1er degré, nous vivons la première année scolaire dessinée entièrement par le gouvernement, avec les nouveaux moyens qu’il nous a alloués. Le constat est préoccupant.

Pour ce qui est de la carte scolaire, la dotation ne permettra pas de répondre à la fois aux priorités ministérielles et à tous les besoins identifiés sur le terrain :

- achever le dédoublement voulu pour les classes de CP et CE1 en éducation prioritaire. La dotation des  postes supplémentaires pour septembre prochain est partiellement engloutie par les nouveaux dédoublements en REP. Si le dédoublement des classes de CP-CE1 est une pratique positive, il reste des classes non répertoriées REP mais avec une sociologie complexe qui mériterait cette approche.

- préserver et structurer l’offre éducative en milieu rural : en effet, nos collègues exercent leur fonction dans des conditions qui sont parfois aussi éprouvantes que dans certaines REP.  Comment les enseignants peuvent-ils continuer à exercer sereinement leur travail dans des classes souvent à multi- niveaux ayant des effectifs pléthoriques et dans des conditions d’apprentissage forcément dégradés ?

-  améliorer les conditions d’enseignement en maternelle où les classes sont très souvent surchargées au regard des enjeux de réduction des inégalités dès le plus jeune âge. Les classes de maternelle seront toujours à 30 voire 31 ou 32.

-  avoir des marges pour avancer sur la direction d’école inscrite à l’agenda social à la demande du SE-Unsa.

 - les dispositifs « plus de maîtres que de classes Â», hors REP dans un premier temps,  disparaissent. Leur sort ne tient qu’à un fil dont on ne sait s’il résistera aux coupes budgétaires.

- consolider les RASED avec des moyens humains conséquents pour que l’école soit vraiment inclusive pour tous les élèves, et en premier lieu pour ceux qui sont en grande difficulté scolaire

Au niveau de l’ASH, et la prise en compte de la difficulté scolaire reconnue avec des projets personnalisés de scolarisation pour nombre d’élèves, la création de postes en ULIS est essentielle mais sera-t-elle suffisante ? Les RASED semblent ainsi rester les parents pauvres de la lutte contre la difficulté scolaire.

Qu’en est-il de la promesse de campagne du candidat Macron quant à la professionnalisation du statut d’AVS- AESH par la mise en place d’une formation diplômante. Il est sûr que tous les enfants en situation de handicap ne reçoivent pas le soutien d’une AVS-AESH quoi que laisse croire notre ministre.

En parallèle de cela, nous nous demandons si la carte des ITEP ou SESSAD sous la décision de l’Agence Régionale de la Santé va évoluer et venir aider l’Ecole publique ? Ce soutien est primordial dans l’accueil de jeunes qui, actuellement, mettent à mal les collègues dans nombre d’écoles, par des comportements qui nécessitent des prises en charge très particulières que l’école ne peut assumer seule.

Pour revenir à ce qui nous préoccupe en ce CDEN, dans le contexte actuel, nous représentants de l’Unsa éducation, réclamons le droit d’être entendus et, à travers nous, les EPLE en difficulté ainsi que les écoles inquiètes de voir une classe fermée ou  une classe en situation de fermeture différée pour la énième fois, ce qui n’est pas sans incidence sur le moral des collègues vivants ces  situations, ou des écoles inquiètes de voir des élèves en surnombre sans ouverture de classe prévue l’année prochaine.

Cependant, nous reconnaissons l’effort de transparence et le gros travail des services de la DSDEN dans la présentation des mesures en comité technique.

Mais attention à ne pas ajouter de motifs de colère chez nos collègues et parmi la population pour laquelle une classe qui ferme représente un vrai drame.

 
 
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