Déclaration préalable UNSA-EDUCATION au CDEN du 25 novembre 2013

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames, Messieurs les membres du CDEN,

Ce CDEN a pour objet de dresser un bilan de la rentrée dans le
département.

Dans le premier degré, les mesures d’ajustements de rentrée ont été accueillies de manière plutôt favorable dans les écoles où l’année scolaire aurait été très difficile sans ces ouvertures ou levées de blocages à la fermeture. Ces mesures ont été prises en concertation avec les représentants des personnels lors de GT (groupe de travail) et CTSD (Comité technique spécial départemental).

Cependant, nous constatons encore que des classes sont surchargées, notamment en maternelle. Cela est dû à l’augmentation imprévue du nombre d’élèves. Dans les 3 ou 4 années à venir, il y aura une forte augmentation démographique qu’il conviendra d’anticiper en terme de moyens.

Lors du dernier CTSD, l’Unsa-Education avait demandé à ce que soit clarifiée la situation des zones scolaires en difficulté tant au niveau des dénominations que des indemnités pour les personnels.

Les données de rentrée du premier degré laissent apparaître l’ouverture de 90 classes, avec entre autre 4 CLIS, 40 postes « plus de maîtres que de classes », et 18 classes en maternelle pour les élèves de 2 ans.

De nombreuses écoles (une quarantaine) ont des effectifs proches de l’ouverture de classe. Nous dénombrons une trentaine de situations à 31 élèves par classes.

Le SE UNSA attire l’attention de l’administration sur ces situations au vu de la prochaine carte scolaire et demande à ce que l’on soit vigilant.

Dans le second degré (collèges), l’augmentation démographique est moindre. La situation des SEGPA nous inquiète avec les prévisions d’effectifs qui sont en deça de la réalité. 160 places sont vacantes.

Le SE UNSA demande à ce qu’il y ait une réelle réflexion sur cette problématique qu’est la SEGPA : favoriser son intégration au sein des collèges, répondre aux besoins des élèves qui en relèvent.

Dans les lycées, nous avons constaté une progression de 177 élèves en plus des prévisions, ainsi que des ouvertures de classes pour les élèves à besoins particuliers. Nous nous félicitons que l’Essonne obtienne de bons résultats et progresse au niveau des résultats des élèves.

Les contrats aidés : nous notons une dotation supplémentaire de 555 contrats, ce qui donne un total de 1375 contrats pour notre département.

Nous déplorons cependant que les directeurs ne bénéficient pas tous encore de l’aide administrative. Il resterait 74 postes d'EVS (Emplois Vie Scolaire) à pourvoir.

S’agissant du sujet très actuel des nouveaux rythmes scolaires, nous avons évoqué en comité de suivi et en CTSD les difficultés rencontrées sur le terrain (maternelle, zones rurales…).

Pour l’UNSA Education, le bien-fondé de 4,5 jours de classe pour les
élèves est plus que jamais d’actualité. Tout d’abord parce que cela permet de faire évoluer notre système d’Éducation afin qu’il soit davantage celui de la réussite de toutes et tous.

Forts de cette conviction, nous sommes d’autant plus exigeants en ce qui concerne sa mise en oeuvre concrète sur le terrain. Il est temps de
dépasser les oppositions pour passer à une véritable concertation avec les équipes enseignantes. Les organisations retenues doivent offrir à la fois de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves et de meilleures conditions de travail aux personnels. La réalité du terrain nous montre que là où la concertation a joué à plein, les nouveaux rythmes se mettent en oeuvre dans la sérénité.

Nous sommes attentifs et exigeants afin que la Refondation de l’Ecole en soit une localement et ce dans l’intérêt des élèves et des personnels que nous représentons.

                                                                                     Alain Gaumet