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SE-UNSA 90


 Par SE-UNSA 90
 Le  mardi 5 juillet 2022

Dernier CDEN de l’année 21 22

 

Lors de ce CDEN, nous avons témoigné de l'état d'esprit des personnels concernant les fusions d'écoles, qui ont été nombreuses ces dernières années et continuent actuellement.

Fusions d'écoles:

Fusion pour l'an prochain:

- Elémentaire et maternelle de Lepuix

- Restructuration des maternelles de Beaucourt en 2 écoles maternelles

Projet de fusion abandonnée:

- Elémentaire et maternelle Aragon à Belfort

Selon la DSDEN, ces fusions permettraient d'éviter les trop petites structures qui n'ont pas d'intérêt pédagogique et ne favoriseraient pas une dynamique d'équipe. Oui, c'est parfois les cas, mais ces fusions ne sont pas souvent la bonne réponse à ces problèmes.

Pour l'Unsa Éducation, il est nécessaire de distinguer les situations :

  • Ainsi, si les enseignants ne s'opposent pas à la fusion de petites structures non éloignées géographiquement, le SE Unsa ne s'oppose pas à une fusion. C'est pour cette raison que nous ne nous sommes pas opposés à la réorganisation des maternelles de Beaucourt.

  • Par contre, lors de fusions d'écoles donnant naissance à de grosses structures, une charge importante pèsera sur les épaules du directeur-trice unique et non de deux directeurs-trices. Il en découlera également une perte inéluctable de proximité avec les parents. Ceci est d'autant plus problématique dans de grosses écoles concentrant des problèmes sociaux.

    C'est pour ces raisons que nous nous sommes opposés à la fusion des écoles d'Aragon.

  • Par ailleurs, une fusion de deux écoles qui ne font pas partie du même bâtiment ou de la même enceinte scolaire n'a pas de sens car elle ne permet pas au directeur d'être concrètement aux deux endroits en même temps et ne favorise pas davantage le travail en équipe.

  • Lorsque de trop petites structures scolaires sont problématiques, dans les zones rurales notamment, le SE Unsa pense que c'est aux mairies de prendre leurs responsabilités en investissant dans des pôles éducatifs intercommunaux de taille raisonnable. Cette réflexion intercommunale serait bien plus bénéfique qu'une fusion d'écoles souvent artificielle et qui ne répond à aucun des problèmes éducatifs.

    Ces pôles intercommunaux pourraient permettre de dynamiser le travail en équipe, de constituer des groupes d'élèves suffisamment importants pour créer une émulation ou de regrouper du matériel et des infrastructures...

    Cette réflexion intercommunale serait bien plus bénéfique à Lepuix par rapport à cette fusion proposée qui ne répondra nullement aux besoins de tous.

  • Dans toutes ces situations, en général, la création de classes de GS/CP est fréquente dans les écoles primaires, ce qui n'est pas convenable pour les enfants ou les enseignants et nécessite des coûts supplémentaires pour obtenir des atsem et du mobilier adapté auprès des mairies.

  • Enfin, nous tenons à signaler que certaines mairies se disent favorables à une fusion sans se rendre compte des investissements que cela peut impliquer. Il est nécessaire qu'elles en soient averties en amont.

Le SE Unsa s 'est opposé aux projets de fusions qui n'apportent aucune plus-value ou risquent de mettre en difficulté les équipes et les directeurs-trices.

Implantation de l'UE à l'école Aubert:

En ce qui concerne lt, nous comprenons la nécessité d'une proximité entre les accueils en école maternelle, élémentaire et au collège. De plus, la formation des enseignants préparant cet accueil est un élément positif. Toutefois, nous souhaitons que la DSDEN permette de donner du temps de réflexion et de formation à l'équipe éducative l'année prochaine. De même, il est important que la mairie de Belfort soit attentive aux demandes.

Adaptation au réchauffement climatique:

Nous avons rappelé la difficulté de travailler dans des classes sur-chauffée et la nécessité d'isoler les classes.

Nous avons également insisté sur le besoin de transformer les cours d'écoles en végétalisant une partie de celles-ci pour ombrager et éviter l'accumulation de chaleur.

Nous avons également rappelé que s'il était nécessaire de s'adapter aux conséquences du réchauffement, il fallait d'urgence agir sur les causes!

Le préfet a proposé un GT pour parler de cette problématique: à suivre...

Carte scolaire et conditions d'enseignement:

Ce Comité Départemental de l'Education Nationale est le dernier d'une année scolaire mouvementée au niveau politique. Nous tenons à adresser un message aux autorités politiques et administratives du département, ceci en dehors de l'ordre du jour proposé.

La rentrée scolaire prochaine s'effectuera dans des conditions très tendues à de multiples niveaux. En effet l'unique slogan du ministre Blanquer réutilisé, répété, seriné, rabâché sur les plateaux télé et les radios concernant les dédoublements des classes GS, CP, CE1 en REP et REP+ a nécessité le déshabillage de l'ensemble du système éducatif hors REP car réalisé à moyens constants. Ceci pour un bilan très mitigé de cette mesure phare, brandie comme un étendard.

Le SE-UNSA est pour une éducation prioritaire disposant de plus de moyens. Pour autant, cela ne doit pas mettre à genou le reste du système scolaire. En voici les répercussions dans le 90 :

  • La fermeture de postes de PDMQDC et le gel de postes du réseau d'aide ne sont pas de bonne augure pour lutter contre les difficultés scolaires.

  • Des divisions surchargées en collège, nécessitant d'utiliser la marge prof pour avoir des effectifs tenables dans 5 collèges sur 13. Ceci condamne toute action de soutien aux élèves en difficulté sur l’ensemble des divisions.

  • Des effectifs SEGPA chargés sur Vauban et Signoret avec des élèves en liste d'attente.

  • Des effectifs ULIS collège systématiquement montés à 13 élèves tout handicap confondu au lieu d’une dizaine. Cette automaticité ne respecte pas les textes.

  • Un manque d'AESH qui ne permet pas un accompagnement nécessaire pour compenser le handicap des élèves.

  • Un manque de personnel médico-social et un manque de place permanent en IME ou en ITEP pèsent sur les climats de classe, car elles doivent accueillir des enfants qui ne reçoivent pas les soins requis.

  • Des moyens retirés pour l'expérimentation de la sixième SEGPA inclusive pour la co-intervention des PE. L'expérimentation se fait sur la dotation propre des collèges concernés en partie ou en totalité.

     

Hélas devant cette usure, cette désillusion, cet épuisement du corps professoral, nous savons que notre administration restera impuissante car ce n'est pas le partage mais le manque global de moyens qui est en cause.

Alors que nous constatons une crise des vocations, avec moins de candidats que de postes proposés dans certaines académies, certains d'entre nous démissionnent, d'autres rêvent d'une reconversion quand d'autres encore sont en burn-out mais une majorité résiste …. jusqu'à quand ?

Le rôle des syndicats, des partenaires sociaux a été largement réduit durant le dernier quinquennat. Il est temps que l'exécutif perçoive leur rôle. Nous attendons maintenant des actes, loin des discours d’autosatisfaction du non regretté ministre Blanquer. La lettre du ministre Pap Ndiaye datée d'hier fait montre d'un esprit différent envers les personnels mais le fossé est grand avec la réalité vécue sur le terrain aujourd'hui.