Cette année encore, le Territoire de Belfort voit sa population baisser en raison d'une situation économique compliquée. Nous perdrons donc, selon les prévisions, 360 élèves. De ce fait, nous devrons rendre 4 postes après avoir perdu 6 postes l'an dernier.

La baisse continue des effectifs dans le premier degré nous permet d'obtenir un taux d'encadrement meilleur par rapport à certaines années. Mais, malgré ceci, nous ressentons de réelles difficultés qui persistent dans les écoles:

• Le manque de remplaçants

Il nuit à la continuité pédagogique et à la formation des enseignants. De plus, on observe un décalage entre le discours d'affichage ministériel, qui propose des postes non pérennes, et la réalité. En effet, il faut choisir entre augmenter le taux d'encadrement et créer des postes de remplaçants. A l'UNSA Éducation, nous souhaitons une nouvelle dotation ministérielle prévue à cet effet

• L'école inclusive :

son affirmation n'est pas suffisante ! Pour sa réussite et le bien-être de tous, il faut des moyens importants. Nous souhaitons donc qu'il y ait le nombre nécessaire de places en ULIS, en UE, en IME, en ITEP ainsi qu'un panel de spécialistes prévus en collaboration avec les autres autorités compétentes, car les enseignants ne peuvent pas réussir seuls.

D'autre part, nous alertons une nouvelle fois sur le manque d'AESH qui est très problématique au quotidien pour les enfants et les équipes.

• Certaines classes restent encore trop chargées

Si certaines classes bénéficient de petits effectifs, c'est très bien, mais il reste encore des classes trop chargées dans lesquelles il est compliqué d'enseigner correctement et dans de bonnes conditions. D'autant plus que les élèves en trouble du comportement, avec un trouble dys, avec un retard scolaire,... sont en augmentation.

• Plus de maitre que de classes

Par ailleurs, nous ne trouvons pas judicieux de créer 1 postes « hors de la classe Â» alors qu'en parallèle, il y aurait une suppression de 3 demi-postes de « plus de maîtres que de classes Â», qui répondent à un réel besoin dans les écoles.

• Fusions d'écoles:

Nous rappelons que, sauf lorsque les structures l'imposent, nous y sommes opposés pour deux raisons principales. D’une part, parce que lors d’une fusion maternelle-élémentaire, le risque est grand de voir apparaître une classe de GS-CP, variable d’ajustement qui pénalise souvent les élèves de grande section. D’autre part, la création de grosses structures mêlant maternelle et élémentaire ne permet pas aux directeurs-trices de remplir leur rôle dans les conditions les plus favorables. En cette période de surmenage des directeurs-trices, qui n'est plus à démontrer, il n'est pas souhaitable en effet de faire peser sur les épaules d'une seule personne le poids de structures plus importantes. De ce fait, s’il doit y avoir fusion, il est nécessaire qu’elle se réalise dans des conditions qui respectent les directeurs-trices et les équipes en place, et avec tout l’accompagnement nécessaire dans les mois et les années qui suivent.