Carte scolaire 22 dans le 1er degré : moins de postes...
Article publié le samedi 29 janvier 2022.
Les principales mesures budgétaires sont connues nationalement et la répartition par académie (1er degré) a été travaillée ce matin avec les organisations syndicales et le rectorat. En effet, cette année encore, la traduction en emplois des choix du gouvernement ignore la réalité des effectifs et les besoins concrets de notre système éducatif.
Alors, que les effectifs continuent de baisser dans le premier degré en Franche Comté de prêt de 2200 élèves, la dotation ministérielle n’évolue pas (0 en Franche Comté).
Douche froide pour le Territoire de Belfort!
Dans le 90, la baisse d'effectif approche les - 360 élèves. Nous perdrons donc encore 4 postes cette année, après les 7 postes perdus l'an dernier.
Certes, la population scolaire et la population du Territoire sont en baisse continue, mais ce sera cette année encore, une carte scolaire et un mouvement compliqués sur le terrain.
Concernant les autres départements, le doubs gagne 2 postes, le Jura 8 et la Haute Saône perd 6 postes.
Ces variations de postes sont le fruit d'un rééquilibrage des taux d'encadrement entre les différents départements.
Nous avons demandé si le contexte social, la ruralité ou les demandes de postes en ASH influaient sur ces dotations départementales. Les critères de répartition académiques tiennent compte de l'IPS (indice de position sociale), des écoles en REP et QPV, de la ruralité et des structures scolaires. Mais pour la répartition entre les départements, ces critères ne sont pas forcément utilisés.
Dans le premier degré, la dotation prévue et l’absence de programmation pluriannuelle ne pourront satisfaire ni les besoins d’augmentation de décharges des directeurs et ni les besoins de personnels spécialisés pour la prévention et le traitement de la grande difficulté scolaire ou des troubles du comportement.
ASH
Le SE Unsa a réafirmé la nécessité de prévoir tous les postes nécessaires en ASH pour répondre aux notifications qui sont en augmentation constante. Ceci est nécessaire pour la réussite de l'école inclusive et pour éviter les souffrances que ces longues listes d'attentes en ITEP, ULIS, UE, IME engendrent.
Le rectorat a proposé de faire un groupe de travail sur les besoins de l'ASH.
Besoins en AESH
Quant aux AESH, les 4000 équivalents temps plein (ETP) supplémentaires nationalement seront insuffisants pour répondre à des besoins croissants mais systématiquement sous-estimés.
Les besoins en AESH sont décidés en fonction des notifications au mois de mai/juin par le ministère, puis ils sont réévalués tous les 3 mois.
Nous avons de nouveau dénoncé les manques de postes d'AESH sur le terrain dans nos départements. Si les moyens nationaux ont augmentés, les besoins ont augmenté de façon plus importante encore. A ceci s'ajoute des problèmes de recrutement (le salaire si faible en est certainement la raison principale...) sur certains secteurs.
Pour gagner quelques heures, certains contrats d'AESH pourront avoir un nombre d'heures plus important. Mais ceci ne règlera pas le problème... La pénurie d'AESH devrait donc malheureusement durer!
Remplacement
Nous avons dénoncé le manque de remplaçants tout au long de l'année, même en l'absence de covid et ses conséquences. Cependant, les dotations ne nous permettront pas de corriger ceci pour les prochaines années...
PES
Le nombre de PES à 50% ou à 100% (nouveauté de cette année) qu'accueillera chaque département n'est pas encore connu.
Ce budget est la traduction d’un renoncement : celui d’investir massivement dans l’éducation pour répondre aux défis qui se posent à notre pays en premier lieu celui de la réduction des inégalités.
Le premier coût se mesure immédiatement. C’est celui des conditions de travail et d’enseignement dégradées.
L’autre coût est moins visible mais tout aussi inquiétant : la robustesse de notre régime démocratie si l’école publique ne parvient pas à réduire la reproduction des inégalités sociales.
Pour le SE-Unsa, l’École publique ne peut plus attendre les moyens indispensables à son fonctionnement : postes de remplaçants pour les arrêts maladie ou la formation, postes de Rased pour l’aide aux élèves en difficulté, postes d’enseignants dans le 2d degré pour alléger les effectifs des classes, recrutement d’AESH et ouverture de classes en Ulis et en établissements spécialisés pour répondre aux besoins notifiés par la MDPH, sans oublier les moyens dédiés à l’offre éducative en milieu rural. Sans cet investissement, notre système éducatif ne résistera pas aux crises ni à leurs conséquences.