Cet ensemble de 4 profils de l’ADEME passe aussi bien par le fait de changer nos modes de vie et de réduire notre consommation, qu’en misant sur les avancées technologiques pour réparer les dégâts causés à l’environnement sans modifier nos modes de vie. Ces derniers sont en lien avec le rapport du GIEC et sont volontairement contrastés : chaque scénario mobilise des leviers techniques, économiques et sociaux différents, et le document détaille le plus honnêtement possible leurs implications respectives.

Comment est construit un « profil Â» ?

Un « profil Â» est souvent détaillé par des grands axes à suivre, eux même déclinant des actions plus concrètes.
Prenons par exemple le premier, intitulé « Génération frugale Â», qui se base essentiellement sur les pratiques des consommateurs·trices. Ils·elles doivent repenser leurs manières de se déplacer, d’acheter, de s’alimenter ou encore de se chauffer. On y retrouve 5 grandes parties :
–          Respect de la nature et sobriété ;
–          Limitation de la construction, rénovation rapide et modification d’ampleur des modes de vie ;
–          Profonde transformation des habitudes alimentaires et mobilisation raisonnée de la ressource forestière ;
–          Une baisse de la demande de mobilité importante ;
–          Une production industrielle contractée et un marché réorienté sur le « made in France Â».
 
Ces parties contiennent des propositions que l’on peut essayer de mettre en place comme la rénovation énergétique, diviser par 3 la consommation de viande ou encore développer le covoiturage solidaire dans les zones rurales.
En suivant cette démarche, il serait possible d’atteindre une division par deux de la demande énergétique globale et des émissions de gaz à effet de serre maîtrisées ne mobilisant que les puits biologiques.

 Un aperçu des différents « profils Â»

Maintenant que nous avons détaillé le premier profil, voici dans les grandes lignes comment se déclinent les 3 autres.

Le deuxième, « Coopérations territoriales Â», propose une gouvernance partagée où différents acteurs coopèrent : ONG, institutions publiques, secteur privé, société civile, etc. Ils doivent permettre une cohésion sociale qui évolue progressivement mais avec dynamisme vers une économie plus durable où sobriété et efficacité font la paire. Le partage et la consommation mesurée s’y généralisent.

Le troisième se nomme « Technologies vertes Â» et se base sur le développement technologique pour répondre aux problèmes environnementaux. La sobriété y est mise de côté et ce sont les technologies et le numérique qui vont permettre l’efficacité énergétique. Ces dernières doivent être cependant accessibles à tous et toutes.

Enfin, « Pari réparateur Â» est le dernier profil, audacieux, où les modes de vie ne sont pas changés mais où toute la confiance est placée en notre capacité à réparer les systèmes sociaux et écologiques. Il part d’un postulat : toutes les technologies sont matures et les ressources financières et matérielles abondent.

À l’UNSA Éducation, on ne peut qu’encourager ces travaux qui aident à avancer dans le bon sens et à bâtir une société plus juste et durable, tout en laissant une ouverture dans le champ des possibles grâce à ces 4 propositions différentes. Celles-ci s’inscrivent dans la lignée de notre résolution générale votée le 25 novembre 2021 lors de notre Congrès : « Notre projet syndical est aussi un projet de société : il doit viser la nécessaire et ur­gente transition écologique pour un monde plus juste et solidaire mettant l’humain et son environnement au cœur. ». Le 8 décembre, c’était la journée mondiale du climat, raison de plus pour se pencher sur le sujet et regarder de plus près quel est notre « profil » neutralité carbone.