La semaine derrière nous avons eu l’occasion de rencontrer Madame Naas, inspectrice de l’éducation nationale de la circonscription ASH, et cette rencontre a été l’occasion de faire un point sur certains dispositifs inclusifs de notre département.

           

La sixième inclusive en SEGPA

           Pour rappel, pour la deuxième année, il n’existe plus de classe de sixième SEGPA mais les élèves pré-orientés sont affectés dans des classes de sixième ordinaire dans l’un des trois collèges possédant une SEGPA.

           Les élèves sont accompagnés grâce à des heures de co-intervention par des professeurs des écoles de SEGPA et des professeurs de collège. Les collèges de Belfort, Vauban et Signoret, fonctionnent sur deux classes à effectif réduit ; le collège de Delle a choisi d’inclure les élèves dans trois classes en fonction de leurs difficultés (dyslexies, difficultés sociales et difficultés méthodologiques).

A la fin de l’année, trois possibilités existent après avis des familles et de l’équipe enseignante :

- une poursuite en cinquième ordinaire

- une orientation en cinquième SEGPA

- une orientation en cinquième SEGPA avec des inclusions en ordinaire

C’est une commission, la CDOEASD, qui prend cette décision.

           Le dispositif a pour ambition de rendre la SEGPA moins fermée et de permettre une ouverture du dispositif aux inclusions dans le milieu ordinaire après la sixième.

           Pour fonctionner, le dispositif est doté (et devrait l’être aussi l’an prochain) doté de 21 heures d’enseignement par collège pour mettre en place de la co-intervention. La réussite de ce dispositif repose essentiellement sur ces heures. Madame l’Inspectrice est d’accord sur ce point, ces heures sont essentielles à la réussite des élèves. Dans le cadre d’une répartition départementale horaire complexe dans le second degré pour l’an prochain, il faudra veiller à ce que ces heures soient bien utilisées pour le dispositif inclusif. Nous resterons vigilants et défendrons ce point de vue.

           Dans le cadre d’une poursuite des élèves dans le milieu ordinaire, Madame Naas souhaiterait qu’il y ait une réflexion des établissements pour accompagner les élèves qui poursuivent en cinquième ordinaire.

 

Saturation des ULIS Collège

           Cette année, malgré une liste d’attente (encore 3 ou 4 élèves sans solution), les différentes ULIS Collège du département sont pleines avec 12 élèves au lieu des 10 préconisés. Nous avions déjà en début d’année soulevé cette difficulté auprès du DASEN. La situation a été prise en compte, et il a été décidé une implantation d’une nouvelle ULIS au collège Rimbaud, c’est une très bonne nouvelle pour nos élèves en situation de handicap, qui auront accès à de nouvelles places à Belfort. Espérons que cette nouvelle ULIS puisse alléger les effectifs de nos collègues.

 

Le pôle d’accompagnement maternelle

           Ce dispositif situé à l’école Bartholdi, en lien avec l’ARS, permet d’accompagner les équipes confrontées à des situations très difficiles en maternelle.

           Le dispositif permet à la fois la scolarisation d’élèves sur le site de l’école Bartholdi et l’intervention d’une équipe mobile dans les écoles du département.

           Ce dispositif a fait beaucoup de bien aux équipes sur le terrain et nous sommes ravis que ce dispositif puisse continuer d’exister grâce au financement de l’ARS.

 

Accompagnement des équipes face à des élèves en difficulté

           Cette rencontre a été pour nous l’occasion de découvrir un dispositif encore méconnu. Cette équipe mobile d’appui médico-social (EMAMS) existe depuis la rentrée 2019. Elle est là pour venir observer les élèves dans leur classe et aider au maintien des enfants ou adolescents en situation de handicap dans leur parcours scolaire ordinaire. Elle intervient auprès de l’équipe pédagogique mais ne prend pas directement en charge l’élève (contrairement à un SESSAD), c’est un dispositif d’appui aux enseignants. Une priorité est donnée au second degré qui est peu pourvu de dispositifs d’aides pour les élèves et les équipes. Vous trouverez la plaquette d’information en pièce jointe.

           Ce dispositif est une bonne nouvelle mais il est dommage qu’il soit aussi peu connu des équipes qui sont pourtant en demande d’aide pour accompagner des élèves en grande difficulté.

 

Implantation d’une nouvelle unité d’enseignement

           Les IME ont des objectifs d’externalisation à atteindre, pour cela, il est recommandé la mise en place de diverses unités d’enseignement. L’IME des Papillons Blancs de Roppe va dans ce cadre créer un dispositif externalisé au collège Châteaudun pour des élèves autistes et ayant une déficience intellectuelle. Ce dispositif devrait bientôt être mis en place. Il n’aura pas vocation à mettre en place des inclusions dans le milieu ordinaire mais à travailler l’inclusion d’élèves en situation de handicap dans un établissement ordinaire.

L’IME est encore en recherche d’une école pour mettre en place une autre UE dans le premier degré. Mais ce dispositif pourrait démarrer avant la fin de l’année scolaire si le lieu est trouvé.

 

Nouveaux contrats d’AESH

           Il a été annoncé nationalement l’embauche de nouvelles AESH, nous avons demandé à Madame Naas ce qu’il en était pour notre département. Elle n’a pas encore de vision sur les contrats de la prochaine rentrée. Elle nous a expliqué en revanche que sur les 5 ETP demandés pour la rentrée 2020, un seul a été accordé par le rectorat, à cela s’ajoute les difficultés des AESH vulnérables et placés en ASA cette année, ce qui rend la situation très compliquée à gérer. Mais si de nouveaux contrats pouvaient être signés, ils seraient les bienvenus.

 

Elèves en grande difficulté dans le milieu ordinaire

           Nous avons souhaité aborder un point important avec Madame l’Inspectrice de l’ASH, la difficulté grandissante des collègues du milieu ordinaire à gérer des élèves en très grande difficulté scolaire. Cette problématique vient encore dégrader le cadre de travail des collègues qui se retrouvent souvent démunis dans leur classe. Madame Naas a conscience de ces difficultés et de la lourde charge pour les enseignants de gérer une si grande hétérogénéité dans des groupes parfois déjà très lourds. La solution ne peut cependant pas toujours être une orientation dans un milieu adapté et les dispositifs existants n’ont pas vocation à accueillir tous les élèves en difficulté.  Les collègues doivent aussi pouvoir être accompagnés par des formations (même si bon nombre de celles-ci ont dû être annulées cette année) et les dispositifs existants comme l’EMAMS.

 

Ces rencontre sont toujours des moments importants qui nous permettent de faire remonter les informations du terrain. N'hésitez pas à nous contacter quand vous rencontrez des difficultés.