Un conseil de formation s’est tenu ce jeudi 18 juin. De grosses modifications s’annoncent.

 

1) Il y a d’bord eu un bilan détaillé de l’année qui se termine. Sans surprise, toutes les formations n’ont pas pu avoir lieu du fait du confinement ! Certaines seulement seront reproposées l’année prochaine, avec une approche nouvelle (voir point 4)

 

2) On a eu ensuite un bilan des CE1 dédoublés par Virginie Goutte

Le dispositif a concerné 16 enseignants de REP et REP+. Chaque PE a bénéficié de 30h de formation (36h étaient prévues) : 9h hors temps scolaire (mercredi) + 9h sur temps scolaire + 3h animation avec M. Gourdet + 3h observation dans les classes + 6h observation entre pairs. C’est un travail de réflexion sur l’enseignement de la lecture qui a été mené.

 

3) Puis un bilan du plan mathématique (ex plan Villani-Torossian), cycles 1 et 2 a été développé par Céline Jecker et Christine Senes

Il y a dans le département 6 référents maths de circonscription (3 premier degré et 3 second degré). Ils fonctionnent en doublette : 1 premier degré avec 1 second degré. Cette formation a concerné 48 PE de 2 circos l’an dernier. Ceux-ci continuent d’être formés.

Cette année, on a eu en plus 91 PE venus de tout le département. En tout, ce sont 139 collègues qui sont dans le dispositif.

La première année, c’est 39h de formation, la seconde année c’est 12h (y compris animation péda, observation, …).

L’année prochaine, il faudra poursuivre avec les cycles 1 et 2 ; le cycle 3 sera peut-être inclus.

 

4) Quelle formation à partir de l’an prochain ? Petite révolution … la tête dans les étoiles !

Il y a toujours un cadrage national.

Quels objectifs ? La formation doit véritablement impacter la pratique de classe. La formation doit être conséquente pour vraiment changer les pratiques. Il n’est plus question d’avoir un saupoudrage de formations courtes de quelques heures sur des thématiques disparates. La formation doit être valorisée dans le parcours professionnel. La formation doit être de proximité : on forme des collègues d’une même école ensemble pour impulser une dynamique d’équipe. La formation s’inscrit dans un parcours de plusieurs années.

Quelle déclinaison pratique ?

Les groupes formés sont restreints : on parle de constellations de 7-8 personnes d’une même école ou d’écoles voisines.

·      Chaque constellation aura 5 jours de formation (l’équivalent de 3 jours sur temps scolaire + 2 jours d’animation pédagogiques)

·      A cela s’ajoute un accompagnement en classe : visite(s) par un conseiller pédagogique ou IEN en classe et une observation croisée

·      un parcours m@gistère

Le principe de formation reprend ce qui se fait jusqu’à présent en REP/REP+ et dans l’actuel plan mathématique.

Tous les ans, 20% du département sera inclus dans un parcours de formation.

Il y aura 2 principaux types de parcours : le plan math, le plan français. Le public sera désigné.

Dans le schéma envisagé, la formation sur un parcours se fait sur 2 ans. On ne se forme pas en même temps en maths et en français.

Si on a commencé par être formé sur un parcours maths, la 3^ème ou 4^ème année, on est inscrit dans un parcours français. Ainsi, au bout de 5 ans, tous les enseignants du département seront passés à la fois par un parcours français et un parcours maths.

Dans le calendrier prévisionnel de l’année prochaine, il restera 15 jours pour le reste de la formation, avec là aussi une double volonté :

•        s’inscrire dans une dynamique longue de parcours (pas une petite formation de quelques heures, sans trop d’impact sur la pratique de classe)
•        prioriser une démarche collective d’école : je m’inscris seul sur GAIA, mais j’obtiens un stage dans un parcours pluri-annuel si les autres collègues de l’école s’inscrivent à la même chose que moi.

Parcours envisagés en Langues Vivantes, Arts et citoyenneté, Elèves débordants, Gestion des conflits…

Un des objectifs visés c’est clairement de créer une culture professionnelle commune et favoriser les collectifs de travail au niveau de chaque école.

Au SE-UNSA, on a alerté sur la mise en musique de tout ça. Sur le papier, c’est bien joli, tout le monde va bénéficier de formations de qualité (ou pas …). On veut favoriser de très bonnes ambiances de travail dans les équipes,  â€¦ Annoncé ainsi, tout semble idéal. Par contre, le cadre national est très contraint, il y a vraiment peu de souplesse. Le SE-UNSA a formulé ses inquiétudes. Le DASEN est confiant. Il s’est adressé aux principaux intéressés : les formateurs présents. Personne ne voit de problème. Tout le monde se sent prêt !

 

5) Mais quid de la formation « individuelle Â» ?

Dans le plan de formation, sont maintenues : les formations directeurs, les formations CHS-CT, les formations réseaux et inter-degré, les formations numériques, les formations ASH.

Dans les 18h d’animation pédagogique, si on n’est pas ciblé dans les parcours français ou maths, il est prévu un temps dédié à l’école inclusive, une conférence et des animations à choix.

Il devrait y avoir un temps en tout début d’année sur la question « Enseigner avec des élèves qui ont vécu le confinement : Comment prendre en compte les écarts ? Comment repenser les programmations ? Â»

 

6) La question qui fâche : Et si on faisait de la formation hors temps scolaire ?

Le DASEN s’est demandé si c’était envisageable, sur la base du volontariat. Un décret paru à la rentrée le prévoit.

Le SE-UNSA a alerté sur plusieurs problématiques concrètes :

- sur la base du volontariat ? d’accord ! … mais dans les parcours on parle de public désigné

- réponse du DASEN : c’est vrai, ça ne peut concerner que des formations hors parcours

 

- Quels dispositifs alors pourraient se faire hors temps scolaire ?

- Réponse : rien n’est encore arrêté nous dit-on.

 

La formation des T2 a été envisagé hors temps scolaire.

Réaction du SE-UNSA : des T2 vont se sentir volontaires désignés d’office (Que va-t-on penser si je ne m’inscris pas à la formation hors temps scolaire ?). Le DASEN a convenu que ce n’était peut-être pas une bonne idée non plus !

Autre intervention du SE-UNSA : Quel peut être l’intérêt d’être formé hors temps scolaire plutôt qu’en temps scolaire ?

La seule réponse apportée (par le responsable académique de la formation) est de se faire un peu de sous !

Nouvelle intervention du SE-UNSA : l’idée de faire travailler les collègues pendant les vacances serait un mauvais signal pour les enseignants après cette période difficile. Le DASEN a également convenu que ce n’était peut-être pas le bon moment

… mais pour combien de temps encore ?

7) Questions diverses

- les MAT continueront d’être sollicités pour de la formation en co-intervention

- le jury de titularisation des actuels PES le 4 juillet

 

Pour en savoir plus   :

formation obligatoire pendant les vacances

Le Se-UNSA défend les conseillers pédagogiques