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Nous, directrices et directeurs d‘école, sommes encore une fois au rendez-vous !
Article publié le dimanche 17 mai 2020.
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Nous, directrices et directeurs d’écoles, sommes encore une fois en première ligne pour ré-organiser la reprise des cours…

 

Encore une fois, on nous demande de tout porter sur nos épaules, de réagir vite, les week-ends, les jours fériés, de coordonner les équipes, les services des mairies, les injonctions gouvernementales, les besoins des parents, l'organisation pédagogique,...

Jusqu'à maintenant les directrices-teurs ont géré ceci avec une efficacité et un investissement exemplaire !

 

Ils l'ont fait, mais à quel prix et jusqu’à quand ?

Encore une fois, pendant ce grand week-end, la liste de travail nécessaire à une reprise bien organiser s'allonge...

 

Alors que faire ?

 

Pour le SE UNSA, ces tâches de direction sont inéluctables et démontrent l'importance des directrices-teurs dans les écoles et le besoin de revaloriser leur statut et leur salaire.

 

Mais pour tenir le coup jusqu 'à la fin de l'année, il est plus que nécessaire que les directrices-teurs se ménagent un temps de décharge administrative supplémentaire (en plus des décharges habituelles s'il y en a...).

Il est donc nécessaire de se ménager du temps et donc de se dispenser d'une partie du travail pédagogique en distanciel ou présentiel.

M le DASEN nous dit : « Je vous recommande d'ici la fin de l'année scolaire de vous ménager une disponibilité suffisante de temps administratif (au-delà du temps de décharge) pour gérer cette organisation complexe. Â»

 

Très bien ! Mais concrètement, comment fait-on ?

 

Le SE UNSA 90 demande que M le DASEN notifie clairement :

  • 3 semaines de décharge complète de présentiel et de distanciel (jusqu'au 12 juin) afin de mettre en place la nécessaire coordination de l'organisation de cette reprise.

  • Puis un jour supplémentaire de décharge par semaine jusqu'à la fin de l'année scolaire

  • Et enfin que ces décharges de travail pédagogique ainsi dégagées n'augmentent pas significativement le temps de travail des enseignants de l'école. Il est nécessaire de faire intervenir les remplaçants et de limiter le présentiel et/ou le distanciel s'il n'y a pas d'autre solution.

 

Concernant l'enquête ACCEL demandée par le rectorat, elle met en évidence le rôle du directeur-trice qui doit coordonner tous les services, afin que la reprise se passe bien et qu'on ait une vision claire de l'organisation à mettre en place.

Directeur = chef d'orchestre OK, mais à condition d'avoir le temps nécessaire pour le faire !

 

Par ailleurs, nous sommes en train d’essayer de faire évoluer cette enquête pour qu'elle devienne un outil de gestion et ne soit pas juste un sondage.

Nous demandons donc qu'à partir d'ACCEL, les informaticiens nous créent la possibilité de faire des extractions, d'éditer des listes, de rendre possible l'accès aux mairies et au conseil département afin qu'ils y puisent leurs renseignements et ne le demandent pas une nouvelle fois aux directeurs-trices.

Si cet outil évolue et devient pratique, il peut être rempli !

Mais s'il n'évolue pas et ne reste qu'à visée statistique alors il ne doit pas être obligatoire car il fera nécessairement doublon et sera inutile !

Sans évolution, nous appellerons donc les directeurs-trices à ne pas remplir cette enquête !

 

 

Nous sommes intervenus et nous interviendrons encore auprès de la DSDEN afin que cette nécessaire augmentation de temps administratif soit validée et qu'un allègement du temps pédagogique soit accepté. 

 

En effet ; nous rappellerons tout ce qui a été déjà fait administrativement :

 

Nous, directrices et directeurs d’école, depuis l’annonce de la fermeture des écoles en raison de la crise sanitaire, nous avons mis toute notre énergie à assurer notre mission auprès de nos élèves et de leurs familles.

 

Nous, directrices et directeurs d’école, malgré des informations parcellaires parfois contradictoires, des injonctions souvent déconnectées de la réalité, nous n’avons eu de cesse de continuer à informer, dialoguer, organiser la continuité pédagogique, maintenir le lien avec les familles, la municipalité, nos collègues enseignants, les Atsem, les AESH, les personnels de cantine, de garderie et tous les partenaires associatifs.

 

Nous, directrices et directeurs d’école, parce que nous sommes aussi et avant tout des enseignants, nous avons tout mis en Å“uvre pour inventer, avec nos collègues et pour nos élèves, une continuité pédagogique à distance sans aucune formation, sans matériel numérique adapté, bref, avec notre seule bonne volonté. 

 

Nous, directrices et directeurs d’école, en plus de la continuité pédagogique, nous avons organisé l’accueil des enfants de soignants avec les enseignants volontaires, par solidarité avec les personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire.

 

Nous, directrices et directeurs d’école, nous avons préparé depuis de nombreux jours cette reprise, annonce surprise de l’allocution présidentielle. Nous avons enchaîné les réunions en visio-conférence avec les élus, avec notre hiérarchie, avec nos collègues, pour étudier les problématiques sanitaires et la communication avec les familles libérées d’obligation de scolariser, pour convaincre et motiver certains élèves fragilisés de venir ou de ne pas venir, pour stabiliser l’organisation des professionnels, enseignants et non enseignants en présentiel, en distanciel, pour coordonner les besoins en AESH, pour organiser des groupes d’élèves avec le renfort de la collectivité, parfois sans la collectivité, avec des élèves prioritaires, des élèves en partie en présentiel, des élèves uniquement en distanciel.

 

Nous, directrices et directeurs d’école, responsables du matériel, nous en avons coordonné l’installation dans les classes, dans les toilettes ; nous avons géré le marquage, le fléchage, l’organisation des flux dans les classes, dans l’école, aux abords de l’école, la vérification sanitaire, la routine sanitaire, comment se laver les mains en fonction des sanitaires, la distanciation dans les flux mais encore la préparation de l’accueil des élèves mais pas pour tous car il faudra le refaire pour une partie des élèves restés chez eux lorsque ceux-ci reviendront à l’école.

 

Nous, directrices et directeurs d’école, en charge de l’animation de l’équipe pédagogique, nous dressons des bilans individuels pour savoir où en sont nos élèves, en gardant à l’esprit « l’enjeu de s’assurer que les élèves maîtrisent les connaissances nécessaires à la poursuite d’études dans la classe supérieure Â» (1).

 

Mais la bonne volonté ne suffit pas toujours ! Elle laisse parfois place au doute, à la colère voire au découragement.

 

Nous, directrices et directeurs d’école, une fois de plus, sommes en première ligne pour appliquer une décision prise précipitamment et sans concertation suffisante avec les professionnels de l’Éducation. À nous de mettre en Å“uvre un protocole sanitaire de 60 pages indigeste, communiqué très tardivement et quasi impossible à appliquer car nous ne sommes pas des professionnels de la santé et parce que nous ne disposons que de moyens matériels limités. 

 

Nous, directrices et directeurs d’écoles, sommes encore une fois au rendez-vous…

Mais jusqu’à quand si on ne nous donne pas de temps pour faire notre travail !

 

Bon courage

L'équipe du SE UNSA 90

 

 
 
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