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SE-UNSA 89


 Par SE-UNSA 89
 Le  lundi 25 mars 2024

CDEN moyens 1er et 2d degré 18 mars : informez-vous

 

 

La séance est ouverte sur les déclarations liminaires des différents syndicats ainsi que de la FCPE et de la maire d’Avallon.

Vous trouverez en pièce jointe en bas de cet article un diaporama :

- les indicateurs de la séance : démographie, graphiques, groupes de niveaux sont dans un diaporama en pièce jointe.

Eléments essentiels cités par le SE-Unsa :

 

  • Le Ministre prétend que l’éducation est une priorité et le budget de l’éducation nationale vient d’être amputé de 691 millions.
  • Les créations de posteans annoncées sont grandement insuffisantes pour fournir les heures d’enseignement nécessaires à la mise en place des groupes de besoin en 6è et 5è imposés par le gouvernement ATTAL
  • Le Se-Unsa est contre ce projet qui met à mal le principe de mixité, est totalement improvisé sans aucune prise en compte des contraintes réelles et réduit toutes les possibilités autres de dédoublement des classes dans les matières où cela est indispensable : langues, sciences, heure d'aide qui a disparu, techno sacrifiée, projets ...
  • Sur ce point, le Ministre ATTAL s’est permis de contredire sa minsitre de l’éducation nationale et les professionnels en ont assez de ces revirements incessants et contradictions internes
  • Les moyens nécessaires aux élèves qui en ont le plus besoin ne sont pas au rendez-vous
  • Nous alertons entre autre sur la DHG du lycée de SENS déjà très en difficulté : suppression de 4 classes pour seulement 40 élèves en moins ! Nous avons envoyé à Monsieur le Dasen toutes les situations des collèges qui nous ont été remontées car il a refusé de les entendre en CSASD, la communication est très compliquée !
  • Nous saluons le projet de moyens de lutte contre le harcèlement mais attendons d’en voir la traduction en moyens humains sur le terrain et à ce sujet, ce que nous voyons seulement pour le moment ce sont des heures de travail supplémentaires pour les enseignants par magister et eduscol sans aucun temps donné ! toujours faire plus et mieux avec l’existant qui déborde déjà …
  • A ce sujet : nous dénonçons la fragilisation des rased, la mise à l’arrêt de la politique de création de postes de CPE.
  • Le ministre a annoncé 262 postes de rased en plus mais ils ne sont pas là et il n’y a plus de départs en formation sauf pour l’option ULIS ! (il manque 7 PSY-EN sur 24 …, des enseignant.e.s E et les G ont disparu petit à petit ...
  • Nous nous opposons clairement aux 36 fermetures annoncées même en REP ou en secteurs politique de la ville (disparition entre autre de la maternelle des BRICHERES, des créations laissées en suspens … au profit de créations de postes hors présence élèves ( 2 nouveaux postes de conseillers pédagogiques en plus de l’existant).
  • Nous dénonçons la surdité du système aux besoins criants de l’école inclusive qui mettent nos élèves, nos collègues en souffrance, les arrêts longs, les démissions, les signalements et les accidents de service se multiplient de manière inquiétante et nous ne cessons de le signaler et d’être présents, d’alerter pour que notre employeur réagisse vite et mieux !

( déclaration liminaire intégrale en pièce jointe, bas de page)

Réponses du Dasen :

  • il va y avoir un module de formation à la communication de crise (chefs d'étabs et directions d'écoles)
  • le pilotage du lycée de Sens : poste créé de proviseur en plus pour le lycée Curie, ½ poste de CPE,
  • adjoint au gestionnaire en plus
  • arbitrage du Recteur : terrain d'expérimentation de la classe prépa seconde (élèves volontaires n'ayant pas obtenu leur DNB)
  • harcèlement : recrutement a été fait d'un personnel référent harcèlement (suivi précis de l'ensemble des situations signalées par les différents canaux) ; où est-il ? Qui est-ce ?
  • d'ici fin année scolaire, 100 % des directeurs d'école, formation à la méthode de « préoccupation partagée ».
  • travail réengagé : observatoire de dynamique rurale » sur la sectorisation (ce n'est pas de cela dont j'ai parlé)
  • souhaite réfléchir avec les élus sur les évolutions en territoire de manière détachée de la carte scolaire qui n'est pas «  le moment opportun ».

Le SE-Unsa intervient à propos :

« La méthode de préoccupation partagée nécessiterait du temps donné aux enseignants : prendre les situations au plus tôt avant que cela ne devienne du harcèlement, les intimidations …

Il nous est demandé d’intervenir 10h en classe chaque année à ce sujet et d’aller sur eduscol ainsi que de suivre les modules de formation magister : il y a plus d’une journée de travail en plus de l’ordinaire qui déborde déjà. Nous devrions avoir une journée hors temps élèves pour cela !

Les professeurs des écoles ont déjà 24h élèves plus 1h20 minutes d’accueil bénévoles sur la semaine, plus une heure d’apc et tout le reste des 108h !

Le Se-Unsa demande des conditions de travail décentes pour des collègues déjà pressurisés.

               Carte scolaire 1er degré :

Informations générales :

 

  • courbe avec baisse continue des effectifs de moins 16 % en 10 ans.

 

  • Evolution des effectifs en école privée : moins 1,3 % mais passe de 7, 3% des écoliers en 2013 à 8,4 % en 2023.

 

  • Nationalement on est à 18 %  ( 2672 à 2378 : entre 2016 et 2023)

 

  • Allusion au collège Montessori d'Auxerre : le Dasen dit que ces situations sont à la marge dans l'Yonne.

 

  • La fuite vers le privé a été augmentée par la mise en place des 4 jours et demis.

 

  • Evolution du P/E : de 5,58 (2012) à 6,67 ( 2024) pour 100 élèves.

 

  • Cela ne tient pas compte de tous les enseignants qui ne sont pas devant élèves ( rased, remplaçants, conseillers péda …), ce chiffre est donc faux pour nous.

 

  • Cela ne tient pas compte de l'impact fort des dédoublements sur les effectifs des graphiques.

 

Demande du SE-Unsa : voir apparaître les courbes sur le nombre d'élèves en situation de handicap scolarisés, du nombre d'aesh présentes et le nombre d'heures d'accompagnement non assumées.

Une courbe sur les 10 dernières années avec le nombre de signalements SST par an.

 

En effet, il est facile de dire que la démographie étant à la baisse, les effectifs permettraient de meilleures conditions de travail et le dasen s’en félicite ...  mais, le SE-Unsa rappelle que l’inclusion n’est pas prise en compte : des inclusions complexes et nombreuses pèsent lourd dans la gestion de classe et les préparations.

En 2005, quand l’inclusion a commencé et toujours à temps partiel, les effectifs des classes concernées étaient protégés.

Le dasen acquiesce sur le fait que certains de ces indicateurs pourraient être intégrés (et le SE-Unsa les réclamera encore).

En effet, il y a :

  • impact des effectifs plus faibles des classes spécialisées.
  • derrière chaque enfant il y a un individu particulier et chacun n'a pas les mêmes chances alors que ces graphiques nous laisseraient penser que chaque élève est un simple chiffre qui représente les mêmes besoins partout.

Dasen : «  les arbitrages du recteur ont permis amélioration du P/E soit 0,06 de prof en plus pour l'Yonne, … 0,03 ( 21)  0,05 ( Nièvre)  0,05  ( 71).

Pour le SE-Unsa, ces centièmes n’ont aucun sens dans la situation de crise de l’école inclusive qui est la nôtre.

Yonne a le pire IPS (indice de position sociale)

Infos du Dasen :

  • 29 postes correspond à une diminution de 1,64 % (il y a eu 36 suppressions pour 7 créations)
  • baisse des effectifs : 2,74 %
  • 2 CPC (conseillers péda.) sont sur Aux 1 et Aux 3
  • le poste accompagnement des élèves allophones sera rattaché à Renoir

Le SE-Unsa est  intervenu sur le fait que le ½ poste en psy infanto-juvénile semble faible vu que les besoins déjà officiels cette année ne sont pas couverts.

J'insiste sur le fait que ces situations sont insoutenables et doivent être prises en compte en termes de moyens.

En effet, des élèves qui doivent y être orientés qui ont l’accord et néanmoins, restent en classe ordinaire à plein temps, c’est injustifiable, intenable et maltraitant pour les élèves, l’enfant concerné et l’enseignant.e

Et seulement 0,5 ETP pour les élèves allophones.

J'interviens sur le fait que oui, 3 postes de conseillers pédagogiques, cela relève de son choix et de son autorité mais si notre département est plus mauvais qu'ailleurs à tous les niveaux, serait-ce parce que nous sommes moins bien formés et plus mauvais en pédagogie ou que nos conditions de travail ne nous permettent plus d’exercer notre métier ?

Ou est-ce que la multiplication des situations d'élèves extrêmement perturbateurs qui empêchent nos enseignant.e.s de faire classe n'entrent pas dans les facteurs de retard des élèves et on continue d'ignorer cet impact mais on nous envoie des conseillers pédagogiques, là où le conseil n'est pas ce dont nous avons besoin.

  • nous avons besoin que les dossiers et les décisions soient plus rapides, les allègements faits quand c'est nécessaire, les accueils en ITEP, hôpital de jour, des réponses aux signalements qui apportent de vraies solutions dans les meilleurs délais.
  • Le Se-Unsa le redira en F3SCT

Décisions des élus à ce jour (ceux qui n'ont qu'une seule classe dans leur commune) :

  • Saintspuits, Sougères  … : refus des 4 maires, donc réouverture d'un poste
  • Arcy sur Cure et Précy : refus des 2 maires de fermer donc, il n’y aura pas de fermeture (quand il y a une seule classe dans une commune qui n’est pas en RPI, on ne peut pas forcer un maire à fermer).
  • RPI Egleny etc … : pas de réponse actuellement (ont jusqu’à 3 semaines après le CDEN pour donner leur choix de fermeture sur le RPI)
  • Champlost pas de réponse non plus

Car il  s'adresse aux maires après le CDEN pour savoir s'ils s'entendent.

S'ils ne s'entendent pas : c'est lui qui prendra la décision.

Vote carte scolaire 1er degré: 16 votes contre, un vote pour et 2 abstentions

Carte scolaire second degré

Pour les collèges privés : ils scolarisent 13 % des collégiens contre 11 % en 2013

Organisation des grpupes de niveaux 6è et 57 (de besoins ...)

La DOSEPP est partie sur un taux moyen d'élèves à besoins (résultats aux évals nationales en français et maths sur les 3 dernières années), taux projeté d'élèves à besoins sur les effectifs à venir, répartis en groupes de 15 (groupes de besoins demandés en 5è et 6è pour les élèves très en difficulté)

Exemple de calcul donné par le dasen pour les groupes de besoins imposés :

 

Un collège 400 élèves  avec 100 élèves  dans chaque niveau :

  • si 15 % des élèves de 6è ont été identifiés à besoins
  • 85 répartis ds 3 classes
  • si 30 élèves à besoins, alors cela devient besoin de financement de 5 classes

Il ne s'agit pas de classes de niveaux mais de groupes de besoins.

Ils pourront être regroupés dans une seule classe en maths et en français jusqu'à maxi 10 semaines par an (voir le journal officiel)

Si on utilise le calcul du Dasen, ce n'est pas réalisable car avec 3 classes de 28 et qqs en moyenne, on ne peut pas les remettre en groupes classes sauf si on déplace même les élèves qui n'étaient pas dans le groupe en difficultés.

A notre grand regret, le dasen ne nous donne pas le tableau avec les nouveaux abondements pour les collèges et ne donne aucune raison à cela …

Derniers échanges sur les groupes de besoins et leurs conséquences :

  • tensions avec les familles
  • pression au niveau des heures supplémentaires qui vont augmenter
  • emplois du temps dégradés (et impact sur les emplois du temps des professeurs à temps partiels qui risquent des emplois du temps éparpillés)

La séance se termine à 19h15

Marie Lamoureux

Pour l’Unsa Education