Audience du SE-Unsa avec le Dasen et l'IA Dasen : jeudi 06.01 19H

Le SE-Unsa a demandé une audience en urgence afin de s'exprimer auprès du Dasen sur la situation chaotique et ingérable pour les personnels comme  pour les élèves et les familles.

Voici les termes de nos remarques, questions et échanges …

SE-Unsa : La situation se dégrade très rapidement comme vous le savez mais la gestion par le ministère et les consignes successives, trop tardives, contradictoires, précédées par les annonces médiatiques ne font qu'empirer la situation sans aucune prise en compte de l'application possible ou non sur le terrain. Les collègues n'en peuvent plus, ce n'est pas vivable.

Il n'est pas possible de gérer sa classe, les arrivées et départs incessants, les coup de fils, les mails et le numéro d'urgence unique en 20 49 qui est saturé et pas joignable avant 9h ! Certain.e.s collègues qui ont appelé leur circo pour signaler que malgré des dizaines d'appels c'était impossible, ont été renvoyés vers ce numéro injoignable, pourtant indispensable afin d'obtenir les documents à donner aux familles.

Dasen : Je comprends que la situation est très difficile pour les enseignants car la crise est vraiment plus forte. Mais l'on tient grâce à l'engagement fort des personnels et plutôt mieux par rapport à un certain nombre de départements. Il n'est pas possible de créer plusieurs numéros d'appel car il faut que l'information reste centralisée.

Il faut alerter sa circonscription si le numéro en 20 49 n'est pas joignable.

Avis du SE-unsa :

- Le problème c'est que parfois la circonscription renvoie à ce numéro au lieu d'apporter une solution ou un appui. Nous pensons qu'il faut que les collègues aient possibilité d'avoir quelqu'un au bout du fil car l'employeur est en devoir de ne pas laisser les directeurs, directrices et collègues seuls face aux situations d'urgence et aux familles.

D'ailleurs en fin d'audience, Monsieur le Dasen revient sur le fait que oui, il va réfléchir à ce problème.

SE-Unsa : notre position est de refuser le cumul présentiel/ distanciel et c'est la communication que nous aurons auprès des collègues.

Dasen : « A l'impossible nul n'est tenu », ce qui est important est de maintenir les enfants en sociabilité scolaire.

Se-Unsa : nous avons entendu et lu dans les médias qu'il faudrait accueillir les enfants de soignants et autres professions de la liste des métiers prioritaires ; Avez-vous des consignes officielles ?

Dasen : On doit les accueillir mais ce sont des situations individuelles en petit nombre qui n'ont rien à voir avec les volumes gérés pendant le confinement. C'est aussi pour cela que je veille à maintenir l'équilibre du remplacement.

Remarque du SE-Unsa : depuis ce matin, la situation a évolué vu que cela est devenu officiel sauf que … les enseignants ne sont plus professions prioritaires! Comment garder nos enfants et faire classe ?

SE-Unsa : Quelle est la situation du remplacement à ce jour ? ( donc hier jeudi)

Dasen : La situation est en tension car quelques classes (un peu moins de 10) ne sont pas remplacées. On déplace des remplaçants du sud vers le nord où les besoins sont toujours supérieurs. On s'en sort donc pas trop mal pour le moment compte tenu du contexte.

Le SE-Unsa : pour certains remplaçants qui ont des enfants à déposer le matin, ces remplaçants parfois très éloignés posent des réels problèmes, il faut le prendre en compte.

• Quel est le nombre de classes fermées à ce jour ? ET à quel moment décidez vous la fermeture ? Car l'expression de la FAQ « à partir d'un certain nombre de cas » n'est vraiment pas explicite !

• Dasen :Il n'y a pas de fermetures d'écoles et de classes, je ne crois pas. On n'est pas dans une logique de fermeture mais dans une logique de tests afin de maintenir la continuité du service et nous pouvons être plutôt satisfaits d'avoir maintenu les écoles ouvertes comparativement à d'autres pays qui ont fermé leurs classes et renvoyé chez eux les élèves.

Avis du SE-Unsa : la non fermeture ne doit pas être un totem intouchable faisant fi de la tension de cette situation devenue ingérable et insupportable pour les personnels, les élèves et les familles.

Et ce matin, nous voyons bien ce qu'a donné la consigne des tests en chaîne. Plus de tests !!! Et donc le ministère décide de na pas reprendre le protocole de tests quand il y aun nouveau cas ! Surréaliste !

Pour le SE-unsa, on ne répond pas à "pas assez de tests" en faisant moins de tests au détriment de la santé de tous mais en fermant !

Se-Unsa : Avez-vous prévu ou procédé à des recrutements supplémentaires ?

• "En décembre, nous aurions pu en faire 6 mais n'en avons fait que 5 car n'avons pas trouvé de 6è. Ceci pour renforcer le remplacement."

  IA-Dasen : " Ils sont recrutés via l'application « PARC » avec 2 filtres : étude des dossiers et entretien."

• Avez-vous des consignes pour le report des évaluations CP et maternelles (pour ceux qui ont été tirés au sort!)

• Ces évaluations restent très importantes et elles doivent être faites en cette période pour être représentatives.

• Se-Unsa : Pour nous, ces évaluations dans ces conditions n'ont pas de sens et à minima, il faudrait reporter l'entrée des données car les collègues sont assez submergés par la gestion de la crise.

  Avis du SE-Unsa : nous avons demandé au Ministère l'annulation de cette obligation d'évaluation.

• Vous n'avez pas demandé à ce que des directeurs ou directrices reprennent leur classe en cas d'absence de leur décharge si elle n'est pas remplacée ?

• "Je n'ai donné aucune consigne de la sorte mais si la situation de crise était plus forte, cela pourrait être rendu nécessaire."

• Nous sommes totalement opposés à cela car cette décharge est indispensable aux directions d'écoles qui sont encore plus exposées au chaos de cette situation et aux difficulté administratives, avec les familles, la commune, tout en ayant une classe. Il leur faudrait au contraire plus de décharge en ce moment.

SE-Unsa :

• Nous sommes bien dans une consigne de non brassage incontournable (et c'est ce que nous défendons) ?

• "Oui, cela n'est pas souhaitable, mais à la marge cela peut arriver sur des temps courts ou des situations ponctuelles."

• Nous souhaitons vous faire part de la situation d'un collègue en double co-morbidité auquel on demande d'accueillir des élèves de maternelle en élémentaire (cas contacts même si testés et forcément non masqués ...) car leur enseignante est partie se faire tester. Nous sommes en désaccord total avec cela et avec la demande de l'IEN.

• "Il est vrai que ce n'est pas souhaitable et que certaines situations peuvent être remontées quand elles sont trèsb particulières."

• Le problème, c'est qu'il est très difficile de joindre qui que ce soit et les collègues ne peuvent que faire part du coup de cette pression à leur syndicat … car ce ne sont pas eux qui remontent les demandes auprès du Dasen. Dans la situation d'urgence où nous sommes, ce n'est même pas imaginable.

• Pour le SE-Unsa           Marie Lamoureux