Retour à l'article normal

SE-UNSA 89


 Par SE-UNSA 89
 Le  mardi 10 novembre 2020

Audience avec le Dasen en ce jour de grève : AESH, temps de travail, situation, remplacements, infos diverses

 

Audience avec le Directeur d'Académie, le Secrétaire général et l'IEN adjoint au directeur d'académie (mardi 10 novembre de 15h à 16h30)

Suite à l'appel à la grève intersyndical : aujourd'hui 10 novembre, rassemblement à 14h devant la DSDEN (un autre a eu lieu sur SENS) : le SE-Unsa a été reçu en audience ainsi que 3 autres organisations syndicales.

Nous tenons dons à vous faire compte-rendu dans les meilleurs délais.

Points de revendications présentés par le SE-Unsa 89

  • contexte d'exaspération, de perte de confiance, d'épuisement ... et lettre du SE-Unsa au ministre 

  • Situation particulièrement critique des directrices, directeurs et chef.fe.s d'établissements

  • AESH

  • protocole du «si possible » !

  • réunions, formations etc …

  • APC

  • temps de travail des enseignants

  • conclusion de l'audience

1/ En entrée d'audience, nous avons fait part au Dasen de l'exaspération, de la colère et de l'épuisement ressenti et justifié des collègues.

Nous l'avons également informé du fait que nous n'avions pas l'intention d'enchainer (vu le contexte) :  les actions de grève mais que plus des 2/3 de nos syndiqués avaient répondu positif à une grève ce jour.

Nous lui avons également fait part de l'action qui a immédiatement suivi cet appel de jeudi dernier :

Lettre au ministre, envoyée à tous les collègues afin qu'ils puissent l'envoyer nominativement en quelques clics (envoi sur vos boites samedi dernier) :

- déjà lue par plus 30 000 collègues et signée par plus de 6000   

        ICI

N'hésitez pas : faites entendre votre déception et votre colère (lisez-la et complétez les 3 cases : qqs clics et 30 secondes suffisent)

2/ Nous avons de nouveau insisté en particulier sur l'épuisement lié à la pression incessante sur :

Les directrices, directeurs et chef.fe.s d'établissements … qui méritent aussi et surtout une vigilance intense … les ordres et contre-ordres continuent dans des délais qui ne laissent ni soirées ni week-ends ni vacances alors qu'avec plus de réactivité du gouvernement : il pourrait en être autrement.

  • Nous avons rappelé que le SE-Unsa a demandé par 2 fois que les personnels remplaçants disponibles (quand il en était encore temps et que nous en avions encore!) soient proposés en appui des directeurs, directrices et surtout chargés d'écoles : la 1ère fois la réponse a été négative, la 2è fois : la réponse n'est jamais arrivée !

  • Nous avons également demandé où nous en étions actuellement sur les possibilités de remplacement.

  • Nous avons ajouté que les chargés de classe (au nombre de 80 à peu près dans l'Yonne sur 363 écoles) sont encore les victimes et les oubliés ...

Dasen : « La question des directeur.rice.s est centrale et le groupe directeurs doit être réuni comme l'année dernière, c'est prévu (comité de suivi?)

Il reviendra vers les organisations syndicales en ce sens car ce sont des personnels qui nécessitent une vigilance accrue.

Nous ne pouvons pas apporter des remplacements supplémentaires aux directeur.rice.s car on arrive tout juste à pourvoir les remplacements des collègues absents ; on ne sait pas si on y arrivera encore dans 8 jours. On est bien en tension sur les remplacements et la situation du rapport entre personnel et postes dans notre département était déjà compliquée en dehors de la situation sanitaire.

Toutes les formations ont été reportées pour soulager cette pression.

 La consigne pour les réunions est : pas plus de 6 et utiliser au maximum le distanciel mais rien ne justifie qu'il n'y ait pas d'ESS en présentiel sauf si cela pose problème à des personnes de l'ESS (ne pouvant se déplacer ou vulnérables ...)"

 

3/ AESH :

  • nous avons rappelé que ces collègues sont très exposé.e.s avec des élèves en situation de handicap qui fréquemment ne portent pas de masque

  • si elles sont absentes, elles ne sont pas remplacées et nous ne pouvons pas attendre le fonctionnement des PIAL en septembre 2021 pour que des remplaçant.e.s soient enfin prévu.e.s pour ces collègues, c'est inadmissible ! et limite ingérable, les PE concernés se sentent abndonnés une fois encore ... et l'élève n'a pas l'aesh qui lui est due et nécessaire sur le temps scolaire !

  • Nous avons rappelé que les écoles et établissements n'avaient pas eu l'information de « packages » de protection supplémentairesqui sont disponibles à la dsden depuis juin : surblouse, visière, gants jetables pour les aesh à la demande. Nous avons réclamé une information à faire aux écoles et établissements.

Dasen :

«  IL faut que les AESH qui ont besoin de plus de protection fassent adresser via leur directeur.rice ou leur chef.fe d'établissment une demande à la circonscription ash qui répondra favorablement ou non en fonction du handicap de l'enfant accompagné (les kits sont en nombre limité ...) »

« IL est vrai que dans l'Yonne on a choisi de mettre en place les PIAL lentement et par étapes afin de faire les choses bien et que tout ne sera en place qu'en septembre 2021 ; cela sera l'objet d'un CTSD extraordinaire qui sera consacré à ce seul sujet qui le nécessite. »

4/ Le protocole :

  • Le « dans la mesure du possible » n'est pas possible pour le SE-Unsa : cela amène les collègues, équipes et personnels de direction, à faire parfois l'impossible quand cela n'est pas "possible" et c'est très anxiogène alors que le stress est déjà à son comble."

  • Les consignes doivent être réalisables et tout doit être mis en œuvre pour que les collègues en aient les moyens:  des personnels supplémentaires (liste complémentaire, contractuels, emplois civiques, corps de remplacement d'aesh, appui auprès des communes quand il y a des difficultés …) car cela nécessite maints échanges encore à la charge de la direction d'école.

Dasen :

«  Oui, il s'agit d'une protection renforcée, vu que les élèves portent un masque dès 6 ans »

« L'expression « dans la mesure du possible » a pour but de faire savoir que le gouvernement a conscience de la difficulté et qu'il ne souhaite pas nous en faire porter la responsabilité »

« Dans les lycées : 8  dans l'Yonne, à ce jour, ont pris des mesures ( réduire « la voilure » permet entre autre de résoudre les difficultés de la demi-pension).

La réforme des lycées augmente le problème de brassages et le traçage est du coup aussi plus complexe. »

Dans l'ensemble, ils ont choisi de dégrouper des classes.

5/ Réunions, formations etc … et sorties scolaires

Le SE-Unsa a officiellement demandé au Dasen si les réunions, formations etc … en présentiel sont bien annulées.

(ce qui est notre demande et notre positionnement)

Dasen :

« Les sorties scolaires sont annulées mais les sorties de proximité régulières restent valables. Sauf :  si quartier sensible, lieu trop ouvert ou trop exposé alors il faudra supprimer cette activité.

La piscine n'a pas lieu d'être supprimée, c'est une activité qui sauve des vies et les précautions du protocole sont appliquées dans le transport et dans la piscine.

Pour les réunions, il avait laissé de la souplesse jusqu'à mardi soir de la 1ère semaine mais c'est fini. 

Toutes les formations ont été annulées.

6/ APC :

  • Nous avons rappelé que l'APC est pour le SE-Unsa une priorité et que le contexte ne justifierait pas sa suppression. En effet, les élèves les plus fragiles déjà touchés par le confinement ne peuvent être laissés pour compte et la situation des RASED fait qu'ils ne peuvent pas intervenir partout et encore moins tout de suite.

  • Néanmoins, le SE-Unsa a rappelé que les APC devraient être rétribuées en heures supplémentaires (demande faite au ministère) comme cela se pratique pour les collègues du second degré et que des enseignants supplémentaires qui prenaient en charge les élèves sur le temps scolaire et non pas après : les PMQC, ont été supprimés !

Dasen : « C'est un sujet sur lequel il souhaite rester prudent car c'est trop souvent une variable d'ajsutement et cela touche les élèves qui en ont le plus besoin »

Le SE-Unsa a rappelé que c'était le ministre (et non pas les OS) qui en faisait une variable d'ajustement à chaque fois qu'on demande du temps pour les collègues (comme les 6h accordées pour les évaluations cp.ce1), mesure qui a oublié les directeur.rice.s et PEMF d'ailleurs.

IL serait mieux de préserver et développer les PMQC (plus de maitres que de classes) alors que  le gouvernement fait le contraire. 

7/ Temps de travail des enseignants et manque de personnels (AED, professeurs ...)

  • le temps nécessaire à la préparation de l'hommage à notre collègue a été retiré dans un délai qui est un manque de respect

  • le temps nécessaire et demandé par le SE-unsa au ministère, pour la mise en place du nouveau protocole (texte arrivé le jeudi soir avant la rentrée et incomplet) a été refusé

  • le temps nécessaire à la révision des conditions liées à l'alerte attentat n'a même pas été évoqué

  • les collègues se sentent à juste titre : abandonnés, non considérés, épuisés, exaspérés

  • dans le second degré : le manque d'AED est encore accentué par les absences et leur nom remplacement n'arrange pas les choses ...alors qu'ils sont encore plus sollicités dans ce contexte.

Dasen :

«  La liste complémentaire a été entièrement utilisée dans notre département (à un ou 2 ETP près …) pour remplacer les démissions ».

Monsieur Dermigny ajoute que les 45 listes complémentaires de l'académie ont été utilisés aussi et que certains appelés ont refusé …

J'ai conclu en rappelant que si nous ne ferions pas grève de nouveau et si nombreux sont ceux qui ne l'ont pas faite et si « nous tenons le coup », c'est bien pour les élèves qui nous sont confiés et en raison de notre conscience professionnelle qui nous pousse à faire du mieux qu'on peut et cest uniquement pour eux que l'on tient.

Le SE-Unsa a fortement apprécié que les organisations ssyndicales aient été reçues une heure et demie par le Dasen, le SG et l'IEN adjoint au Dasen, avec une écoute réelle et de vrais échanges, ce qui est appréciable en termes de respect et reconnaissance du dialogue social.

Néanmoins, nous restons sur notre faim dans la mesure où aucune mesure concrète, aucun geste ne nous a été apporté par le Dasen : pas de personnel supplémentaire, plus de listes complémentaires et pas de contractuels, pas de remplacement pour les AESH ni pour les directeur.rice et AED … Aucune promesse de remontée auprès du rectorat ou du mnistère non plus.

Pas de temps ni de moyens supplmentaires  pour les enseignants, nous gérons la crise avec l'ordinaire !

 

C'est pourquoi : faites entendre votre voix en quelques clics avec la lettre au ministre, faites-nous remonter vos situations : 89@se-unsa.org, faites des signalements rsst que nous porterons en CHSCT et suivez nos infos sur les actions suivantes que nous vous proposerons

 

Marie LAMOUREUX

PE et secrétaire départementale du SE-Unsa 89