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Déclaration de l’UNSA Education au CDEN du 18 janvier 2010
Article publié le vendredi 26 février 2010.
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A l’occasion de ce Conseil départemental de l’éducation nationale, la fédération UNSA Education souhaite attirer l’attention des élus du Conseil général et de l’administration sur plusieurs points :

 

Tout d’abord, les décisions politiques prises par le gouvernement vont conduire à des conditions de rentrée catastrophiques pour 2010. L’éducation nationale paie un lourd tribut au dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : en trois ans, plus de 50.000 emplois auront été supprimés. Les écoles et les établissements sont victimes de la désastreuse politique budgétaire du gouvernement

Au moment où l’État réussit à trouver 3 milliards pour les restaurateurs, il fait payer une addition particulièrement salée à l’éducation nationale.

 

L’UNSA Education constate aujourd’hui que la réforme de la formation des enseignants produit ses effets dévastateurs. En effet, la réforme du recrutement au niveau master permet aujourd’hui au gouvernement de supprimer massivement des moyens d’enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées.

Dans le premier degré, 9182 emplois de stagiaires disparaissent. A raison d’un quart temps devant les élèves, ce sont 2300 équivalents temps pleins qui sont supprimés.

Dans le second degré, les établissements vont perdre l’apport des demi-services effectués par 6733 stagiaires, soit 3366 équivalents temps pleins.

 

Au total, 16000 postes en moins vont contribuer à aggraver la dégradation des conditions de travail

 

La politique de désectorisation a pour effet de marginaliser les établissements les plus fragiles. C’est tout l’investissement éducatif des équipes qui est mis à mal, en particulier dans les zones d’éducation prioritaire.

 

Dans l’Yonne, nous constatons dès cette année les effets de cette politique sur les écoles, les collèges et les lycées : il n’y en ce mois de janvier 2010 plus un seul TZR de mathématique disponible, ce qui amène le rectorat, sans aucun souci de cohérence envers les élèves et les collègues, à obliger un collègue d’électronique à enseigner les mathématiques en terminale au lycée de Sens. Je pourrais aussi citer les fermetures annoncées de sections en maternelle (Joigny par exemple). Quant à l’abandon de la sectorisation, présentée par le ministère comme une « liberté » donnée aux familles, elle finit surtout par justifier la concurrence entre établissement, ce qui facilite la désaffection par exemple pour le collège Bienvenu Martin, la ghettoïsation des élèves, ce alors que les places d’accueil des établissements sont limitées.

Quel mépris pour le travail des enseignants, des administratifs, des chefs d’établissement, quel mépris pour un des principes de la nation qui est l’égalité des chances entre tous.

 

Je ne voudrais pas noircir le tableau : pour les écoles privées, le gouvernement a généreusement accordé 7 milliards d’Euros de fonds publics en 2009 (source : CNAL) pour l’enseignement privé, qui peut librement choisir ses élèves et les sélectionner en fonction des résultats et des moyens.

Mesdames et Messieurs les élus, les caisses ne sont pas vides pour tout le monde !

 

C’est pourquoi l’UNSA Education réclame l’arrêt de la réforme de la mastérisation, l’arrêt de la désectorisation, une toute autre politique pour l’enseignement, basée sur le respect du droit à l’éducation, l’arrêt des subventions plus ou moins obligées pour les écoles privées.

 

Pour le sujet qui nous occupe aujourd’hui, l’UNSA Education manifeste son intérêt pour certaines propositions comme la taille moins importante de certains collèges ou les réflexions sur la carte scolaire, mais s’inquiète quant à l’avenir du collège Bienvenu Martin à Auxerre. Pour le projet de création du nouveau collège, c’est une idée intéressante, mais ne vaudrait-il pas mieux utiliser et rénover les établissements existants plutôt que d’en construire un neuf ? Il aurait aussi été souhaitable que les associations de parents, les élus et les équipes pédagogiques soient davantage consultées par rapport aux transformations des cartes scolaires. L’UNSA Education aurait aussi apprécié être conviée au dernier groupe de travail du jeudi 7 janvier 2010.

 

Pour l’UNSA Education de l’Yonne,

Pier-Cyril Chevalley

 

 
 
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