SECTION SE-Unsa de l'YONNE - MAISON DES SYNDICATS - 7 RUE MAX QUANTIN - 89000 AUXERRE
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Audience AESH et PIALS du SE-Unsa avec le Directeur académique
Article publié le jeudi 21 octobre 2021.
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Marie Lamoureux SE-Unsa

* Introduction de l'audience :

« Monsieur le Directeur académique, il m'a été difficile de préparer cette audience compte-tenu du nombre de collègues AESH qui à juste titre, nous ont demandé de l'aide et de la diversité des situations et des demandes et il est difficile de faire tenir tout cela dans un temps court ...

J'ai donc décidé de vous rapporter fidèlement leurs témoignages (je vous en lirai quelques uns car elles et ils méritent vraiment d'être entendues, pris en compte réellement sur des situations de terrain et de vécu et cela doit vraiment s'améliorer.

(ces témoignages ne sont pas dans ce compte-rendu pour des raisons de confidentialité )

Cela ne peut pas continuer comme cela : ni dans la façon dont on s'adresse Ă  ces collègues, ni dans des procĂ©dures de mutations forcĂ©es, ni dans des affectations qui ne tiennent pas compte :

  • de leurs compĂ©tences spĂ©cifiques

  • de leurs vĹ“ux gĂ©ographiques et de niveaux : primaire ou secondaire

  • de leurs demandes de rester lĂ  oĂą ils sont ( parfois depuis longtemps avec des besoins qui sont toujours lĂ ) pour des raisons qu'ils et elles vous ont largement exposĂ©es Â»

  • de situations individuelles parfois très compliquĂ©es

D'autant plus que ce que je viens de vous citer est inscrit dans la circulaire ministérielle qui régit leurs droits et devoirs ainsi que la mise en place des PIALS.

Le SE-Unsa ne s'oppose pas aux PIALS qui en raison du nombre de personnels et de la proximitĂ© nĂ©cessaire sont incontournables  mais il est gravement déçu et choquĂ© par la façon dont tout cela s'est passĂ© et ce n'est pas tout Ă  fait fini ...

Dasen : « Des paroles du Ministre, oui, les personnels AESH reprĂ©sentent vĂ©ritablement un nouvel ensemble ressources humaines et d'un volume très important en nombre : un peu moins de 600 pour notre dĂ©partement, soit un tiers des effectifs d'enseignants du 1er degrĂ© qui sont eux-mĂŞmes gĂ©rĂ©s en termes ressources humaines par la direction acadĂ©mique de l'Yonne.

C'est un volume de personnels très important. Et oui, nous avons Ă©tĂ© obligĂ© de traiter des situations en nombre, maintenant, nous allons gĂ©rer en qualitĂ© et 19 pials sont installĂ©s avec 19 pilotes de pials Â»

  • Bien-ĂŞtre au travail, responsabilitĂ© de l'employeur et registre RSST

    Avis du SE-Unsa :

Ce n'est pas parce que nos collègues AESH sont nombreux.ses que cela justifie la manière dont les choses se sont dĂ©roulĂ©es depuis le printemps dernier : la façon dont on leur a rĂ©pondu, l'absence d'Ă©coute et de prise en compte, les mutations frĂ©quemment sans prĂ©venance et sans raison et de très nombreuses demandes sans rĂ©ponse …

Il est de la responsabilité de notre employeur de veiller à notre bien-être au travail et quand les personnels se retrouvent en arrêt suite à cela, c'est inadmissible et cela incombe à la responsabilité de cet employeur.

D'autre part : les Ă©quipes d'Ă©coles, d'Ă©tablissements et mĂŞme les familles ont Ă©tĂ© nombreux Ă  faire remonter leur ressenti : pour nombre d'entre eux, cela a Ă©tĂ© violent et dans le cadre d'un dialogue compliquĂ© et parfois absent …

 

  • C'est pourquoi le SE-Unsa en rĂ©pondant aux collègues en souffrance leur a rappelĂ© que le registre santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail leur Ă©tait accessible et qu'il fallait dĂ©poser quand cela relevait des risques psycho-sociaux (mal ĂŞtre voire arrĂŞts liĂ©s Ă  la souffrance au travail). Contactez-nous : 89@se-unsa.org si vous ne connaissez pas cette procĂ©dure ;

 

  • Accompagnement des AESH par les organisations syndicales lors des rendez-vous :

     

M.L. Se-Unsa : « Je considère que les collègues AESH ont le droit d'ĂŞtre reçu.e.s et accompagnĂ©.e.s par des reprĂ©sentants du personnel et ce mĂŞme quand ils sont reçu.e.s par leur coordonnateur.trice PIAL. Ce sont des droits syndicaux qui sont les mĂŞmes que pour nous et c'est très difficile pour n'importe qui de rencontrer seul.e son supĂ©rieur ou responsable. Â»

 

Dasen : « Oui, il faut que ces personnels puissent ĂŞtre reçu.e.s mais c'est plus complexe … En cette rentrĂ©e, je n'ai pas voulu faire peser trop sur les pilotes de PIALS, donc pour l'instant, les demandes sont plutĂ´t centralisĂ©es vers la circonscription « Ă©cole inclusive Â» ( Monsieur Ingrao et son service, dont Mme Zozime)

Nous pouvons envisager un point régulier entre les organisations syndicales qui le demandent et le pôle inclusion départemental.

Avis du SE-Unsa : oui, mais cela reste gĂ©nĂ©ral mĂŞme si nĂ©cessaire et nous accueillons positivement cette proposition que nous n'oublierons pas mais il faut que les collègues aesh puissent ĂŞtre reçu.e.s quand ils et elles le demandent et ce, avec nous Ă  leurs cĂ´tĂ©s.

Contactez-nous si vous ĂŞtes dans ce besoin.

 

  • des services Ă©cole inclusive rĂ©organisĂ©s pour faire face aux changements et besoins

Dasen : « Le pĂ´le « Ă©cole inclusive va ĂŞtre rĂ©organisĂ© (service Ă©cole inclusive) :

  • repenser les modes de rĂ©ponses et d'organisation

  • il y a une nouvelle cheffe de service au pĂ´le administratif et gestion (ce qui a nĂ©cessitĂ© un temps d'adaptation)

  • les personnels qui gèrent les aesh ne doivent pas ĂŞtre seuls mais dans un dispositif qui doit devenir bienveillant

  • la 1ère Ă©tape l'annĂ©e dernière a Ă©tĂ© une gestion des personnels en grand nombre avec de nombreuses affectations

  • la 2è Ă©tape va ĂŞtre une logique plus en qualitĂ©, avec une meilleure articulation en local et une prise en compte plus fine des compĂ©tences individuelles

     

Deux choses nous ont mis en difficultĂ© :

  • un peu moins de 20 dĂ©missions ( ce qui n'Ă©tonne pas le SE-Unsa vu comment les collègues ont Ă©tĂ© malmenĂ©.e.s depuis le printemps dernier … voire avant …)

  • les personnels n'ont pas tenu compte du prĂ©avis lors de leur dĂ©mission mais il ne leur en a pas Ă©tĂ© fait grief

  • nĂ©anmoins, cette augmentation des notifications et accompagnements devrait ralentir car la population scolaire baisse

Et, en outre, il y a en permanence une quarantaine de notification MDPH « au fil de l'eau Â» auxquelles il faut rĂ©pondre. Â»

 

M.L. SE-Unsa :

Je comprends les difficultés que vous citez mais mon rôle est bien de défendre les personnels et la qualité de leur vie au travail et je ne peux accepter qu'ils en aient fait les frais …

- d'autre part : je ne suis pas d'accord quand je lis dans vos documents du guide aesh je crois ... : « la prioritĂ© c'est l'inclusion Â», en tant que professionnelle, je tiens Ă  rappeler qu'il n'y a pas qu'une quotitĂ© d'heures d'accompagnement mais un contenu, une spĂ©cificitĂ© selon le handicap de l'Ă©lève : il y a un grand Ă©cart entre des troubles dys et de l'attention qui sont multiples et des troubles associĂ©s ou non Ă  des problèmes d'ordre moteurs qui vont jusqu'au changement de fauteuil, les toilettes, le porter, l'aide Ă  la marche et Ă  la tenue assise … voire des troubles graves du comportement avec des situations ingĂ©rables et violentes qui sont sources de souffrance et de danger ...

 

Ainsi : il faut penser en compĂ©tences, expĂ©rience de l'aesh, en gestes professionnels et 12+12 ne font pas forcĂ©ment 24 ! Â»

 

Dasen : «  Oui, c'est exact et incontournable, 12 et 12 dans ces situations ne font pas 24. Mais on est obligĂ© de quantifier tout de mĂŞme en gardant Ă  l'esprit et en affinant en fonction du contenu prĂ©cis de la notification et pas seulement en termes de nombre d'heures.

Et pour cela : il faut rĂ©flĂ©chir comment inclure davantage les « enseignants rĂ©fĂ©rents Â» Ă  la rĂ©flexion et Ă  l'organisation, car ils en ont l'expĂ©rience, connaissent les situations au plus près. Â»

 

M.L. SE-Unsa : « J'en suis certaine, nĂ©anmoins, nous n'avons pas assez d'enseignants rĂ©fĂ©rents et ils ont trop d'Ă©lèves Ă  suivre chacun.e., je ne vois pas comment on peut leur demander davantage, par contre, tenir compte de leur avis oui, mais aussi de celui des enseignants concernĂ©s qui sont au plus près de l'Ă©lève !»

Dasen : « Il y a d'ailleurs 2 postes non pourvus sur SENS et les besoins sont importants Â»

Dasen : « Il est important aussi de « fidĂ©liser Â» nos AESH, de limiter par consĂ©quent le volume des dĂ©missions ce qui permettra d'avoir moins de difficultĂ©s de pilotage et aussi moins d'absence s'il y a plus de bien-ĂŞtre. A savoir et Ă  garder en tĂŞte qu'il y a un flux permanent de 15 Ă  20 Ă©lèves qui attendent un accompagnement.

 

  • Les absences, les situations urgentes, les remplacements …

 

Dasen : en cas d'absence, cela passe par la direction d'Ă©cole ou le/la chef.fe d'Ă©tablissement.

M.L. SE-Unsa : notre syndicat vous demande officiellement de repĂ©rer les situations d'accompagnement qui nĂ©cessitent de manière incontournable un accompagnement afin qu'en cas d'absence, une situation rapide puisse ĂŞtre trouvĂ©e, les Ă©quipes sont encore trop souvent livrĂ©es Ă  elles-mĂŞmes pour faire face Ă  des situations urgentes et sans personnel pour les aider.

En effet, nous ne sommes pas en accord avec ce que  nous a rĂ©pondu l'annĂ©e dernière l'IEN ASH en CTSD PIALS «  un Ă©lève d'après la loi doit ĂŞtre accueilli mĂŞme si son AESH est absent.e Â».

Il y a les textes, la loi, et le SE-Unsa les connait … seulement, il y a des situations sur le terrain, qu'il faut prĂ©voir en amont, qui malgrĂ© la loi, sont ingĂ©rables, voire dangereuses pour l'Ă©lève concernĂ© sans aesh, parfois dangereuses pour les autres et assez traumatisantes pour l'enseignant.e. Et ce sont bien ceux qui s'y trouvent qui les vivent. 

 

Dasen : « J'en suis d'accord, il faut qu'avec le service « Ă©cole inclusive Â», nous trouvions un moyen de repĂ©rer ces situations encore plus prioritaires et de rĂ©pondre rapidement en cas de besoin urgent. Â»

 

Avis du SE-Unsa : nous rĂ©interrogerons le Dasen afin de savoir si quelque chose a rĂ©ellement Ă©tĂ© mis en place. N'hĂ©sitez pas Ă  nous faire connaĂ®tre vos situations si vous avez des absences d'aesh nos remplacĂ©es et complexes.

Alertez Ă©galement les services en nous mettant en copie et faites des signalements sur le registre SST si la situation le justifie.

Si on veut que les choses avancent : il faut que cela se voit et que nous le sachions.

 

  • Traitement des vĹ“ux des AESH qui n'ont pas abouties (courriers non rĂ©pondus cet Ă©tĂ© ou en cette rentrĂ©e)

 

Dasen : « Oui, les AESH peuvent rĂ©Ă©crire et si les demandes sont justifiĂ©es, nous les traiterons Â» (envoyez copie au SE-unsa)

 

  • les heures connexes, les remplacements, le manque de moyens humains, la charge de travail des directions d'Ă©coles :

 

Dasen : «  Non, il n'est pas question de crĂ©er une surcharge administrative : ni pour les aesh ni pour les directions d'Ă©coles : Monsieur Ingrao doit adresser une note aux directrices et directeurs Ă  cet effet pour clarifier et simplifier les choses. Pas question de demander des retours chaque semaine.

  • on est tout de mĂŞme obligĂ© de calculer

  • on ne pourra pas toujours employer les heures dĂ©gagĂ©es car selon les emplois du temps, le positionnement des heures libĂ©rĂ©es, cela n'est pas toujours possible. Â»

  • faire baisser le taux d'absentĂ©isme est un autre moyen efficace de garder des moyens

  • pour la question des remplacements, je n'ai pas vu d'exemples dans d'autres dĂ©partements, donc pas de solution pour le moment

  • nous subissons aussi le fait qu'il y ait moins de places en internats, en ITEP, en IME …

  • par contre le fait que nous ayons 2 EMAS divisĂ©s en 4 Ă©quipes va crĂ©er des moyens supplĂ©mentaires et spĂ©cialisĂ©s

  • il y a aussi maintenant des rĂ©fĂ©rent.e.s AESH qui ont une quotitĂ© augmentĂ©e de 20 % pour leurs fonctions

  • nous avons utilisĂ© presque totalement la dotation horaire globale qui est donnĂ©e au dĂ©partement pour les AESH

M.L. SE-Unsa : Après 1h45 d'entretien, voici des Ă©lĂ©ments pour conclure Monsieur le Dasen :

  • le SE-unsa souhaite au moins 2 GT PIALS et AESH afin de faire un bilan en janvier et en mai par exemple et un CTSD (comitĂ© technique spĂ©cila dĂ©partemental PIAL) car c'est une instance officielle qui porte des engagements, des demandes, des compte-rendus dans un cadre officiel auquel tient le SE-Unsa.

  • Les CAPD ont disparu il faut donc investir plus fortement les CTSD comme instance officiellement ( car ce sont les seules instances de dialogue paritaires qui nous restent

  • nous reviendrons Ă  vous sur les leviers d'amĂ©lioration et les engagements que vous nous avez citĂ©s

  • nous tenons Ă  ce que les demandes mails et tĂ©lĂ©phoniques soient prises en compte et que les AESH aient retour Ă  leurs demandes dans des termes respectueux.

 

Pour le SE-Unsa Marie LAMOUREUX

 

 
 
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