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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  samedi 24 avril 2010

"Sécurité à l’Ecole"- le SE-UNSA fait le point sur les annonces

 

Les propositions faites par Luc Chatel en conclusion des Etats généraux de la sécurité à l’école ont globalement déçu la communauté éducative dont les attentes avaient été revues à la hausse grâce à l’excellent travail mené le premier jour à la fois en séance plénière et dans les ateliers.

Vous trouverez ci-dessous, un tableau synthétique, à télécharger, de toutes les propositions faites par Luc Chatel en conclusion des Etats généraux de la sécurité à l’école accompagnées de l’avis du SE-UNSA.

La politique a repris ses droits lors de la conclusion des travaux. Le Ministre de l’éducation a payé son tribut au Président de la république, en invitant le Ministre de l’intérieur (ce qui n’est pas illégitime, puisque sa mission première est d’assurer la sécurité des biens et des personnes, droit humain fondamental) et en reprenant à son compte (même si son expression était très modérée et insistait sur le caractère exceptionnel de certaines mesures) les annonces de Sarkozy sur la suspension des allocations familiales et sur le retrait des élèves perturbateurs des écoles « ordinaires ». Pouvait-il en être autrement de la part du porte-parole du gouvernement ?

Il est regrettable que, ce faisant, il ait fourni des arguments à tous ceux qui guettaient la moindre occasion pour retrouver leur habituelle posture d’opposition systématique. Car, ces états généraux méritaient mieux que ça : les vrais problèmes ont été posés, de vraies pistes exigeantes pour tous, pour le ministre bien sûr, mais aussi pour tous les adultes constituant la communauté éducative (y compris les parents et les enseignants) ont été tracées.

Les propositions concrètes du ministre ne sont pas toutes à rejeter, loin s’en faut, y compris les mesures qualifiées de « sécuritaires ». Cela reviendrait en effet à fermer les yeux sur les très graves difficultés que connaissent les élèves et les personnels d’un certain nombre d’établissements, où la sécurité est réellement menacée.

Ainsi, le seul véritable sujet de vigilance et d’indignation concerne bien l’effectivité de ces mesures : comment croire, dans un contexte de restriction budgétaire sans précédent, que l’Education nationale aura les moyens d’une mise en œuvre à la hauteur des besoins et des enjeux ?