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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  jeudi 30 juin 2022

Direction d’écoles : L’année 2021/2022 s’achève... 2022/2023 se profile à l’horizon

 

Alors que la fin d’année est toute proche, nous constatons une fois de plus que le travail des directrices et directeurs d’école ne s’est pas vraiment simplifié cette année, en cause :

  • Une pénurie de remplaçants en pleine crise de COVID, des désorganisations liées à des protocoles fluctuants et changeants. 
  • Enfin la priorité mise à des formations « constellations » dont nous pouvons douter de l’efficacité tant elles ont  été reportées et morcelées, et n’ont pas amélioré la sérénité et le travail d’équipe des enseignants, sachant que ces formations ne remplacent en aucun cas une vraie formation continue comme celle qui se pratiquait par le passé avec des semaines de stage entières. La Loi Rillhac, d’ailleurs, définit une vraie formation continue  pour les directrices et les directeurs en ces termes dans le titre VII de la Loi:

« Une offre de formation destinée aux directeurs d'école leur est proposée régulièrement tout au long de leur carrière et obligatoirement tous les cinq ans.»
 

Nous attendons que cette offre de formation soit effective tant il est nécessaire de reconnaître la complexification des tâches qui incombent à la direction d’école. Alors que la gestion dématérialisée de l’école augmente et que le directeur en est le garant, on a encore trop souvent l’impression qu’il faut rendre des comptes et demander l’aval de la hiérarchie, pour tout un tas de missions : commissions de passages et de maintiens, avis sur les répartitions, contrôle des activités culturelles de l’école par ADAGE ou d’autres outils informatiques pour les sorties et activités des enseignants…

Le problème vient du fait que le directeur est aussi enseignant dans la majorité des cas et que ce travail « numérique » transparent vient s’ajouter à la gestion quotidienne de classe et  d’école.

Certes, il y a des avancées comme l’augmentation des temps de décharge de classe, la fin des APC pour les directeurs-trices d’école de 2 classes et plus (sauf s’ils veulent les faire) à la rentrée 2022-23. Ces avancées ont été défendues et gagnées par le Se UNSA. Mais il reste encore beaucoup à faire, comme par exemple, mettre en place avec régularité les décharges pour les plus petites écoles de 1 – 2 - 3 classes et rémunérer si les décharges n’ont pas été données en  fin d’année (voir courrier au Ministre  du Se UNSA en pièce jointe, ci-dessous).

De nouveaux chantiers nous attendent à la rentrée 2022-2023, comme la mise en place du LPI (livret personnel d’inclusion) ou l’auto évaluation d’écoles qui devra avoir lieu pour chaque école durant les 5 années qui viennent. Face à la généralisation de ces nouveaux outils, les directrices et directeurs sont en droit de s’interroger sur la continuité de leur mission d’enseignement tant il est difficile de faire toutes ses tâches avec si peu de décharge, une classe à gérer, et la gestion quotidienne d’une école (absences, téléphone, courriers, conciergerie… tout en même temps) . Il est temps de mettre en place et de façon nationale une aide administrative pérenne à l’instar du 2nd degré.

En attendant de vous retrouver à la rentrée pour de nouveaux chantiers syndicaux, je vous souhaite à toutes et tous de belles vacances d’été.

Eric BAUMANN

Chargé du dossier directions d'écoles

SE-UNSA 88

06.37.89.83.14